"maman! avant que tu partes! les filles viennent ce soir. elles dormiront sûrement à la maison." Tu cours dans les escaliers et manques de trébucher. Tu n'en as que faire, il faut que tu la rattrapes avant qu'elle parte pour le ministère. Elle est là, devant la porte, un petit sourire aux lèvres. Son chignon relevé et parfait lui donne un air sévère et doux à la fois. Elle ne ressemble pas à une femme dans la fleur de l'âge. "elles sont toujours les bienvenues ici, tu sais.. je ne serais pas là ce soir, j'ai un rendez-vous et je comptes allez voir ton père ensuite." Tu penches ta tête sur le côté et formes avec tes lèvres un mince sourire. "tu lui diras que je l'aime. fort." Son sourire s'agrandit, elle passe ensuite la porte et disparait. Bien, tu as le manoir pour toi seule encore une fois. Tu as fini par t'y habituer de toute façon, tu te vois même vivre ici toute ta vie. Peut-être. Ta mère n'est presque jamais là, partagée entre son boulot au ministère de la magie et entre ton père qui vit du côté moldu. Contrairement à ce qu'on pourrait penser, tu ne vies pas du côté moldue de Londres. Non. Le métier de ta mère et les nombreux revenus de ton père vous ont permit de vivre dans le côté sorcier riche de la ville. Oh, il ne faut pas croire que tu vis au milieu des sang-purs. Ce serait mentir. Mais tu ne vis pas non plus trop loin d'eux, à l'autre bout du quartier. Là où les sang-mêlés riches vivent. Tu n'as pas toujours eu ce confort. Tu as longtemps vécue dans la partie moldue de Londres, dans une petite maison qui ne contenait que deux chambres. Mais tes parents ont toujours eu de l'ambition. Même ton père. Ton père. Tu soupires et passes une main dans tes cheveux. Tu comprends son envie d'avoir rejoint la part moldue qui subsistait en lui. Tu ne comprends juste pas qu'il ait rayé toute sa vie sorcière en quelques mois. Tu sais qu'il ne voit plus ses anciens amis, qu'il ne s'occupe plus du monde magique et qu'il a rangé sa baguette. Tu sais qu'il ne reçoit plus de lettres par hiboux aussi, qu'il s'est totalement coupé de votre monde. Tu ne pourrais pas le faire, même avec cette guerre qui tourne et fourmille autour de toi. Tu aimes trop cette part de toi, cette part sorcière. Tu aimes le pouvoir, la magie et les merveilleuses choses que tu peux faire avec ta baguette. Tu aimes aussi ton petit boulot de stagiaire à la gazette du sorcier, même si tu souhaiterais devenir médicomage. Contradictoire, tu l'as toujours été d'une certaine façon. Tu montes les escaliers et fouilles dans ton armoire, cherchant ce que tu pourrais porter ce soir. Tu ne sais pas. Tu t'écroules sous le poids de tout tes vêtements et décide de passer ta journée à faire du shopping. Tu te laves rapidement puis fonces faire les magasins. Tu trouves tout un tas de choses. Des vêtements, des breloques, du vernis à ongles, des parfums. Tu trouves une fontaine à chocolat et l'achètes. Ta journée se fait longue et rapide, et déjà, la nuit commence à tomber. Les filles ne devraient plus tarder. Tu décides donc de transplaner pour rentrer. Tu sors ta baguette et ranges les choses que tu viens d'acheter avec l'aide de la magie. Plaçant la fontaine à chocolat dans le salon, tes parfums et vernis à l'étage. Ainsi que tes vêtements. Tu fonces dans la salle de bain, et décides de reprendre une douche. L'eau chaude sur ta peau te décontracte, comme à chaque fois. Tu sors et te regardes dans ton miroir. Tu caresses lentement les minces cicatrices couleur clair de lune qui parcourent quelques endroits de ton corps. Sur tes bras, sous l'un de tes seins, sur tes jambes. Elles sont fines et peu visible. Mais tu les vois, malgré les miracles de la magie. Tu ne pleures plus en les voyant, pas comme avant. Tu souris au contraire, parce qu'elles t'ont données une raison de plus de t'accrocher à la vie. Tu attrapes ta baguette et fais un mouvement circulaire dans les airs. Tes cheveux se sèchent et reposent sur tes épaules en un courant d'air. Ton maquillage se forme sur ton visage, soulignant tes yeux d'un trait de mascara et tes lèvres d'un rouge à lèvres clair. Tu te passes ensuite du vernis à ongles sur les doigts puis vas enfiler une robe noire. Simple. Tu mets des talons haut noirs, et descends les escaliers. Tu te diriges dans ta cuisine, sors des bouteilles de vins et de champagne. Ainsi qu'une bouteille de vodka. D'un coup de baguette, des gâteaux apéritifs lévitent de tes comtoirs et te suivent vers ton salon. Tu entends alors la porte de ton manoir s'ouvrir, et aux nombreux bruits de pas tu sais que les filles sont là. Oh, tu avais oublié quelque chose. Marlene. En espérant que votre animosité soudaine ne vienne pas gâcher la soirée. Tu bouges ta baguette dans les airs, et la musique se lance.

Doe venait de passer près de la moitié de la journée sur le terrain de quidditch, et la pluie était battante sur le sud de Londres. Les Flèches d’Appleby s’entrainaient dans le sud de la banlieue de Londres, à l’abris du regard des moldus – dans le but de s’entrainer ardument pour leur match à venir contre les Harpie de Holydead (une équipe que Doe avait toujours beaucoup apprécié), et c’était une redoutable équipe, alors l’entrainement durait des heures, et Doe y travaillait d’arrache pied. Elle passait des heures a essayer des feintes, et c’était des heures sur un balais, à la fin, elle commençait même à en avoir marre des fois, tellement elle travaillait d’arrache pied. Elle sortait de l’entrainement après avoir passé environ une heure sous la douche. Les vestiaires des Flèches d’Appleby étaient bien mieux que ceux que la sorcière avait fréquentés à Poudlard – elle avait sa propre douche, et son propre casier, cela la changeait tellement. Elle sorti du stade avec un sac sur l’épaule, elle transplana alors rapidement chez elle. Elle était exténuée, mais, elle avait une soirée ce soir. Oh bien sûr pas en rendez-vous galant, elle n’avait eut de rendez vous galant depuis quelques temps, car elle avait quitté Sirius il y avait quelques semaines, et depuis… rien. Elle n’avait donc pas prévu de sortir avec un garçon ce soir, mais plutôt avec des filles. Une soirée entre filles, une bonne vieille soirée entre fille. Les filles ? Mary, Lily et Marlene. Les quatre filles étaient inséparables depuis pas mal d’années, Lily et Dorcas s’étaient rencontrés en première année, une sacré amitié était alors née. Avec Marlene et Mary cela avait été bien plus progressif comme amitié, restant aux premières années de leur scolarité aux différents clivages entre les maisons. Doe était une gryffindor, pas seulement de caractère, mais aussi de sang, mais elle ne souvenait pas s’en être vanté auprès de ses amis, ni même en avoir parlé, c’était une chose qui lui avait toujours été complètement égale. Elle avait un cœur de gryffindor, elle en avait toujours eut un de la sorte. Elle était alors rentré chez elle, elle avait poussé sa porte et avait fermée derrière elle à double tour – par les temps qui courent c’est ce qu’il y a de plus prudent. Elle resta un long moment à se préparer. Doe n’était pas la première à vouloir faire la fête en général, elle était la fille réservée du groupe, du moins elle avait été cette fille hyper timide pendant toutes ces années, et elle avait grandit pour finir par se libérer un peu – le quidditch l’avait aidé à grandir et à devenir plus sûre d’elle. Doe passa une bonne heure dans sa salle de bain avant de sortir en courant en réalisant qu’il était presque l’heure, elle manqua alors de tomber de justesse en se cognant au coin de la table – cela ferait un bleu de plus, la semaine dernière elle s’était pris un cognard dans le dos, et avait eut un beau bleu. Elle arriva en courant dans sa chambre. Doe vivait dans un appartement sur le chemin de traverse, elle avait quitté le manoir familial l’an dernier, décidé à voler de ses propres ailes, laissant son petit frère et son père seul, heureusement ils s’entendaient bien. Mais Doe retournait manger chaque weekend – et son père se plaignait à chaque fois de la voir partir. Quand elle sortait avec Sirius, elle mangeait moins souvent chez son père, mais depuis qu’elle l’avait quitté, elle était assez de mauvaise humeur. Elle attrapa une robe bleu nuit, et l’enfila alors, et attrapa une paire de chaussure à talon dans son armoire. Elle avait pris goût aux beaux vêtements, elle qui s’était jadis caché derrière son uniforme, il avait fallu que la petite blonde se mette au sport pour devenir une femme. Elle passa dans sa cuisine, et sorti alors de son placard un sac et y fourra alors une bouteille d’un vin pétillant français - du champagne qu’elle avait ramené d’un match qu’elle avait été faire en France, si elle ne le buvait pas avec ses amies, avec qui le boirait-elle ? Son petit ami ? Hum, non, ce n’était pas au programme en ce moment, elle n’en avait plus d’ailleurs, et ne tenait pas à en parler plus que cela d’ailleurs, et si c’était la soirée idéale pour oublier ? Un peu d’alcool, des copines, autrement dit le cocktail idéal. D’un coup de baguette, elle sorti alors de son four des gateaux au chocolat caramel qu’elle avait préparé le matin même, et tranplana alors après avoir enfilé son manteau, un peu chargé, mais Doe détestait arriver les mains vides – et puis, quand on est invités, on apporte des choses, naturellement. Elle transplana chez Mary, celle-ci vivait dans un beau quartier, le genre de quartier où vivait la mère de Doe – peut être même où celle-ci vivait – elle sonna alors à la porte avec la main libre qui lui restait, enfin… libre. Un plat dans une main, et dans l’autre – celle dont elle s’était servi pour sonner – une bouteille d’un grand champagne. Elle attendit alors que Mary vienne lui ouvrir car… elle était incapable de pousser elle-même !