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 Nothing Else Matters ♥ Rud

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MessageSujet: Nothing Else Matters ♥ Rud    Nothing Else Matters ♥ Rud  Icon_minitimeLun 18 Mar - 21:20

Never opened myself this way
Life is ours, we live it our way
All these words I don't just say
And nothing else matters

Trust I seek and I find in you
Every day for us something new
Open mind for a different view
And nothing else matters



C’est ce que Jeremiah se disait depuis le début. Ils pouvaient se retrouver tant qu’ils ne s’égaraient pas, n’outrepassaient pas certaines règles qu’ils s’étaient fixés, que la société leur fixait parce que c’était ça ou il n’y avait rien. Il ne pouvait se permettre de râler sur certaines obligations qu’ils avaient l’un et l’autre sous peine de se faire griller tous les deux et Jeremiah n’avait pas passé tout ce temps à se reconstruire en son absence pour rien. Il n’avait pas envie que tout l’effort qu’il avait fait sur lui-même se réduise à néant.

C’étaient ces pensées sombres qui m’enveloppaient à chaque fois que je doutais, que je faisais un pas pour rebrousser chemin. Ce n’était pas logique, ce n’était pas normal mais, en même temps, rien de très logique ne se présentait dans ma vie. Cette vie que je m’étais construite, s’était faite dans l’illogisme même et ce n’était pas faute d’avoir essayé, pas faute d’avoir tout tenté pour que les choses reviennent à leur place comme elles se le devaient. Mais rien n’y faisait. Je ne parvenais pas à comprendre, j’avais arrêté de tenter de comprendre quelque chose au gros point d’interrogation qui résumait ma vie. Mes choix, mes idéaux, mes envies, l’homme qui nourrissait mes pensées nuits et jours. Rien n’avait de sens sauf cette pensée qui pouvait se résumer en ce dessin. Cet homme. Il avait beau avoir les idéaux opposés aux miens, une façon de penser si complexe que je peinais parfois à le suivre que je l’aimais quand même. Indéniablement.

J’aurais pu ne pas l’aimer, ne pas vouloir ce choix de vie, être un Weasley : faire comme Arthur. Mais je ne suis pas l’un d’entre eux. Je suis différent et quelque par c’est peut-être ce que j’ai toujours voulu être. Différent. Ne pas ressembler à Arthur, a cette famille que l’on regardait de haut même si j’en étais fier. Ma tête se mélange alors que je me dirige vers le quartier de Rudyard. J’ai beaucoup de mal à me faire à cette vie même si je me dis qu’un jour cela ira mieux. Mes parents tentent de reprendre contact par hiboux mais je ne leur réponds pas parce que c’est trop dangereux, c’est trop risqué pour eux comme pour moi. Je dois leur faire de la peine mais c’est ainsi. Je devrais leur envoyer une beuglante bien sêche pour qu’ils comprennent enfin que je ne veux plus avoir affaire avec eux mais est-ce le courage ou l’envie qui me manque ? Je ne sais pas, un peu des deux peut-être. Tout ce que je sais c’est que je m’enlise dans cette vie bien facile depuis quelques mois. Depuis quelques mois je ne pense pas vraiment à l’Ordre du Phénix. J’ai ramené Travers de Suède et même s’il aurait été plus facile pour nous d’y rester, il était mieux de retourner au pays. Et puis, il faut bien que je le dise : je ne suis pas très partageur. C’est … nous n’étions pas encore ensemble que je cela me chiffonnait de le savoir avec quelqu’un … non pas une .. mais deux personnes qui n’étaient pas moi. De la jalousie mal placée hun ? C’est un peu Mary qui m’a poussé à aller là-bas pour régler les choses une bonne fois pour toute. Je ne pouvais pas continuer comme cela à ne le voir que de temps en temps avant de le voir repartir. Ce n’était pas sain et les sentiments étaient toujours là. Je ne comprends toujours pas comment j’en suis venu à avoir cette obsession pour Rudyard et je pense que je ne le comprendrais jamais.

Il est différent de toutes les personnes que j’ai pu rencontrer et, à Poudlard, ce n’est pas comme si une amitié divine s’est faite dès notre premier jour au château. Non, cela s’est fait petit à petit et tout à commencé par des disputes concernant mon désordre et sa maniaquerie. Tout devait être à sa place et il y avait toujours quelque chose à changer. Mais, les années passèrent et nous nous sommes habitués l’un à l’autre. Sa présence, son intelligence, son esprit tordu, sa fascination pour l’eau, son envie de pouvoir… Rien ne parvenait à m’éloigner suffisamment de lui pour que je l’oublie et pense à me caser avec quelqu’un. Oh oui, j’ai eu des conquêtes féminines mais aucune d’entre elles ne parvenait à supplanter le Serpentard. J’y pensais continuellement et c’est pour cette raison que Millie m’a quitté en sixième année. Elle savait. Elle ne l’a pas dit à haute voix, n’a pas causé d’esclandre dans la maison de Serpentard pour me causer des misères. Mais elle a été assez claire pour que je comprenne que la raison de notre séparation avait un rapport avec l’eau. J’en rougis encore aujourd’hui de ce moment. Un défi stupide, vraiment. Je ne sais pas pourquoi j’avais cette envie de le provoquer à chaque fois et, à chaque fois il rappliquait, répondant à ceux-ci parce qu’il avait horreur de perdre. Encore aujourd’hui, il déteste.

Je n’aime pas Londres. Trop de monde, trop de gens, trop de foule curieuse. Je ne sais pas si je m’y ferais un jour de cette ville. Toute mon enfance, je l’ai passé au Terrier en pleine cambrousse ou presque. Habiter dans une ville aussi grande me ferait peur s’il n’y avait pas eu Rud. Le côté pratique quand on est sorcier c’est que la distance n’est pas un problème. Le Transplanage nous facilite bien la vie si la distance n’est pas trop longue. Qui veut donc terminer sa vie à cause d’un démembrement bien stupide et crétin, je vous le demande ? Certainement pas moi. J’évite une mégère qui regarde ma tête l’air de dire que je suis le diable. Oui, la mentalité n’a toujours pas changé. C’est un crime d’être roux mais je le supporte bien. D’un haussement d’épaule peu concerné, je poursuis ma route. Je dépasse le magasin de journaux, la boulangerie et tourne à gauche avant d’arriver devant une belle maison aux murs blancs. J’me suis jamais intéressé aux maisons londoniennes, si vous voulez tout savoir. L’important c’est qu’on s’y sente bien, après si vous voulez demander un plan détaillé des lieux, demandez à Rud. Lui, il pourra vous en faire une description parfaite. Pourtant , la mémoire visuelle, c’est moi qui l’ait. Pas lui. J’ouvre la porte avec empressement et remet la clef dans la poche. J’espère qu’il n’y a personne d’autre que lui. C’est toujours gênant autrement d’expliquer ma présence. Un travail urgent passe toujours. Depuis le début, on nous met en duo parce que je suis celui qui arrive le mieux à le cerner. Et qu’ils ne me demandent pas pour quoi. C’est que, les mois passants, j’ai appris à le connaitre ce Rudyard. Mieux qu’ils ne le pensent d’ailleurs mais cela, personne n’est censé le savoir et aucun ne le saura. Jamais.

Je fais un rapide tour du propriétaire en notant tout de même que tout est resté à sa place. Fidèle à lui-même, pourquoi changerait-il ? Cette pensée me fait sourire lorsque je me dirige vers sa bibliothèque qui a toujours été l’un de mes endroits préférés. La pièce est grande, simple et blanche. S’il n’y avait eu la table noire au milieu de la pièce et l’immense bibliothèque encastrée sur les murs de la pièce, elle serait vide. J'ouvre le calepin à dessin que j'ai presque toujours sous la main. Si je ne l'ai pas, vous pouvez être sur c'est que ça va mal. Très mal, même. Avec un sourire un peu idiot, j'y ressors un dessin de Rud que j'ai fait la veille. Je pensais à lui, à nos retrouvailles d'aujourd'hui. Pourtant, ce n'est pas comme si cela faisait des mois que nous ne nous étions vus. C'est juste que ... en vrai, j'adore le dessiner alors, toutes les occasions sont bonnes. Pas maniaque dans la vie mais maniaque sur le papier, je ne le trouve pas si bien réussi. Je devais être déconcentré, oui, c'est cela. Déconcentré. J'ai un sourire un peu plus franc avant de le déposer sur la table. Juste à côté de lui se trouve un livre avec un fin marque page. Les pages sont toujours aussi blanches que le jour ou Rud l'a acheté. Soigné, méticulleux. Seul le dessin représente dans la pièce une petite touche personnelle. La mienne, un peu la sienne en quelque sorte.

D’un pas tranquille, je me dirige vers le canapé et m’y allonge en tendant le bras vers livre pour l’attraper. C’est le livre de Rudyard, le canapé dans lequel il s’est assit précédemment. C’est comme s’il était déjà là. A coup sur, je risque de m’endormir, livre sur le nez mais ce n’est pas grave. Non, l’important est que je sois là et qu’il risque d’arriver, à un moment ou à un autre. Qu’il arrive d’une minute à l’autre ou dans deux heures, ce n’est pas grave. Comme toujours, comme à chaque fois, l’important est qu’on prenne le temps de se retrouver comme nous l’avons toujours fait. Je m’endors à moitié dans cette atmosphère plus apaisante que le livre en question. Allongé sur le canapé, à moitié endormi, un souffle traverse mes lèvres : « Tu me manques. » S’il vient d’arriver, s’il a entendu, je m’en fiche. Il me manque chaque minute, chaque seconde que je passe loin de lui.
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MessageSujet: Re: Nothing Else Matters ♥ Rud    Nothing Else Matters ♥ Rud  Icon_minitimeLun 18 Mar - 22:48

Il fait encore beau et clair pour un mois de novembre. Bien au chaud sous une de tes veste, une des premières pour cette saison car tu varies les manteaux qui te permettent de sortir de chez toi quand le mauvais temps s'installe, tu pourrais presque prendre le temps de flâner en ville. Tu as beaucoup de choses en tête, l'humeur est à la mélancolie. Mais le temps que tu perds à marcher, tu le perds également pour lire. Dans le doute, tu accélères le pas. Ta solitude est un havre de paix, et tu peuples en ce moment ce havre de paix par la lecture d'un ouvrage que tu juges passionnant. La géopolitique moldue et ses rapports avec le monde sorcier depuis la guerre froide, rien que ça. L'ennui lorsque tu ouvres ce genre de livres, c'est que tu es certain de ne pouvoir en toucher mot à aucun membre de ton entourage. Ton père s'intéressait à tes lectures, il avait une sorte de fierté à te voir avaler si vite les informations. Cela devait bien compenser ton apathie sentimentale et l'indifférence que tu as pour la vie d'autrui. Il se doutait de quelque chose, et tu ne peux t'empêcher de te demander s'il avait mis le doigt sur ce que tu faisais en Suède, sur ton manque d'envie assez flagrant de te marier un jour. Tu veux bien les gosses, mais tu n'es pas certain de vouloir le mariage. Qu'importe, tu pourrais bien trouver chaussure à ton pied avec l'héritière MacMillan. Tu lui enverras peut-être un hibou ce soir. Votre dernière entrevue, hier soir, s'est bien passée. On t'as appris qu'il était toujours poli de recontacter la personne avec laquelle tu es sorti, que cela contribuerait à faire de toi un gentleman. Ce que tu aimes bien, chez les gens au sang aussi pur que ta famille, c'est qu'il n'y a aucune incohérence pour eux à se comporter en gentleman et à éviscérer des moldus. Deux poids, deux mesures.

Tes pas s'accélèrent, le temps semble s'être rafraîchi. C'est pourtant plus fort que toi, tu rouvres un peu ton col et dénoue en marchant ta cravate. A Gringotts, le complet est de rigueur, c'est un code instauré par les gobelins. Mais la cravate, Morgane, tu n'as jamais pu supporter ça. On dirait une laisse. L'idée te rend malade, ton ego n'accepte pas ce genre de choses. Tes détracteurs trouvent que ton ego n'accepte pas grand-chose. Tu resserres ton écharpe sur ta gorge, tu ne tiens pas à tomber malade. Le froid anglais devrait te sembler une bagatelle, à toi qui a vécu en Suède. Tu sais que cette peur d'être malade durant cette période est purement psychologique. L'hiver t'empêche de nager, il te vide progressivement de tes forces. L'eau rafraîchit chaque jour un peu plus et le retour du printemps te semble toujours loin, si loin ... Tu prendras un grand bain en rentrant, ce sera l'occasion de finir ce livre sur la géopolitique.

Ce n'est pas sans fierté que tu contemples ton habitation. Bien sûr, il faudra s'occuper des factures dans les jours qui viennent mais avoir ton indépendance, ici à Londres, a un petit air de grand luxe. Comment aurais-tu pu retourner dans le foyer familial après avoir brûlé le feu de tes vingt ans en Suède ? Il y avait ton appartement près de ton travail et ta chaumière dans l'archipel, ton petit coin de paradis où les conventions sociales n'ont pas eu de grande emprise sur toi. Penser à tes anciens amants t'arrache un petit frisson. Tu as Jer', maintenant, et la transaction te satisfait grandement. Mais tout de même, parfois, un petit regret. Rien de grave, c'est plus la vision du temps qui passe qui t'inquiètes. Bientôt, bientôt, tu te retrouveras devant l'autel. Et dans moins de temps qu'il ne t'en faudrait pour prononcer une phrase en suédois, il y aura des petits Travers autour de toi. Des petits Travers-MacMillan. Tu imagines déjà plusieurs scénarios de famille. Si Raven te laisse jeter un oeil à son arbre généalogique un de ces jours, tu feras des statistiques. Tu pousses la porte après avoir introduit sans bruit ton trousseau de clés. Rien d'exceptionnel, pas un seul porte-clef, pas un objet personnel là encore. L'habitation est à cette image. Des murs blancs, quelques atlas représentant les différents empires des époques que tu préfères. Un mobilier tricolore. Du noir, du beige, du bois sombre. Rien de plus. Tu n'aimes pas l'idée de donner trop d'informations sur ta personne. Pire encore, il te semble que ton immense bibliothèque et ta salle de bain, les endroits où tu passes le plus clair de ton temps excepté ta chambre, sont assez éloquents comme cela.

Il te suffit de quelques minutes pour poser ton portefeuille à sa place, remettre ton manteau et ton écharpe sur cintre, poser ta veste de costume - il fait toujours bon chez toi - et ta cravate à leurs places habituelles. Tu vas même jusqu'à poser tes chaussures, rangées aussitôt dans leur meuble, et retrousser tes manches de chemise. Tu es chez toi, mais c'est tout ce que tu te permets en guise de décontraction. Si on découvre un jour ton cadavre, mort d'une crise cardiaque ou sans aucune lutte, tu ne doutes pas que la Faucheuse sera ravie de trouver un mort qui présente bien. En chemin, tu prends le temps de te servir un verre d'alcool. Il paraît que les suédois boivent comme des trous et s'il y a bien quelque chose que tu as ramené de là-bas, c'est une petite tendance à noyer tes états d'âme dans l'alcool. Tu te diriges d'un pas calme vers ta bibliothèque. Le chat doit être quelque part dans les parages.

« Tiens tiens. »

Ce n'est pas ton félin roux qui se trouve avachi sur le canapé. C'est Weasley, ton Weasley, ton amant qui s'y est étendu. Tu poses ton verre sur la table basse, non sans avoir déposé auparavant le dessous de verre que tu as emporté machinalement avec toi. Maniaque ? C'est bien peu de le dire. Jeremiah s'est réveillé un peu à ton approche. Pris d'un élan d'affection, tu caresses sa joue. Jeremiah est bordélique, bon sang. Même dans sa façon de se raser. Tes doigts s'amusent de sa barbe irrégulière. Tu restes là quelques secondes, attendri par cette vision. Tu ne pensais pas que tu pourrais ressentir ça un jour. Tes liaisons étaient différentes. Tu ne t'attachais pas de la même manière. Tes amants et tes amantes devaient faire des pieds et des mains pour conserver leur intérêt à tes yeux. Et voilà que Jeremiah n'a pas le moindre putain d'effort à faire, qu'il te suffit de le regarder pour te sentir attendri et vouloir l'embrasser. Et puis zut, tu n'attends pas : tu es chez toi et sa phrase a eu de l'impact sur toi. C'est toujours bon de savoir que tu es nécessaire aux autres et tu ne les empêches jamais d'être dépendants. Tes lèvres se posent dans son cou, remontent sur sa joue. Il se réveille, c'est sûr. Tu t'assois à même le sol, entre le canapé qui te sert dossier et la table où tu prends le croquis posé. Tu l'as vu immédiatement, il n'était pas rangé

« Tu crois que je devrais commencer à afficher tes dessins ? Le hic, vu les sujets que tu représentes, c'est que je vais moins avoir l'air d'un mécène que d'un type imbu de lui-même. »
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MessageSujet: Re: Nothing Else Matters ♥ Rud    Nothing Else Matters ♥ Rud  Icon_minitimeMar 19 Mar - 12:51



Les petites attentions de Rud finissent par me sortir de cet état de semi sommeil dans lequel je m’étais plongé. Et, si je n’étais pas forcément des plus innocents dans cette fausse somnolence, j’appréciais ces moments que trop peu partagés. Ce n’était pas seulement ces petites attentions qui me manquaient mais le Serpentard qui m’avait octroyé quelques râteaux récemment. Ils n’avaient pas étés volontaires, loin de là mais les obligations familiales faisaient que, rares n’étaient pas les fois où nous nous étions loupés de peu. J’ouvre les yeux pour apercevoir qu’il n’est déjà plus là avant de remarquer qu’il s’est tout simplement installé à même le sol et tient un commentaire sarcastique sur mon dessin. Je pouffe. Il a raison. Mes dessins ne sont pas très variés ces derniers temps. Il m’arrive de dessiner d’autres personnes que lui mais plus je passe du temps en sa compagnie, plus je m’obstine à le dessiner comme si j’avais peur d’en oublier, un jour, les traits de son visage.

Devrais-je en parler à Mary ? Cette obstination à le dessiner ne cache t-elle pas une peur déraisonnable de le perdre ? C’est ce qu’elle me dirait. Avec mon statut et la guerre civile qui est grandissante jours après jours. Je fais semblant de rien lorsque je travaille mais cette question cogite dans ma tête lorsque je passe doucement une main dans ses cheveux bouclés. Je sais qu’il est chez les Mangemorts, que toute sa famille y est, qu’il ne supporterait pas la trahison. C’est pourquoi ce sujet ne s’évoque que très rarement de ma bouche. Trop souvent, c’est lui qui s’enflamme en clamant que ‘nous’ allons gagner, être au pouvoir. Ma gorge se serre et je reste silencieux un moment. « Le seul problème que tu risques d’avoir c’est qu’on m’accuse d’avoir une obsession un peu trop forte à ton égard. Quoiqu’ils n’auraient pas tord. Je peux leur mentir tant que je veux mais pas à toi. » Afficher mes dessins est une mauvaise idée sauf s’il veut avoir des problèmes. Le sujet délicat de notre relation et du monde extérieur. Je ne sais pas comment je réagirais si l’on venait à être découvert. Que se passerait-il, quelle serait la réaction de Rud, lui qui est si prompt à vouloir une famille pour sauver les apparences. Sujet sensible, trouver une fiancée. La société veut que Rud se fiance, se marie… la chose devrait-être réciproque à mon égard mais j’y met moins d’ardeur et je n’ai pas la famille pour me presser. Sujet sensible. Parlons d’autre chose. « A moins que tu ne préfères que j’en dessine d’autres. Malfoy, par exemple. C’est un beau spécimen, tu trouves pas ? » Ma voix se fait légèrement moqueuse pour cacher le trouble qui m’habite. Je mens comme je respire et j’ai de la chance de ne pas être lu comme un livre ouvert. Je l’aime. J’aime Rudyard Travers mais je ne peux adhérer à l’idéologie des Mangemorts, de Lord Voldemort.

Je me lève et m’assied à ses côtés et l’observe un moment comme pour comparer le dessin et l’original. Il n’y a aucune comparaison à tenter. Peu importe le nombre de dessins que je fais de lui, il sera toujours un cran au-dessus. « J’ai pas rangé mes chaussures à leur place, tu m’en veux ? », lui fis-je en me levant pour rectifier cette erreur. Ca doit être mon charme naturel qui l’a empêché de me faire un commentaire. « Je ramène la bouteille par la même occasion. Toi et moi, faut d’abord qu’on parle. Et si j’dois apprendre que ta potentielle future fiancé me remplace plutôt bien, il me faudra bien ça. » Je ne suis pas de mauvaise humeur, ni même d’humeur plaintive. Je sais juste qu’il nous sera forcé de passer par là si nous voulons continuer ainsi. Et je préfère savoir plutôt que de rester dans l’ignorance. Je reviens quelques secondes plus tard avec un verre et un carton que je place sur la table à côté du sien. « T’as vu, j’y ai pensé ? », lui fis-je tout fier avant de l’embrasser tendrement comme pour me donner du courage à la discussion qui va suivre. L’instant d’après, je me calle contre lui, la tête sur son épaule lorsqu’une boule de poil se cale sur mes genoux. Un sourire amusé se plaque sur mon visage. C’est bien, toi au aussi, tu me soutiens.
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MessageSujet: Re: Nothing Else Matters ♥ Rud    Nothing Else Matters ♥ Rud  Icon_minitimeMar 19 Mar - 21:52

Quand Jeremiah a ce petit air endormi, il paraît encore plus demander ton affection. Difficile de ne pas éprouver soudainement une certaine compassion, l'envie de le garder dans tes bras pour qu'il y dorme mieux. Ses troubles du sommeil te paraissent s'être améliorés depuis que vous êtes ensemble, mais tu te demandes si tu ne te leurrerais pas un peu. Tu as envie de croire que tu lui es indispensable, au moins autant qu'il te paraît l'être dans ta vie. Il n'est pas question de lui montrer ton égoïsme démesuré, il s'en doute déjà suffisamment. Tu le regardes avec un amour qui t'effraie un peu. C'est la première fois que tu ressens ça pour quelqu'un. C'est une plongée dans l'inconnu, tu veux voir jusqu'où elle peut te mener. Tu avais besoin de ressentir ça, de nager ça un jour, mais tu pensais que tu finirais par toucher tôt ou tard le fond et te rassurer. Mais tu t'aperçois jour après jour que sa présence te ravit, toujours plus que tu ne l'escomptais, et tu as peur de manquer d'air un jour. Ce ne serait pas bon de vivre dans des chimères. Votre amour ne sera jamais possible au grand jour. Tout au plus, tu pourras tenir la main de ta future épouse et imaginer que c'est la paume douce, pleine de traces d'encre de Jeremiah. C'est peut-être déjà beaucoup mais ce sera toujours trop peu.

Tu lui laisses le temps de se réveiller. Ton rouquin a l'air étrangement lent à répondre, tu supposes qu'il est encore fatigué. Ce serait bien de le convaincre de dormir ici, ce soir. Vous avez été pris ces derniers temps, occupés chacun de votre côté sans pouvoir exiger à vos proches de vous laisser le temps de voir l'autre. A bien y réfléchir, c'est plus ton indisponibilité que la tienne qui pose profit. Il n'y a pas de guère de pouvoir chez les Weasley, il est séparé de sa famille depuis plusieurs mois. Tu le vois sans cesse repousser les chouettes, de plus en plus rares, qui portent du courrier familial. Tu aimes bien l'idée qu'il nourrisse une obsession à to égard. Ce n'est pas grave que ce ne soit pas sain : ce n'est pas toi qui ressent ces sentiments, et savoir que quelqu'un tient à toi, fût-ce de manière maladive, te rassure. Tu ne seras pas tout seul. Ta soif de pouvoir ne te coupe pas de l'amour des autres, tu pourras continuer à avancer. Les mots restent emprisonnés entre tes lèvres, tu te contentes d'acquiescer. En l'entendant parler d'un autre homme, tu ne parviens pas à te retenir et lui donne un petit coup de poing dans l'épaule. Tu ne sais pas ce qu'il se passerait si Jeremiah tombait amoureux d'un autre, tu ne veux pas savoir comment il te faudrait réagir. T'effacer, disparaître de sa vie pour le laisser être heureux. C'est à peine envisageable. Tu le veux pour toi.

Pour toi, pour toi. Il s'approche et tu peux déjà profiter pleinement de sa présence. Tu te laisses quelques secondes avant de passer tes bras autour de lui et le ramener à toi. Mary, la psychiatre chez qui il se rend régulièrement aurait beaucoup à dire sur ta possessivité. Tu le laisses se lever et ranger ses chaussures. Morgane, tu l'oubliais presque. Quand Jeremiah repart, tu as toujours le sentiment qu'il est encore chez toi : plus rien n'est à sa place, le plus infime objet te paraît avoir été légèrement déplacé et tu te sens un devoir de tout ranger. Tu as déjà passé des heures à appuyer sur la tranche de chacun des livres de ta bibliothèque, pour être absolument certain qu'ils étaient à nouveau appuyés contre le mur. « Je suis magnanime, je te pardonne. » Tu lui décoches un petit sourire. Tu aurais pu être cent fois plus affectueux, mais tu te sens toujours contraint de respecter un certain standing. Jeremiah est à côté de toi, et tu as eu l'esprit trop occupé par tes probables fiançailles ces derniers temps pour penser beaucoup à votre relation. Tu as bien moins ressenti le manque, tu ne demanderas pas son affection désespérément comme un chat qui miaulerait à s'en abîmer la voix pour qu'on le laisse sortir. Tu manques d'abandonner tes beaux principes et te précipiter dans ses bras, le plaquer au sol jusqu'à ce qu'il te dise qu'il n'était pas sérieux : comment peut-il plaisanter de la sorte ? Tu restes pétrifié quelques secondes tandis que sa phrase s'écoule en boucle dans ton esprit, que tu analyses chaque inflexion de sa voix pour en mesurer l'ironie.

« Tu ... T'es bête, parfois. »

Si le ton de ta voix était froid, presque mélancolique, Jerem' n'a peut-être rien entendu. Tu as lâché cette phrase dans un souffle. Vous n'allez pas vous séparer pour si peu, tu peux te rassurer. Jeremiah tient à toi. Tu aimerais l'entendre dire qu'il t'aime, ici, maintenant. Quitte à utiliser la force. Tu te reprends. Il cale sa tête contre ton épaule et tu passes un bras autour de lui, posant ta main sur son flanc. Tu l'embrasses, choisissant cette fois-ci un point au hasard dans sa tignasse couleur de feu. Napoléon est venu se blottir contre vous. Pour un peu, tu oublierais presque que le pays est en guerre et que tu mens à ta nouvelle fiancée pour préserver cette liaison.

« Je suis sûr qu'il est attiré par l'odeur de l'alcool. »

Le félin ne répond rien et tu l'entends bientôt ronronner. Bien sûr. Il a toujours aimé Jeremiah. Napoléon vient d'une portée d'un des chats qu'avaient eu les Weasley. Tu n'avais pas réellement compris pourquoi ton ancien camarade d'études voulait t'offrir un chat au pelage aussi roux que sa chevelure. Tu n'avais pas compris ... Comment as-tu pu être aussi crédule, ne pas voir qu'il t'offrait ce chat pour que tu ne l'oublies pas en partant en Suède ? Tu n'es pas pressé d'en revenir à Raven. Tu ouvres cette fichue bouteille et lui sert un verre. « On serait mieux pour parler sur le canapé, tu ne crois pas ? Je m'étais assis à côté pour ne pas te déranger. » Merde, mais comment peux-tu en venir à tourner autour du pot ? Tu ne te sens pas coupable. Tu n'as pas à te sentir coupable. Si tu dois la fréquenter, c'est parce que vous êtes dans une société qui ne vous laisserait pas vous installer ensemble, que tu veux un avenir et des enfants. Au fond, tu apprécies de plus en plus cette fiancée. Il n'y a pas seulement qu'une compatibilité dans vos caractères. Raven te paraît bien désirable depuis votre dernière entrevue, et tu ne serais pas déçu de découvrir ce que cachent les robes de la styliste. Le problème réside comme toujours dans ta liaison avec Jeremiah. Tu ne veux pas le blesser inutilement, lui qui ne t'as rien fait. « Ca se passe bien mieux que prévu. » Tu te sers un verre d'alcool que tu bois d'une traite. La brûlure de l'éthanol dans ton gosier te fait oublier le petit frisson que tu as eu en parlant d'elle. Jeremiah doit déjà le sentir, mais tu te répètes ton leimotiv maladroit. Ne pas le blesser inutilement. Facile à dire.

« Elle ... Elle me plaît. De plus en plus. Ca fait du bien de découvrir plus que la gamine MacMillan, même si savoir qu'elle était une descendant de Rowena Ravenclaw aurait pu suffire. » Tu ne peux pas t'empêcher de savourer ce prénom. Roweman Ravenclaw, ton petit pas dans l'Histoire. Le premier. Une sorte de bénédiction qui va t'assurer de t'y faire une place confortable, petit à petit. « Je crois que ça va bien se passer. C'était très bien, hier. Ca pourrait durer. Je ne sais pas. Il y a ce petit truc qui s'est fait, tu vois ? » Non, Jeremiah ne voit sans doute pas, et tu regrettes quelques instants ta cruauté. Grâce au bras passé dans son dos, tu le fais pivoter vers toi et l'embrasse. Il a du s'habituer à l'odeur de l'alcool, tu jurerais qu'il est bien moins dégoûté qu'au début. Après tout, il s'est bien habitué à t'embrasser à chaque fois que tu étais trempé. « Tu ne veux pas qu'on s'installe sur le canapé pour en discuter ? »
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MessageSujet: Re: Nothing Else Matters ♥ Rud    Nothing Else Matters ♥ Rud  Icon_minitimeMer 20 Mar - 15:27



Je me sens bien même si, au fond, j’ai la trouille de cette conversation que je ne veux pas avoir, encore moins avec lui. Pourtant, je sais qu’elle aura lieu et qu’il va tout me dire sans omettre ne serait-ce que le plus infime détail. Et cette perspective me stresse plus qu’elle ne le devrait. Je reste blotti contre lui à rechercher la chaleur qui me quitte tant l’attente est interminable. Et Rud qui ne fait rien pour arranger la situation. Napo se blottit un peu plus contre moi et le voilà qui te demande si ce n’est pas mieux d’être sur le canapé au lieu d’abréger cette attente qui fait ton cœur battre un peu plus vite à chaque fois. Que s’est-il passé ? Avais-je raison quelques secondes plutôt ? Le petit sourire qui a atteint mon visage à la mention de l’attirance du chat pour le breuvage a disparut pour laisser place à une inquiétude d’autant plus visible que les secondes passent. Je sais qu’il faut qu’il se fiance, qu’il m’aime et que rien ne changera cela. Mais je ne peux m’empêcher de penser au moment où il viendra à réaliser que cette femme n’est plutôt pas si mal. Que sais-je des mariages arrangés ? Rien. Je n’ai pas vécu cela dans ma famille et je ne risque pas de le vivre un jour. Mais je sais la pratique courante et je sais, surtout, que les couples ainsi formés en viennent à s’apprécier et à s’aimer au fil du temps. Je sais aussi que Rudyard devra passer plus de temps avec elle qu’avec moi et cette perspective m’effraye. Alors non. Non, je ne veux pas m’asseoir sur le canapé pour en parler non pas parce que je refuse le dialogue qui aura lieu : que je le veuille ou non… mais parce que je n’ai pas envie qu’il balaye mes craintes comme il a su si souvent bien le faire. Je ne veux pas qu’il voit combien je suis mal à l’aise alors que lui … voit les choses d’une façon bien différente. Je le sais bien. C’est Travers. Il a toujours été ainsi.

Lorsque Rud parle à nouveau, je l’écoute sans l’interrompre même si l’envie ne me manque pas. Une part de moi veut savoir et la seconde refuse, préfère nier en bloc comme elle nie le fait que je le trahis depuis le début, qu’il ne me pardonnerait jamais s’il venait à découvrir mo double jeu d’espion. Cette pensée, je la mets bien loin dans ma tête pour ne plus y penser, c’est juste beaucoup trop dur de se projeter dans l’avenir avec cette idée ancrée dans mon esprit. Je vais le perdre. Je le sens au plus profond de mon être. D’une façon où d’une autre, que cela soit par sa femme … future femme … ou ma trahison, je vais le perdre et mon cœur se serre d’avantage au fur et à mesure qu’il raconte. Je baisse les yeux vers Napo lorsque je l’entends se servir un verre. S’attend-il à ce que je fasse un commentaire ? J’entrouvre mes lèvres mais aucun son n’en sort. Je ne peux juste pas. Elle l’a envouté. Ce frisson je ne l’ai pas inventé. La façon dont il parle d’elle non plus. Je sais, c’est idiot de penser ainsi. Rud m’aime mais une petite voix bien vicieuse me chochotte que je ne suis rien contre une descendante Ravenclaw. Lui qui rêve d’Histoire nuits et jours. Qui suis-je pour la lui retirer. Personne. Je ne suis qu’un Weasley.

Et soudain, je me retrouve contre lui. Le baiser à quelque chose de violent ou de désespéré pour ma part. L’odeur de l’alcool est à mille lieue de me perturber, au contraire. Avec le temps, je m’y suis habitué mais aujourd’hui, c’est le cadet de mes soucis. Me retrouver ainsi contre lui m’octroie un répit dans la suite qui s’annonce du même gabarit. Cette femme, je la déteste déjà alors qu’elle ne m’a rien fait. C’est cette société la fautive, une raison de plus qui me fait m’accrocher d’avantage aux idéaux de l’Ordre du Phénix. Peut-être qu’un jour … mais pas aujourd’hui. J’hoche la tête et désigne le fauteuil malgré les protestations de Napoléon qui s’est retrouvé délogé de mes jambes bien confortable parait-il. « Et bien, j’dis qu’ils sont allés te la chercher bien loin celle-là. », lui lançais-je avec une pointe de rancune contre ses parents. Pourquoi une descendante de Ravenclaw ? Pourquoi ? La question reste en suspens même si je connais la réponse. Je ne vais pas le lui demander. Faire partie de l’Histoire même par procuration a toujours été son rêve. « Alors cette fois-ci c’est la bonne, je présume ? », lui fis-je d’un ton morne. Je n’aime pas cette conversation, je n’aime pas les réponses qui vont suivre mais je sais qu’à moins d’une crise cardiaque de ma part, Rudyard continuera en ignorant mes silences, en ignorant mes appels à l’aide qu’il calmera à sa propre manière tout en continuant ce qu’il a en tête. Alors on va parler parce que j’ai lancé l’idée de la discussion comme un con. Sans vraiment réaliser. Il avait mal mais il allait assumer parce que Rud ne s’arrêterait pas d’en parler avant d’avoir tout dit.
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Nothing Else Matters ♥ Rud

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