∞ PASSEPORT DU SORCIER

◗ nom : elle arbore le nom de rowles, famille au sang des plus purs qui jamais n'a été entaché du sang des moldus, c'est une lignée à la fierté désinhibée, arborant comme un étendard sa pureté aux yeux de tous ; eowyn est la seconde enfant de cette fratrie élevée dans l’orgueil de préserver la fierté familiale. ◗ prénom(s) : elle porte le prénom d'eowyn, en toute simplicité tandis que son second prénom est freyja. ◗ surnom(s) : ses proches la nomme ewie, surnom donné à la base par son frère lorsqu'ils étaient encore proches ; il y a bien longtemps. ◗ âge du personnage : La jeune femme est âgée de vingt-trois ans, bientôt vingt-quatre, elle est ainsi la seconde fille de la lignée rowles. ◗ nature du sang : son patronyme parle de lui même, son sang n'est autre que des plus purs, jamais ses ancêtres n'auraient supporté que du sang moldu ne vienne souillé la pureté ancestrale. ◗ affiliation : question délicate, eowyn ne sait plus variement à quel camp se fier, bien-sûr il y a les idéaux de sa famille, la conservation d'un sang à la pureté inégalée ; ils sont là, présents. ancrés dans le sang et les larmes, la sueur et les cris, comme tatoués au fer rouge au fin fond de son être, imprégnés, trop, bien trop pour être oubliés. mais il y a aussi les rêves, la douleur, l'hésitation et les doutes qui font flancher ses croyances ; vers quel camp se tourner ? qui choisir ? choisir ce qu'elle a toujours connu où pousser la porte entrouverte d'un nouveau départ ? affaire à suivre. ◗ travail/occupation : elle est en apprentissage pour devenir médicomage. ◗ épouvantard : une silhouette, imposante et rassurante tout à la fois, une voix grave et forte, mais aussi des cris et des larmes ; figure de peur et de fierté entremêlées, sentiments désinhibés, incompréhensibles et viscéraux, la silhouette de cléo rowles, son père, qu'elle aime et qu'elle craint, malgré tout. ◗ patronus : elle a mit du temps à en générer un corporel, peut-être parce que trouver un souvenir heureux dans la vague de larmes que fut son enfance mais lorsque enfin une forme animale émergea de l'extrémité de sa baguette, ce fut sous l'apparence d'une panthère des neiges, animal discret et farouche, plus doux que son apparence de fauve ne peux le montrer. ◗pêle mêle d'informations complémentaire: Ici, vous pouvez nous communiquez un détail que vous jugez intéressant et qui n'est pas prit en compte par les critères précèdents.

∞ INTERVIEW POUR LA GAZETTE

Bonjour, je suis journaliste pour la gazette du sorcier, et je vais vous poser une série de question. Vous allez devoir être honnête car il va falloir y répondre comme si vous étiez sous l’emprise de veritaserum, alors s’il vous plait, jouez le jeu et c’est parti pour cette interview !

◗ Vous ne vivez pas dans un trou perdu à ce que je sache alors laissez moi vous poser cette question qui me brûle les lèvres : que pensez vous de cette guerre ? Car oui, vous ne l’ignorez sans doute pas, nous sommes en guerre, on dit que les différents camps diffèrent sur leur position quant à la nature du sang. Donnez-nous donc votre avis sur cette guerre, et sur la façon dont elle vous touche (ou pas d’ailleurs) ? Je ne sais pas vraiment quoi penser de cette guerre. Tout est si flou, si compliqué. Bien-sûr, je comprends son intérêt, je ne peux faire autrement, j'ai grandi ainsi, dans cette optique de respect de la pureté du sang. Ce sont des principes aussi naturels pour moi que de respirer tant ils m'ont été inculqués dans les cris et le sang depuis toujours. Pourtant, il y a ce sentiment. Enfoui profondément. Dans toute guerre, il y a un tribut à payer, lourd, destructeur et je me demande si cela en vaut vraiment la peine. Pourquoi tant de larmes, de douleurs ? Je crois qu'au final, moi même ignore quel est mon véritable ressenti à ce propos tant les questions s'entremêlent à mes principes.

◗ Intéressant, intéressant, je note. Votre camp, comment l’avez-vous choisi ? Par conviction, par pression, ou bien c’est parce que vous n’en avez strictement rien à faire des autres ? Ce serait mentir de dire que j'ai eu le choix, la réponse la plus évidente serait surement par pression. En même temps, je n'ai jamais rien connu d'autre, j'ai toujours été élevée dans la respect de la pureté d'un sang qui jamais ne doit être souillé d'un sang moldu. Je suis née la dedans, façonnée dans ces principes ancrés au moi dans le feu des doloris de mon père, comme gravés dans ma peau, dans mon coeur et mon âme. Depuis toujours.

◗ Ainsi, j’y vois maintenant plus clair, et je commence enfin à vous cerner. Ça a beau être la guerre, et quel que soit le camp dans lequel on se trouve on rêve tous d’un monde meilleur. Si vous devriez vivre d’espoir, comment aimeriez vous que soit votre vie dans dix ans ? Mon destin est tout tracé, je ne vois pas d'autres alternative que la voie rectiligne dans laquelle j'ai été façonnée, ce destin tout tracé que mes pas arpentes sans que jamais une courbe ne vienne troubler ma route. Ainsi dans dix ans, je serais surement mariée à un riche sang pur, perdurant ainsi la fierté de mon sang, peut-être même mère d'un héritier qui à son tour arborera l’étendard des Rowles.

∞ MOLDU Y ES-TU ?

◗ pseudo / prénom : jekyll&hyde, alias ophélie. ◗ âge : vingt ans. ◗ avatar : scarlett johansson note/commentaire alors alors, déjà sachez que j'ai pour habitude d'être très franche dans cette partie, ne prenez pas mal si je fais critiques ce n'est que mon opinion et non une façon de vous cassez, loin de moi cette inttention :clin: donc déjà j'ai juste adoré l'aspect du forum, le codage est très beau, le header juste sublime et les couleurs bordel de caca vous vendez du rêve mais sévère, c'est hypra beau ensuite, le contexte est vraiment super, original et permettant une bonne gamme de personnages et d'histoires tout en respectant l'univers de JKR, vraiment j'ai adoréééé juste un bémol à mon gout, c'est un détail mais avec tous les avatars possibles je trouve ça dommage que les personnages de Lily, Remus et James aient les mêmes avatars que sur plusieurs forums dont certains encore ouverts, oui ils conviennent bien mais j'aurais préféré plus d'originalité, dirons nous. mais là n'est que mon ressenti et c'est qu'un détail le forum n'en est pas moins topissime, franchement bravo vous avez fait un super boulot !

This is the end, hold your breath and count to ten, feel the earth move and then, hear my heart burst again.(+) L'air était sec, chaud et étouffant, sans qu'aucune brise ne vienne rafraichir l'oxygène brulant. Le soleil brillant haut dans le ciel bleu vif d'un mois de juillet qui touchait à sa fin, sans que nulle trace de nuages immaculés ne viennent entacher l'infini azuré. Pourtant, au fin fond de l’Écosse derrière les murs de pierre grises du manoir des Rowles, il ne régnait que la froideur, dure, glaciale. ❝ Encore. ❞ La voix de mon père. Forte sans même qu'il hausse le ton, sèche et glaciale toute à la fois, mais aussi imposante et rassurante, quelque part. Mon frère poussa un léger soupir, à peine audible puis tendit à nouveau sa baguette devant lui, le regard brillant de détermination malgré les tremblements infimes de son corps et la sueur qui perlait à ses tempes, signe de la fatigue causée par des heures d'entrainement intensif. Il avait quatorze ans, et déjà l'ambition et la résolution farouche que je ne reconnaissais que chez notre père. Son visage fermé traduisant une immense concentration. ❝ Incendio ! ❞ Aussitôt, un jet de flammes s'échappa de la baguette pour se diriger vers la cible de bois que nous utilisions pour nous entrainer, celui-ci s'embrasa en quelques secondes, éclairant partiellement les murs sombres de la clarté orangée des flammes. Je tournai mon regard vers le visage de mon père, ses traits impénétrables teintés de la lumière qui émanait du bûcher sur lequel ses yeux de glace étaient fixés. Guettant le moindre détail, la moindre faiblesse, comme un épervier fixant sa proie. Inextricable. ❝ Aguamenti. ❞ Aussitôt, un jet d'eau émana de la baguette de bois sombre de mon père, pour se diriger avec précision sur la cible enflammée. Mon frère se tourna vers lui, une brève lueur d'espoir brillant dans son regard. ❝ Tu peux faire beaucoup plus puissant, nous continuerons demain. ❞ Aucune émotion. Pas de fierté. Pas de compassion. Entremêlements de mots, brefs. Insondables. Lentement, il se tourna vers moi. ❝ Demain, nous commencerons également ton entrainement, tu te dois d'avoir un niveau supérieur aux autres dés ton entrée à Poudlard, montrer aux autres serpentard ce que porter le nom de Rowles veut dire. ❞ J'aquiescai en silence. A onze ans tout juste, je savais fort bien que d'ici deux mois c'était les couleurs de la maison de Salazar que j'arborerais avec fierté. Il en avait toujours été ainsi.

Elle oublie le temps dans ce palais d'argent pour ne pas voir qu'un nouveau jour se lève, elle ferme les yeux et dans ses rêves : Elle part, jolie petite histoire.(+) Excitation. Euphorie. Impatience. Doutes. Fébrilité. Et milles autres émotions exacerbées semblait s'agiter en moi alors que la barque de bois avançait dans un clapotis à peine perceptible sur la surface plane du lac sombre, uniquement éclairé par la lueur fantomatique de la lune gibbeuse qui luisait dans le ciel noir d'encre. Les yeux ébahis, je ne pouvait cesser de regarder l'immense château de Poudlard, ses tours effilées semblant vouloir chatouiller le ciel tant elles s'étendaient avec grâce plus haut que je ne n'avais rêver. Figure imposante, majestueuse, à la fois écrasante et rassurante. Poudlard. J'en avais rêvé, des nuits et des nuits tant mon père m'en avait parlé, évoquant avec passion les tableaux enchantés et les fantômes, les escaliers mouvants et les créatures enchanteresses. A l'instar de tous les jeunes sorciers, j'avais passé ces années fébrile, comptant avec passion les jours qui me séparaient de ce jour enjoué où, enfin, mes pieds fouleraient les pavés du château qui hantait mes songes. Soudain, je sentis le bateau tanguer tandis que nous arrivions sur la berge. Je suivis les autres d'un pas claudiquant tant l'excitation semblait se renforcer à chaque pas, mon cœur battant fort contre ma poitrine. Enfin, nous arrivâmes dans la grande salle où les quatre tables de bois vernies étaient emplies d'élèves aux couleurs vertes, bleues, rouge et jaunes, leurs yeux rivés sur nous. Expressions tantôt nostalgiques, tantôt amusées se lisant sur leurs visages. Mes yeux balayèrent la pièce, se posant sur le professeur au haut chapeau qui commençait à dicter les noms, jusqu'au directeur reconnaissable à sa longue barbe argentée, puis enfin sur le choixpeau à l'air rabougri qui décidait du destin de chacun. Coleman Sara, Fudge Miranda, Montgomery Emric. Les noms s'enchainaient. Mes mains tremblaient de plus en plus tandis que l'impatience montait. Ardente. Brulante. Dévorante. ❝ Rowles, Eowyn. ❞ Mon coeur rata un battement. Rowles. Mon nom. Moi. Enfin. D'un pas mal assuré, je m'avançai, tremblante. Si j'attendais ce moment, jamais je ne m'étais sentie aussi petite. Enfin, je m'assis sur le tabouret élimé où la sorcière à l'air sévère me posa le chapeau sur la tête. ❝ Tiens. Rowles. Bien des questions dans un esprit si juvénile, certes quelque peu d'ambition, mais aussi de la fierté, une envie profonde de dissimuler tes faiblesses. Une envie de prouver ce que tu vaux mais surtout une sensibilité désavouée, bien ancrée sous un désir de réussir. Serpentard. ❞ Soupir de soulagement, puis je me dirigeais d'un pas rapide vers la table des verts et argents. Si cette maison m'avait été choisie parce qu'elle me convenait, où parce que mon père en avait décidé ainsi, je ne le su jamais. Ça n'avait pas d'importance, il serait fier de moi. C'est tout ce qui comptait.

I don't wanna close my eyes, I don't wanna fall asleep cause I'd miss you, baby and I don't wanna miss a thing cause even when I dream of you the sweetest dream will never do, I'd still miss you, baby. (+) ❝ Endoloris ! ❞ Douleur. Infinie. Lancinante. Poison vil qui s'infiltrait dans chaque part de mon être, chaque part de mon âme comme si mon sang lui même s'était mis à bouillonner dans mes veines, trop fort. Un bref instant, je tentais de réprimer mes cris, à peine une poignée de secondes que j'ouvrais la bouche pour hurler. Non. Trop mal. Trop de douleurs. Insupportable. Pourtant, j'avais l'habitude, chez les Rowles l'utilisation du sortilège Doloris comme punition était loin d'être rare, bien au contraire. D'un geste sec, il abaissa sa baguette, stoppant la douleur si soudainement que je resta quelques prostrée, ressentant encore les affres de la douleur qui pulsait avec force. ❝ C'est dans la douleur que les leçons s'ancrent le mieux, Eowyn. Tu ne flancheras plus, les sang-de-bourbe ne sont pas nos égaux, souviens-t'en la prochaine fois que tu penseras trainer avec l'un d'eux, cette racaille ne vaut même pas que tu ne leur adresse un regard. ❞ Je restai silencieuse de longues minutes, prostrée, tremblante. Ce n'était pas la première fois que les doloris de mon père me touchaient ainsi, il n'avait jamais supporté la moindre tentative de rébellion contre sa farouche autorité, et cette fois, mes quelques fréquentations nées-moldues n'étaient pas pour lui plaire. Pourtant, plus que les mots, plus que les sortilèges, c'était son regard qui m'avait fait le mal. La déception. Grande. Immense. Une lame enfoncée en plein cœur. ❝ P .. Pa .. Pardonnez-moi, père. Je ne vous décevrais plus. ❞ Il aquiesca en silence. ❝ Je l'espère bien. Maintenant, va. Tu devrais réviser ton histoire de la magie, ta moyenne est loin d'être suffisante. ❞ ❝ Oui, père. ❞ Je tournai les talons, traversant les longs corridors du manoir les larmes picotant mes yeux, menaçant à tout moment d'exploser. J'avais l'habitude de la douleur, des sortilèges et de l'humiliation, pourquoi cela m'atteignait-il autant ? Plus que la douleur physique, une autre forme. Viscérale. Sauvage. Violente. Au fond de moi même. Seize ans, et tant de questions sans réponses. Tant de doutes. ❝ Hey fais attention, Ewie ! ❞ Perdue dans mes songes, j'étais entrée dans la bibliothèque sans même faire attention que mon frère en sortait au même moment. ❝ Excuse moi ! ❞ Mon frère m'observa un instant, sourcils légèrement froncés alors que ses yeux s'attardèrent sur mes yeux rougis. Malgré ses vingt ans, je trouvais qu'il ressemblait grandement à mon père avec cette expression de concentration. ❝ Endoloris ? ❞ J'hochai la tête. ❝ Tu sais, il a raison. A propos des sangs-de-bourbe. ❞ ❝ Je sais. ❞ répliquai-je, froidement. ❝ Tâche de t'en rappeler. ❞ dit-il simplement avant de quitter la pièce. Froideur. Quelques mots échangés, à peine. Comme d'habitude. Je restai quelques instants, observant un instant la porte béante par laquelle il venait de sortir avant de la refermer d'un coup sec.


Les mots ne sèchent pas les pleurs, les mots ne réparent pas les coeurs. Le rêve s'endort. Mais pas l'espoir. (+) Les années étaient passées. Tantôt indolentes, tantôt torrentielles. Voie sinueuse, emplie de courbes. D'obstacles. Années de terreur, où chaque jour la puissance du mal semblait s'immiscer dans les cœurs. Plus fort. Plus profondément. D'adolescente sensible, j'étais devenue une jeune femme. Enjouée. Pleine de vie et indépendante, au caractère affirmé malgré un orgueil dépassant l'entendement. Voici quatre ans que j'avais quitté Poudlard pour devenir une apprentie médicomage. Quatre ans. Les choses changeaient. Plus sombres. Comme une ombre qui planait au dessous de nous, emplissant de noirceur les cœurs. ❝ Le temps est bientôt venu. Bientôt tu rejoindras les mangemorts, comme ton frère avant toi, et comme ta sœur prochainement. ❞ Je fronçai les soucils, mon regard allant et venait entre mon père, assis au bout de la table de chêne massif, à ma petite sœur en face de moi, laquelle du haut de ses dix-huit ans, regardait mon père avec l'air empli de défi. Une attitude que jamais je n'avais osé adopter. Pas devant lui. ❝ Non. ❞ Aucune marque d'hésitation dans sa voix. Pas la moindre peur. Rien de plus qu'une assurance teintée de défi. Un grand silence suivit la réponse de ma jeune soeur. Alors que mon frère, les sourcils froncés, observait l'adolescente d’un air courroucé, ma mère avait esquissé un bref geste pour se lever. ❝ ENDOLORIS ! ❞ Elle bascula en arrière, touchée de plein fouet par le violent sortilège. Hurlant. Les poings serrés aux phalanges blanchies. ❝ ARRÊTE TU VAS LA TUER ! ❞ Mon père ne lui accorda pas un regard, ses yeux de glace fixés sur ma soeur qui continuait à se tordre de douleur sur le sol. ❝ Expelliarmus ! ❞ La baguette s'envola des mains de mon père qui se tourna vers sa femme qui l'attrapa au vol. ❝ Arrête, tu vas la tuer ! C'est ta fille bon sang ! ❞ Il resta silencieux un instant, son regard brulant. Ardent. Même dans mes pires souvenirs, jamais il ne m'avait réservé ces yeux là. ❝ Eowyn, Alaric. Sortez. ❞ J'hésitai un bref instant, devais-je vraiment laissez ma mère et ma soeur seules avec lui après ce qu'il s'était passé ? ❝ SORTEZ, RENTREZ CHEZ VOUS ! ❞ Il avait hurlé. D'un même geste, mon frère et moi quittions la pièce en silence. ❝ Tu crois que ça va aller pour elles ? ❞ demandai-je alors que nous arrivions vers l'immense cheminée qui dominait le hall. Alaric ne répondit pas de suite, prenant le temps d'attraper une poignée de poudre de cheminette avant de me fixer d'un air dur. ❝ Qu'importe, elles l'ont mérité. Il avait raison, Briséis n'avait pas à agir ainsi, père à eu raison de la punir. Elle doit suivre son destin, comme tu le suivras. ❞ ❝ Et si ce n'est pas ce que je ... elle veut ? ❞ Les mots étaient sortis, fluides, sans que je ne puisse les refouler. . ❝ Alors qu'elle en paye le prix. Souviens toi, Raisonner avant la passion. Qu'importe ce que tu penses, rien ne compte plus que ta famille et sa fierté, ne l'oublie pas, Eowyn ... CHEMIN DE TRAVERSE ! ❞ Alors que je regardais la silhouette de mon frère disparaitre dans les flammes, ses mots résonnèrent en mon esprit. Il avait raison,tout ça n'était que pensées infantiles. Inutiles. Je n'avais pas le droit, j'avais un destin à suivre, une voie toute tracée où je porterais haut et fort l'étendard de ma lignée. J'étais née pour ça.

Les mots ne sèchent pas les pleurs, les mots ne réparent pas les coeurs. Le rêve s'endort. Mais pas l'espoir. (+) Les temps changent. Le mal avance, comme des pions sur un échiquier de sang, prédateur tapi dans l'ombre. Annonciateur d'un sombre destin. Mangemort. Les mots de mon père, lors de cette dernière discussion, se répercutaient dans mon esprit. Mangemort. Un mot. Entremêlement de lettres de sang et de larmes. Une voie. Une destinée. Je savais depuis toujours que je devrais rejoindre les rangs du seigneur des ténèbres, comme mon père avant moi, comme mon frère. Comme prochainement ma jeune soeur. Épouser un riche sang pur puis perdurer une lignée épurée tout en levant les armes pour la pureté d'un sang jamais contestée, car c'était ainsi que cela devait se faire, depuis toujours et à jamais. Ma voie. Mon Destin. Deux semaines étaient passées, deux semaines ou je n'étais pas retournée au manoir. Deux semaines ou j'avais crains de retourner la-bas, tant la réaction de mon père après ce qu'il s'était passé l'autre soir me terrifiait.

Chère Ewie,
Je suis désolée de te l'annoncer ainsi. Je n'avais pas la force de te le dire de vive voix, mais maman est décédée cette nuit, cela faisait plusieurs jours que la dragoncelle n'avait prise, si soudainement que nous n'avons rien vu venir. Elle sera enterrée après demain.

Prends soi de toi.
Briséis.

La lettre était froissée dans la poche de ma cape sombre. Deux jours. Deux jours que je l'avais lue et relue, jusqu'à n’imprégner du moindre mot. Devant moi, la tombe de pierre gris semblait briller d'une aura étrange sous la pluie battante. Rien n'avait d'importance, ni les mèches blondes qui se collaient à mon visage, ni mes vêtements trempés? Rien d'autre que la vision funeste de la tombe, et les sanglots frénétiques de ma jeune soeur contre mon épaule. A nos cotés, Alaric observait la tombe d'un regard sans la moindre expression, impénétrable. La même que celle de notre père. Ils furent, d'ailleurs, les premiers à tourner les talons pour quitter le cimetière, nous laissant là, seules. ❝ Ewie ? Je peux te dire quelque chose ? ❞ Sa voix était tremblante, hésitante. Cela ne lui ressemblait pas, elle qui était d’habitude si forte et si déterminée. ❝ Bien-sur Briséis. ❞ ❝ Je ne suis pas sûre, mais je ne crois pas que cette dragoncelle soit le fruit du hasard. ❞ Je fronçais les sourcils. Surprise. ❝ Comment ça ? ❞ ❝ Je .. Je ne sais pas. Tout ça est arrivé si soudainement. Je .. ne crois pas que ce soit naturel, ça m'obsède, je suis presque sûre qu'il y est pour quelque chose ! ❞ Je restai silencieuse. Non, ce n'était pas possible. Il n'aurait pas fait ça. Non. Je ne pouvais y croire. Et pourtant, il était là. Suspendu au fi fond de mes entrailles, sans que je ne puisse le refouler. Doute. ❝ Tu me crois, n'est ce pas ? ❞ ❝ Je .. je ne sais pas. ❞ Je restai silencieuse. Je ne savais que penser, bien que je sentais le poids du doute nouer mes entrailles, malgré tout.