[...] Elle hésita longuement avant de se décider à se lever pour faire connaissance avec les autres élèves de l’école mais finalement un garçon ouvrit la porte. Il était un peu plus grand qu’elle et avait un air dédaigneux en la regardant. «
Comment tu t’appelles ? » Fit-il en s’installant en face d’elle, sans même lui demander la permission. Elle en fut outrée. «
Cette place est prise. » répliqua-t-elle sans répondre à la question du garçon. Celui-ci ricana. «
Sais-tu seulement qui je suis ? » La jeune fille haussa les épaules dans un geste qui voulait dire qu’elle s’en fichait pas mal. «
Mon sang est pur, peux-tu en dire autant ?! » Fit-il, apparemment outré d’une telle attitude face à lui. Les lèvres de la petite brune s’étirèrent un sourire satisfait et d’une voix douce elle susurra quelques mots «
Oui, je m’appelle Alexys Bulstrode. » Apparemment satisfait et surtout étonné le garçon sourit et lui présenta sa main. «
Adriel Fawley. » La jeune sorcière s’empressa de lui serrer la main de manière un peu gauche, comme n’importe quel enfant le ferait. Ils discutèrent pendant tout le voyage, apparemment les parents d’Adriel lui avaient dispensé la même éducation qu’a elle car il avait tendance à critiquer les autres élèves comme si ils n’étaient rien. «
On est que trois ou quatre à être de sang-pur, cette année, dans les nouveaux. » Fit-il en soupirant, comme si c’était la plus grande tragédie du monde. La jeune Bulstrode soupira également, en écho à la réaction du garçon avant d’ouvrir la porte du compartiment pour sortir du train qui venait tout juste d’arriver en gare. «
Tu penses que tu iras dans quelle maison ? » Fit-elle avec un sourire alors qu’elle suivait un géant qui les conduisait près du lac. «
Serpentard, bien sur. » Fit-il. «
En fait ça ne me dérange pas d’être chez les Serdaigle mais j’espère ne pas aller chez les Gryffondor, ce sont des amis des sangs-de-bourbe. Je crois qu’aucun sang-pur n’y a jamais mit les pieds. Du moins pas des sangs-purs qui se respectent. » Elle buvait littéralement ses paroles en hochant la tête. «
J’aimerais aller chez Serpentard également. » Fit-elle, plus pour suivre le mouvement que par réelle envie, et c’est dans cette maison que la jeune fille fut envoyée après une courte hésitation du choipeau.
+ chapter three : and the sun will set for you
Le souffle chaud d’Adriel sur la peau délicate du cou d’Alexys était la pire torture que la jeune fille dut endurer. Elle se retint de plaquer ses mains sur son torse et à la place elle se mordit doucement la lèvre, ce qu’il ne pouvait pas voir. La sorcière recula d’un pas, son regard capta celui du sorcier. «
Arrête de faire ça, Bulstrode. » Fit-il en s’avançant encore tandis qu’elle reculait jusqu'à doucement heurté un mur. Alors il eut un sourire satisfait en promenant son doigt sur la mâchoire de la jeune femme. Cela faisait des semaines qu’ils avaient commencé ce petit jeu. Il la traquait et elle résistait. Elle ne savait même pas vraiment pourquoi, le simple fait de ne pas le laisser gagner était particulièrement jouissant, en fait. Mais elle aurait également voulu savoir ce que ça faisait d’embrasser un garçon pour la première fois, surtout lui. Quelque chose dans son regard avait du changer car soudain le sorcier paru plus amusé, comme si il avait déjà gagné. Il s’approcha encore, leurs lèvres n’étaient qu’a quelques centimètres mais elle ne devait pas céder la première. Pourtant, à seize ans, elle n’était encore jamais sortie avec un garçon. Elle voulait savoir, juste savoir ce que ça faisait. Alors elle se décolla légèrement du mur pour poser ses lèvres sur celle d’Adriel. Une vague de chaleur l’envahit soudainement. Le garçon posa ses mains sur ses hanches alors qu’elle-même glissait les siennes dans sa nuque, elle le tirait vers lui alors qu’il en faisait de même. Elle avait voulu savoir ce que ça faisait et bien maintenant elle ne voulait plus le lâcher. Elle voulait l’embrasser encore et encore mais il finit par s’éloigner d’elle avec un sourire satisfait. «
Ne fais pas cette tête, je voulais juste savoir ce que ça fait. Et ce n’est pas si génial que ça. » Mentit-elle en s’écartant, elle tourna finalement les talons pour s’éloigner vers la salle commune des Serpentard, à cette heure elle était censée être en train de vérifier que tous les élèves étaient rentrés dans le dortoir, c’était son rôle en tant que préfère de sa maison.
[...]
Encore une fois, elle perdit le contact. «
Concentre-toi, Alexys. » Celle-ci hocha la tête d’un air agacé avant de lancer une nouvelle attaque mentale, sans prévenir cette fois-ci puisqu’elle ne regardait même pas sa mère dans les yeux. Elle n’était même pas certaine que celle-ci se soit rendue compte de son intrusion. Bientôt elle fut submergée par un souvenir de sa mère alors qu’elle discutait avec Mrs Fawley. «
Alors, comment va votre fils, Adriel ? » Demanda Mrs Bulstrode alors qu’elle reposait sa tasse de thé sur sa soucoupe qu’elle tenait dans sa main droite. «
Bien, très bien, merci. Et vos filles, alors ? » Mrs Bulstrode sourit avant de déclarer que ses deux filles se portaient comme un charme. Elle posa ensuite la tasse et la soucoupe sur la table avant de se pencher vers la vitre. Alexys suivit son regard et vit deux enfants de deux ou trois ans jouer dehors sous le regard bienveillant du père de la jeune sorcière. C’était elle. Et Adriel. Jusqu'à présent elle n’avait jamais réalisé qu’il avait été cet enfant avec qui elle avait joué, très petite et qu’elle n’avait soudainement plus revu, jusqu'à ce jour dans le train en première année. A nouveau, Alexys posa son regard sur sa mère. «
Ecoutez… Je suppose que vous avez déjà choisit une femme pour votre ainé. Mais pour Adriel ? Que diriez-vous d’une alliance entre nos deux familles ? J’élèverai Alexys pour être une grande sorcière, telle que son rang l’exige. » Alexys ouvrit de grands yeux. Ainsi elle était… Sans le savoir ! «
Je suis désolée, mais je ne peux accepter cette proposition. Adriel est déjà promit à une autre… » Ce fut trop pour elle, Alexys s’extirpa de la tête de sa mère et en tomba littéralement à la renverse de sa chaise. Elle se releva en tapotant sa robe pour lui enlever la moindre trace de poussière. «
Tu as essayé de me fiancé quand je n’étais qu’un bébé ! » Eructa-t-elle sur sa mère. La sorcière se leva à son tour et fixa sa fille d’un air si méchant que celle-ci se calma instantanément. «
Oui. Et tu l’es, d’ailleurs. » Encore une fois le monde s’écroula autour de la jeune femme.