∞ PASSEPORT DU SORCIER

◗ nom : Weasley. Poil de carotte numéro 1, poil de carotte numéro 2, vous êtes bien chez les Weasley ! Traitre à son sang, ma famille ne se soucie que peu de la vision qu'ont les sorciers d'eux. Ils vivent leur vie comme ils l'entendent. Rien ne nous laisse facilement baisser les bras. Nos idées sont bien ancrées dans nos têtes et rares sont ceux qui parviendront à nous faire changer d'avis. Il n'y a qu'à voir Arthur et son intérêt croissant pour la technologie moldue. Ma famille n'est pas la plus riche du monde mais elle me plait. Sang pur et fier de l'être, ce n'est pas l'argent qui m'intéresse, me rendra heureux. Mettre une raclée aux Mangemorts, par contre, égayerait ma journée. Qu'on se le dise, je ne suis pas mon frère. ◗ prénom(s) : Jeremiah◗ surnom(s) : Jerem, Jeremy, Jer, toi le rouquin (mais à vos risques et périls. Jerem est fier de sa tignasse rousse !) ◗ âge du personnage : 29 ans même si on ne les lui donne pas. Jeunot dans l'âme, Peter Pan dans la tête. Si grandir c'est une belle aventure, c'est sacrément difficile. Il est né le 9 février 1951 à Londres. Pressé de vivre, ce petit chenapan est né prématuré de quelques semaines avant la date prévue. La magie aidant, tout s'est bien déroulé lors de la naissance du deuxième enfant Weasley. ◗ nature du sang : Sang Pur, traitres à leur sang. Mais fier de l'être, toujours !

◗ affiliation : LIARS : Ordre du Phénix, infiltré chez ces Mangemorts la con mais ça c’est un secret. J’fais semblant de faire comme si j’étais pour toutes leurs idées abracadabrantes et, l’air de rien, c’est pas tous les jours bien facile. Surtout quand on s’en prend à ma famille. A Serpentard c’était pas la joie mais je m’en foutais pas mal. J’ai pas pour habitude de me laisser marcher sur les pieds et c’est pas aujourd’hui que cela va commencer. N’empêche que c’est drôle de les voir se dire qu’il y a quand même de l’espoir chez les Weasley. S’ils savaient. Mais faut pas croire que je prends tout à la légère, que c’est facile. Si j’avais su, j’aurais jamais accepté. C’est foutrement difficile.

◗ travail/occupation : Les Weasley ne sont pas très riches et Jerem n’a jamais voulu de l’aide de ses parents pour quoi que ce soit. Il est capable de se débrouiller tout seul, par ses propres moyens même si ces derniers ne sont pas des plus glorieux. Être chez les Mangemorts pour avoir un Mécène, une aide financière, peut-être. Tout le monde le sait, les plus grandes et riches familles sang-pures le sont. Ce n’est pas pour cette raison qu’il est Mangemort pour le compte de l’Ordre mais s’il peut profiter du système pour avoir, un jour, sa propre librairie, pourquoi ne pas tenter ! Mais bon, ce n’est pas pour tout de suite. Pour le moment il se fait discret, préférant conseiller élèves et adultes sur les livres qu’il leur faut pour tel ou tel sujet. Les livres scolaires ne sont pas ceux qu’il préfère. Contrairement à Rud, il ne se passionne pas pour les parties sombres de l’Histoire. Par habitude et observation, il sait directement quel livre lui ferait plaisir et c’est généralement le cas pour les clients de Fleury&Botts. Rares sont ceux qui se plaignent. Il ne sera pas rare non plus de le voir dessiner dans l’attente que les clients se décident. Parfois, c’est le client en question qu’il dessine, d’autre c’est Rud. A savoir pourquoi. Surement qu’il l’aime mais peu sont au courant. Personne sauf l’intéressé… quoiqu’il n’a jamais osé le lui dire même s’ils sont ensemble depuis un moment déjà. Encore un secret. Jerem les accumule…

◗ épouvantard : De quoi ai-je le plus peur ? Bonne question. Je ne sais pas si j’ai autant peur des autres que de moi-même. Je sais que je suis facilement malléable, manipulable. Il en a fallut de peu pour, qu’à serpentard, je devienne le pire des enfoirés. J’ai changé, j’essaye de changer pour que cela ne se reproduise plus. J’en ai parlé beaucoup à un Psychomage lors de mon année sabbatique après Poudlard. Je ne savais plus où j’en étais. Je crois que j’étais totalement perdu et que cela me faisait peur. Je n’ai pas peur des autres, d’une bestiole plus qu’une autre. Alors oui, je n’aime pas les araignées. Elles sont moches, vilaines, noires, sadiques, leurs piqures sont chiantes mais je n’ai pas peur d’elles au point d’en faire une maladie quand j’en vois une. J’arrive à les écraser et au pire, un Expulso et elles sont loin de moi. En réalité, la personne que je risquerait de voir en Epouvantard, c’est moi-même. La version diabolique du petit Weasley.

◗ patronus : Le Patronus de Jeremiah est un fennec, petit renard des sables vivant dans les déserts d’Afrique du Nord. Animal nocturne représentant bien l’insomnie de Jerem, il se fond particulièrement bien dans le décor lorsqu’il le faut. Chasseur, sauvage, rapide, agile, cet animal représente bien la personnalité complexe de Jeremiah qui a su bien s’intégrer parmi les Mangemorts en délaissant sa famille. Le caractère fort et décidé du Serpentard et sa ruse sont aussi deux caractéristiques qui le rapprochent du fennec en plus de sa crinière rousse.

◗ pêle mêle d'informations complémentaire: Dessinateur, autodidacte, acharné, fut bordélique adolescent, ne pas le déranger lorsqu'il est en plein dans un bouquin sinon il gueule, pratique un sport intensif nommé le boudage, gentiment moqueur, studieux, observateur, mémoire visuelle, insomniaque tout en ne prenant pas de café (déteste le café), il sera difficile de le manipuler même si l'amour le rend imprudent, méfiant, joueur, mauvais exemple pour la famille Weasley, sa famille n'est pas au courant pour son double jeu. Il installe ses distances petit à petit mais viendra bien assez vite le moment où il ne pourra plus leur échapper ; que cela soit pour son "changement" de camp ou Rudyard Travers.

∞ INTERVIEW POUR LA GAZETTE

Bonjour, je suis journaliste pour la gazette du sorcier, et je vais vous poser une série de question. Vous allez devoir être honnête car il va falloir y répondre comme si vous étiez sous l’emprise de veritaserum, alors s’il vous plait, jouez le jeu et c’est parti pour cette interview !

Vous ne vivez pas dans un trou perdu à ce que je sache alors laissez moi vous poser cette question qui me brûle les lèvres : que pensez vous de cette guerre ? Car oui, vous ne l’ignorez sans doute pas, nous sommes en guerre, on dit que les différents camps diffèrent sur leur position quant à la nature du sang. Donnez-nous donc votre avis sur cette guerre, et sur la façon dont elle vous touche (ou pas d’ailleurs) ?

◗ Ce je pense de cette guerre … me prenez-vous pour un con ? Je sais que le pays est en guerre, je le sais parfaitement. Ce n’est pas nouveau. Comme si c’était trop calme. Pourquoi faut-il qu’il y ait des guerres sans cesse ? Cela ne leur suffit donc pas d’avoir un nom, une renommée, un sang bien comme il faut ? Non, bien sur, il faut bien évidemment que quelqu’un vienne foutre la merde sans qu’on nous demande notre avis. Il veut faire sa guérilla et certains sont bien idiots que pour le suivre les yeux fermés. Il ne ressortira rien de bon de tout ça. Rien. Ils vont semer la pagaille dans cet équilibre si fragile. Je n’aime pas cette guerre mais je ne peux pas ne pas y participer. Faire l’autruche n’a jamais été ma tasse de thé. Certains s’y plaisent, ils payeront les pots cassés. D’un côté comme de l’autre c’est la guerre et la haine. J’suis pas forcément le plus objectif, c’est vrai mais sur ce point je suis du côté des gens qui se battent même si j’aurais du mal à combattre certaines personnes qui ne savent pas ma réelle affiliation. J’ai la trouille et les chocottes mais je refuse de renier ce en quoi je crois. Je fais ce que je peux pour réfréner mes envies de meurtre pour ma couverture mais le jour ou ils sauront. Ca fera mal et pas que pour moi. Ca fout la trouille mais j’peux pas faire semblant de rien dans la guerre qui se prépare.

◗ Intéressant, intéressant, je note. Votre camp, comment l’avez-vous choisi ? Par conviction, par pression, ou bien c’est parce que vous n’en avez strictement rien à faire des autres ?

Depuis tout petit j’ai été élevé dans le respect d’autrui. Arthur et moi n’avons pas été élevés dans les préceptes du passé. Oh bien sur, il y a quelques bienséances à maintenir en société mais ce n’est pas pour autant que papa et maman nous ont éduqués à la dure. Depuis le début, nous sommes mal vus par les Sang Pur par notre morale et façon de penser qui diffèrent d’eux de bien des points. Nous défendons les moldus et n’avons que faire d’être Sang Pur. Ca c’est pour le reste de la famille. Je ne comprends pas pourquoi le reste de ma famille n’est pas fier d’être Sang Pur. Il peut y avoir des personnes saines d’esprit. Toutes ne sont pas éduquées de façon ancestrale. J’aime me dire que nous sommes la famille moderne, celle qui deviendra un exemple pour les générations futures mais je ne me leurre pas. Je sais que cela n’arrivera pas mais, tout de même, un peu de changement de mentalité ferait du bien. Même les miens ne sont pas aussi ouverts qu’ils prétendent l’être. Je suis idéaliste mais pas naïf pour autant. Le chemin sera semé d’embuches mais je préfère me bouger plutôt que de rester là à ne rien faire. Mon choix n’est pas anodin. Pendant toute une partie de ma scolarité à Poudlard, j’avais l’impression que quelque chose clochait chez moi. Les autres ne réagissaient pas comme ça. Maintenant je sais, je sais qu’il est trop tôt pour parler de liberté. La liberté, les Hommes la veulent bien mais je sais aussi qu’ils y posent des limites. Tout le monde ne peut pas faire tout et n’importe quoi : il y a des règles à suivre. Je me bats pour l’Ordre du Phénix parce que ma famille prône ces idées mais aussi parce que je rêve d’un monde où les sorciers pourront être égaux en dépit de leur statut social et sanguin. Parler de sang pour se définir reste crade. Je veux que cela change et l’infiltration m’a paru comme la meilleure des idées pour contrer plus aisément l’adversaire. Le problème c’est que des infiltrés, il y en a partout et le pire de tout c’est que je ne peux rien faire d’autre que me taire pour ne pas trahir ma couverture. Idéaliste, un brin naïf mais pas suicidaire.

◗ Ainsi, j’y vois maintenant plus clair, et je commence enfin à vous cerner. Ça a beau être la guerre, et quel que soit le camp dans lequel on se trouve on rêve tous d’un monde meilleur. Si vous devriez vivre d’espoir, comment aimeriez vous que soit votre vie dans dix ans ?

◗ J’aimerais ne pas avoir cette guerre qui nous colle aux basques. J’aimerais avoir de super pouvoirs pour nous l’éviter. J’aurais aimé que cette distinction ne soit pas faite entre les sorciers, qu’ils naissent libres et égaux mais cela c’est une utopie qui n’arrivera jamais. Je ne suis pas Dieu et même lui ne peux rien faire face à la folie des hommes. J’aimerais pouvoir vivre tranquillement avec Rudyard sans lui cacher une part de moi. Le moment où il découvrira que je lui mens depuis des années est bien pire que toutes les menaces que je crains par rapport à ma couverture. J’aimerais ne pas lui faire vivre tout cela, revenir quelques années en arrière et tout recommencer, effacer toutes les erreurs commises et ne garder que le meilleur. C’est un peu confus, à vrai dire. J’aimerais beaucoup de choses. Mais là tout de suite, j’aimerais être avec lui alors si vous me le permettez, je crois que j’en ai fini avec cette interview

∞ PASSÉ TROUBLE, AVENIR INCERTAIN

« Mr Weasley. Vous venez ici depuis quelques semaines à présent. Vous m’avez beaucoup parlé de votre vie actuelle même si je sens certaines parties de votre vie assez floues. Je ne dis pas que vous me mentez. Vous omettez et je ne sais pas quelle est l’option que je préfère. Si vous voulez aller de l’avant, il vous faudra me dire tout ce qu’il s’est passé dans votre vie. Peu importe dans quel ordre vous me le dites. Il peut très bien n’y avoir aucun lien. Je saurais les faire même si cela n’a aucun sens pour vous. Ce n’est pas en me cachant sciemment les choses que je pourrais vous aider…. Vous comprenez ? Ce n’est pas dans votre intérêt ni le mien. Vous y perdez de l’argent et moi le temps que je pourrais consacrer à d’autres qui prendront leur mal en patience pour tout me dire. Alors si vous voulez bien, nous allons recommencer depuis le début. »

La jeune femme se lève et se dirige vers la petite table où se trouvent deux tasses de thé et une tellière. Je la regarde un brin surpris. Ce n’est pas que je lui ai menti. Il y a des choses que je ne peux pas dire. Comme mon envie d’aller de l’avant avec l’Ordre du Phénix, la relation difficile et délicate qui me relie à Rudyard. Je sais qu’elle est sensée garder le secret professionnel mais les gens sont si facilement corruptibles, vous comprenez ? Je la regarde en soupesant le pour et le contre. Je m’enfonce dans ce siège décidément bien confortable. Je ne sais pas si j’ai envie de tout lui raconter pourtant je sais qu’elle ne pourra m’aider que si je ne lui omets rien. Sera-t-elle choquée si elle l’apprend ? Le regard des autres ne m’atteint pas, c’est ce que je clame depuis le début alors qu’au final, ce n’est peut-être pas si vrai que cela. « Un sucre, deux ? Avec ou sans lait ? » Je sursaute légèrement à sa question pourtant naturelle. « Un sucre, sans lait, s’il vous plait. »

Elle veut savoir mais que pourrais-je lui dire ? Tout d’un bloc, comme ça, sans prendre des gants ? Je pourrais bien si je le voulais mais je suis mal à l’aise de parler comme ça. J’ai tellement eu l’habitude de me taire quand ça n’allait pas que c’est devenu un réflexe dans chaque situation. Je pourrais lui parler de ma famille à commencer par Arthur et nos maisons différentes. J’aurais l’impression de me répéter, je l’ai déjà dit mais puisqu’elle veut que l’on reprenne tout depuis le début. « Très bien. », soupirais-je après quelques secondes de silence. Le silence fait du bien. Il m’aide à réfléchir et à faire le point. « Je crois que je vais commencer par mon frère. J’vous ai dit qu’il a passé sa scolarité à Gryffondor ? Lui qui n’ose pas réellement prendre position, réparti dans la maison des lionceaux. » Je suis sarcastique, moqueur et alors. C’est un fait. Je ne sais jamais comment m’y prendre avec lui. Enfin, maintenant que j’ai coupé les ponts avec ma famille, c’est simple mais avant, lorsqu’on était à Poudlard, c’était compliqué. Il n’y avait pas réellement de la tension mais plutôt de l’incompréhension. C’était comme si, en étant à Serpentard, j’avais totalement changé. Ce n’est pas vrai, je n’ai pas changé. Il a raison, en partie. Être entouré de Serpentard pas toujours recommandables m'a peut-être changé mais au fond, j’étais toujours le même.

« Tenez. », me fit-elle avec un sourire avenant. Je ne sais pas si elle est désolée d’avoir interrompu le fil de mes pensées mais … peu importe. La voilà qui continue. « Si vous me disiez ce à quoi vous pensiez il y a cinq minutes ? Prenez votre temps, le patient que j'avais après vous a décommandé. »

J'acquiesce et retourne à mon sujet de réflexion précédent son interruption. Arthur ... Je ne l’ai jamais agressé verbalement et encore moins physiquement. J’ai, du moins au début, tenté de le protéger des remarques des verts avant de me taire sous leurs remarques. Ce n’était pas forcément la meilleure des choses à faire mais j’avais envie de m’intégrer parmi eux. Je ne voulais pas rester le Weasley infréquentable toute ma vie à cause de ma famille. Une grimace traverse mon visage. Je n’arrive pas à croire que j’ai pensé ça. « J’crois qu’il m’en a beaucoup voulu d’être chez les serpents. J’avais le choix, j’ai choisi. Serpentard, Gryffondor. Ce vieux Choixpeau tout fripé a beaucoup hésité dans ma tête si bien que j’ai coupé court. C’était chiant son discours. Pourtant un passage m’a interpellé. Aller chez les Serpentard m’aiderait dans un futur plus ou moins proche. Je n’ai pas compris ce qu’il voulait dire sur le moment. Aujourd’hui je pense que je commence à comprendre et, à bien réfléchir, je ne sais pas s’il a eu raison. » Soupir las. « J’en parlerais plus tard, si vous le voulez bien. Je préfère raconter les choses dans l’ordre pour éviter de m’embrouiller. C’est ce qu’il me dit souvent. Je pars trop dans tous les sens, à chaque fois. Mon manque d’ordre l’agace alors je vais faire l’effort. » J’omets sciemment de dire que je parle de Rud mais je suppose qu’elle le découvrira bien assez tôt. Après tout elle m’a demandé de ne rien lui cacher. Elle ne m'en voudra pas si je lui avoue maintenant ou plus tard ce secret caché depuis si longtemps. Et puis, c'est elle qui m'a dit que j’avais tout mon temps alors je prendrais le temps qu’il faut. Je ne suis pas pressé.

Et je lui racontais. Mon enfance choyée avec Arthur: si différents mais si semblables. La différence de notre famille par rapport aux autres. Si les gens semblaient vouloir y redire quelque chose, cela ne nous touchait pas. Pas entièrement. Les parents continuaient comme ils l’entendaient. Arthur aussi, quant à moi. L’avis des autres à toujours eu de l’importance. J’étais bien dans ma peau, je n’avais pas de soucis dans le contact avec les autres mais j’avais toujours besoin de l’avis des autres. De savoir si c’était bien, si tout était fait comme il le fallait. Peu rassuré de nature, avoir un petit commentaire positif me rassurait facilement. Le fait d’aller à Serpentard m’a renforcé. J’ai essayé de faire abstraction. Si on partait en groupe, c’était rare que l’on se félicite pour quelque chose de bien réussi. Chacun pour soi. Et le fait que je sois Weasley me laissa à l’écart un moment avant que je ne me mette à changer. Je ne défendais plus mon frère, j’avais ce sourire moqueur lorsque les attaques fusaient mais me taisais autrement. J’étais l’enflure de l’extérieur, l’éternel inquiet intérieurement. Ce n’était pas facile de devoir se camoufler ainsi pour se protéger. Et s'il n’y avait eu que cela tout aurait été plus simple. J’étais différent, j’étais Serpentard bien malgré moi et je crois que je le suis toujours. Ce n’est pas pour rien que j’y ai été envoyé.

« Que voulez vous dire par ‘s’il n’y avait que cela ?’ » , me demanda t-elle finalement. Je bougeais sur mon siège, encore inconfortable aujourd’hui. « C’est difficile à expliquer. », commençais-je pour la décourager mais ce fut le contraire qui se produisit. « J’en ai vu d’autres. », lui lança t-elle plus déterminée que jamais. Cela se voyait dans son regard, elle ne lâcherait rien. « Cela a un rapport avec le fait que vous soyez infiltré ? » Mon corps se tendit imperceptiblement. Je n’aimais pas que l’on aborde ce sujet pourtant je lui en avais parlé lors de nos premières séances. « Je … en partie. », éluda t-il avant de replonger dans ses souvenirs.

« C’est… Travers. », lâchais-je après un long silence qu’elle laissa silencieux. Je n’ai jamais su comment me situer par rapport à Rudyard. C’est … quelqu’un de compliqué, de difficile à vivre mais quelqu’un qui compte d’avantage pour moi que n’importe qui d’autre. C’est … « C’est compliqué. », continuais-je en répétant mes pensées. « J’devrais pas l’apprécier tout comme je n’aurais pas du apprécier cette bande avec laquelle il trainait et pourtant, à chaque fois, il m’entrainait avec eux. A savoir pourquoi. J’en sais rien. », lâchais-je en haussant les épaules. « Reste que maintenant il est parti, que je suis seul comme un con parce que j’arrive pas à garder une petite amie assez longtemps pour la considérer comme une future fiancée potentielle. » Elle se tait. J’imagine qu’elle doit me trouver froid et méthodique. Un gars pas fait pour la vie à deux.

« Pouvez-vous me dire quel est le rapport entre les deux ? », lui demanda t-elle en observant ses réactions par rapport à sa question. « Vous parliez de l’infiltration et maintenant c’est l’association avec vos relations amoureuses et un certain Travers qui, je suppose, est celui dont vous parliez un peu plus tôt. », finit-elle avec un sourire. « Vous devriez faire attention, c’est mauvais les fixations de ce genre. Après si vous êtes amoureux de cet homme, c’est tout autre chose. » Et je me raidis à cette observation. Ce n’est pas vrai. Je ne suis pas amoureux de Rudyard. Elle ne fait que supposer ce que d’autres ont du supposer bien avant, rien qu’à Poudlard à commencer par un de ses petites-amies en date qui … l’avait largué sur une énième dispute parce qu’elle ‘détestait les lacs et qu’il 'y passait beaucoup plus de temps qu’avec elle.’ Sur le coup, il n’avait pas compris l’allusion et n’avait pas fait l’effort de comprendre alors qu’en y réfléchissant un peu, il aurait du faire le lien.

« La semaine prochaine. », commença t-elle en regardant l’heure sur la pendule. Déjà dix-huit heures. « Vous me parlerez de ce Travers qui occupe vos pensées plus que vous ne le pensez. Quand vos sentiments seront tirés au clair, croyez-moi, les relations ne vous feront plus peur. Vous êtes tétanisés Mr Weasley. Vous avez beau prétendre le contraire, à l’intérieur, vous êtes terrifié et votre situation est telle que c’est compréhensible. C’est humain vous savez. Pour le reste tout n’est que conventions sociales. A vous de faire votre choix selon vos idéaux, et votre cœur juste là. », lui fit-elle en pointant sa poitrine. « Je ne peux pas vous aider à faire ce choix malheureusement, ce n’est pas mon travail. Pour le reste si vous avez besoin de parler d’un problème ou juste envie de parler, vous saurez ou me contacter. Par ma profession, je suis obligée au secret mais soyez plus prudent à l’avenir vers qui vous vous dirigez pour mettre à plat vos pensées. » Le rouquin la regarda méfiant en se levant. Elle avait perdu toute sa sympathie. C’était elle qui avait voulu savoir. Elle qui avait posé les questions dans le but de l’aider. Baguette en main, Jeremiah était prêt à se défendre si cela devenait nécessaire. Il ne voulait pas en arriver là et espérait qu’elle soit de son côté. « Ne me menacez pas Jeremiah. Si j’avais voulu vous blesser ou vous dénoncer, je l’aurais fait à l’instant même ou vous êtes arrivé dans mon bureau deux semaines auparavant. Ce n’est pas d’une psychologue dont vous avez besoin mais d’une amie. »

Je reste silencieux face à sa remarque. J’avais pas prévu ça. C’est comme si elle m’offrait d’être une oreille à l’écoute sans l’étiquette psychomage sur le front. Je reste muet sans lui répondre. C’est perturbant comme réaction tout comme ce commentaire sur mon statut d'infiltré. La deuxième m'agace plus que la première mais elle a le don de m'interroger plus que je ne le fais déjà. Je ne suis pas quelqu’un de tétanisé dès que quelqu’un m’approche. Je n'ai pas peur de la solitude mais je ne suis pas quelqu'un de seul. J'ai le contact facile et des amis, j'en ai. Pourtant, mon subconscient me souffle qu'elle n'a pas tord. Pourquoi n’ai-je trouvé le temps d’en parler à l’un d’entre eux ? Je pourrais garder des contacts du côté de l’Ordre pour ne pas craquer, avoir une épaule sur laquelle pleurer, rire … pouvoir être enfin moi au lieu de jouer un rôle. Je n’oublie pas non plus sa question sur Rudyard. Je n’arrive toujours pas à définir ce que je ressens pour lui. Je n’ai jamais vu les hommes d’une façon différente avant lui et encore j’ai mis cette parenthèse du lac dans un coin de ma tête en me disant que c’était sur le coup de la gêne et de la peur de le savoir sous l’eau glaciale aussi longtemps par un pari stupide que j’avais lancé. Malgré toutes les raisons qui me poussent à ne pas penser à lui de cette façon, j’y pense. Je ne sais pas si je l’aime. Peut-être. J’ai peur de ce qu’il pourrait se passer s’il venait à découvrir ma trahison. Ce n’est pas rien, je les trahi. Je le trahi chaque jours.

∞ MOLDU Y ES-TU ?

◗ pseudo / prénom : Marie ◗ âge : 30
◗ avatar : Ruper Grint note/commentaire Un forum sur l'époque des Maraudeurs, cela fait du bien. J'ai vraiment hâte de rp et oui j'avais juste envie de poster ma fiche avant l'autre doudoute qui viendra surement s'enregistrer demain xD