I'm such a child. ~ Scarrow

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Rares sont les fois ou Kaal ne passe pas une nuit dans ses appartements à Poudlard. Après tout, il n'a personne chez qui aller officiellement, il a toujours ce regard de Dumbledore lorsqu'il lui annonce qu'il s'en va un week-end. Est-ce une inquiétude au sujet des mangemorts ? Au sujet de son caractère trop impulsif ? Il peut y avoir tellement de raisons. Kaal sait que Dumbledore se doute de quelque chose, après tout, cet homme sait tout sur tout. Le professeur n'a pas de raisons de lui parler de sa vie privée qui depuis des années reste profondément cachée. Ses élèves croient qu'il n'a pas d'amis, qu'il est même du mauvais côté et par dessus tout qu'il n'a jamais offert un sourire sincère à quelqu'un. Ils se trompent. La personne chez qui il va passer la nuit est bien l'une des rares a pouvoir l'observer sourire, sincèrement, naturellement. Scarrow est son meilleur ami. Scarrow est son amant. Scarrow est son âme-sœur. Cela fait des années et des années que les deux hommes font bien plus que partager quelques discussions par-ci par-là. Kaal lui a avoué ses sentiments, Scarrow aussi.

Les choses ne sont cependant pas aussi simples qu'elles en ont l'air. Pendant trois ans, ils ont vécu, loin de l'autre, sans se voir de face à face, juste vivant d'une correspondance avec des lettres, celles-ci aussi nombreuses que longues. C'était un réel plaisir de les lire et de les relire. Pour Kaal, tout était suffisant, sa conception du couple n'est définitivement pas la même que les autres. Il n'attend qu'une chose d'un couple, de la tendresse. C'est peut-être fleur bleu à vos yeux, mais dans un couple, il en faut et ça, tout le temps. Même si ce n'est pas le genre d'homme tactile. Un main sur la joue, des pouces qui caressent des centimètres de peau, des regards qui se perdent, des baisers volés aussi légers que des plumes. Derrière cette tendresse, on y trouve une complicité qui ne doit définitivement pas faire défaut, ils peuvent parler sans pourtant prononcer un seul mot, ils se regardent et se comprennent. C'est mieux que tout. Kaal est parfois celui qui ne parle pas, ou plus pendant un certain temps, s’enfonçant dans le même mutisme que lorsqu'il était plus jeune, Scarrow est l'unique a pouvoir l'apaiser et le refaire parler. Ce que l'on peut lui reprocher au professeur, c'est parfois d'être trop passif, de se sentir même gêné dans certaines situations alors qu'ils ne sont que tous les deux. Lui qui fait si bonne figure devant les autres, devant Scarrow, il ne fait pas toujours le fier. L'imperfection de Kaal complète la perfection qu'il attribut à son compagnon. Leur rencontre plus qu'irrationnelle est son cadeau du ciel. Qui sait, s'il ne l'avait jamais percuté avec le balais, qu'est-ce que Kaal serait devenu ? Certainement un mangemort, ou peut-être qu'il serait déjà décédé à cette époque, tué dans un combat à la baguette, ou dans une mort peu glorieuse pour le punir de ses mauvais choix. Le professeur met tellement de choses sur le dos de son compagnon que parfois, il l'oublie, le délaisse sans pour autant cesser de l'aimer. Jusqu'à présent jamais rappelé à l'ordre, les choses sont comme ça et le resteront, c'est ainsi.

Usant de la poudre de cheminette, directement de ses appartements à Poudlard, il se rend chez son compagnon, ils ont décidé de passer un moment tous les deux, de profiter l'un de l'autre dans des temps plus que compliqués à vivre. Ils se voient de temps à autre, tous les deux, très souvent chez Scarrow, Kaal lui fait presque jamais mettre les pieds dans ses appartements et d'école où se trouve celui qu'il appelle avec affection « le vieux fou », c'est à dire, Dumbledore. Enfin, dans des moments pareils, ils oublient tout. Ils s'offrent de la chaleur, de l'amour, du calme, de l'apaisement.

Lentement, dès que les premiers rayons du soleil percent à travers les volets de la chambre de Scarrow, Kaal se redresse, s'appuyant sur ses coudes. Il bat des paupières avant de bailler, il se redresse, nu d'une nuit plutôt animée et glisse sans mains dans ses propres cheveux observant son amant. Kaal se mort la lèvre inférieure et passe sa main gauche dans les cheveux de Scarrow murmurant des paroles incompréhensibles. Quelques minutes plus tard, il émerge enfin et quitte le lit, enfilant la première chemise qu'il trouve sur son passage. Direction l'entrée il sait que le journal, le chicaneur se trouve dans les coins. En attendant que son compagnon ouvre les yeux et se réveille, il a bien l'intention de s'occuper. Évidemment que d'autres idées lui sont passées par la tête, mais après avoir rougit, réfléchit deux secondes, il a prit le plus sage. Kaal ramasse le journal à terre, baillant une seconde fois avant de retourner dans la chambre, se couchant à moitié sur le lit, glissant deux oreillers derrière son dos, laissant ses jambes nues à la vue de son compagnon. Il ouvre le journal et commence à lire un peu. Toujours, sans exception, Kaal sait ce qu'il va se trouver dans tous les journaux, les mêmes sujets sont abordés. Ennuyeux. Le professeur tourne les pages rapidement avant de finir par laisser glisser le journal à terre dans un grognement d'agacement. C'est là qu'il se rend compte qu'il va réveiller Scarrow. Celui-ci dort définitivement plus que lui, peut-être les métiers qui n'ont pas les mêmes horaires... Enfin, cela n'a définitivement pas d’intérêt. Kaal décide de poser ses yeux sur son compagnon et de le fixer dans son sommeil afin de le réveiller et de lui grogner son fameux « je n'arrive pas à dormir, occupe-moi » ou bien « je m'ennuie. » les issues sont souvent les mêmes, les discussions toujours animées. Ses yeux bleus se calquent sur les paupières fermées de son amant. Les minutes de sommeil de Scarrow sont comptées.

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“KAAL & SCARROW”

 GOOD MORNING YOU 
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Une chose qu'il n'avait jamais su et qu'il aurait toujours aimé savoir, était si il faisait partie de ces personnes envahissant l'entierté du lit pour elles seules en présence de quelqu'un ou si il ne brouillait pas le sommeil de son conjoint. C'était anodin, peut-être stupide comme question, mais c'était quelque chose qu'il aurait aimé découvrir par un frère boudant sa mauvaise nuit en camping en sa compagnie. Cette réponse lui aurait servi, vraiment. Car Scarrow ne voulait qu'une chose les nuits où ils étaient ensemble ; que Kaal en ai un bon souvenir, qu'il soit apaisé et que rien ne lui donne envie de prendre ses jambes à son cou au petit matin. Ils ne vivaient pas ensemble, se voyant de temps à autres, s'offrant ainsi des moments entre eux avec rien autour comme si le désir de ne pas faire face aux derniers événements étaient plus fort que tout, qu'il valait mieux être aveugle mais heureux le temps d'une soirée, d'une nuit et faire à nouveau face le lendemain de manière préparé, posé. Ces rares moments, Scarrow voulait qu'ils soient parfaits pour Kaal, il prenait toujours garde de ne rien brusquer, de ne rien ordonner, d'apprécier ce qui était donné et donnait à sa manière ce qu'il éprouvait. Même quand Kaal était chez lui, Scarrow était toujours à chercher cette proximité, ce contact, ce lien qu'ils avaient par les regards, des gestes, un rictus au coin des lèvres,... Il aimait toucher, sentir, complimenter chaque chose chez cet homme et au fond, il se convainquait que c'était une manière de se compléter mutuellement, que si Kaal n'aimait pas cela il le lui aurait dit. C'était ce qu'il se disait, chaque jour où l'inquiétude revenait, où une certaine forme de jalousie envers un Scarrow n'ayant pas commis de faute prenait le dessus.
Cette faute. Cette peur qui l'avait poussé à trahir le seul être qu'il avait pu aimer aussi fort. C'était tellement inconcevable que parfois il se demandait si ce n'était pas un mauvais cauchemar dont il s'était persuadé d'être réel. Mais ça ne l'était pas, et Scarrow vivait avec comme il le pouvait, en redoublant encore plus attention qu'avant, en ne cessant de lui faire comprendre que oui, c'était lui et personne d'autre. Il n'était pas un de ces hommes que l'on voyait s'émoustiller pour un clin d’œil, jamais il ne gloussait comme une jeune fille et ce n'était pas son genre d'offrir des bouquets des fleurs, chez lui, tout se passait dans les mots, dans la tendresse, dans leurs discussions sur mille sujets, qu'ils soient sérieux voir philosophiques ou tout le contraire. Scarrow aimait ça, il espérait que Kaal aussi et que jamais une erreur créée par la peur vienne entacher cela.

Encore endormi, il sentit quelque chose d'étrange, une sensation d'une présence autre que celle du flan à la citrouille qui parlait de chaudron fondu dans son rêve. Il avait beau être d'ordinaire attentif, presque sur le qui-vive au risque d'un drame dans cette période trouble, Scarrow avait un sommeil très profond causé par un cycle de sommeil déséquilibré. Par sa faute et depuis toujours. À Poudlard, ses camarades avaient toujours du mal à le réveiller après une nuit passé à jouer aux cartes, à lire des histoires anciennes d'aventuriers sorciers ou à simplement contempler le plafond et penser. On lui avait même une fois tiré son matelas jusque dans un des cachots les plus humides de l'école et on avait attendu que le froid le réveille. Il avait fini une fois encore à l'infirmerie mais ce n'était pas sans le déplaire puisque à son chevet se trouvait Kaal. Et si à présent il ne passait plus ses nuits à jouer aux échecs sorciers ou à entretenir son balai, c'est son métier qui lui prenait du temps, ça et les réunions de l'Ordre. Mais un profond sommeil pouvait bien être interrompu quand la cause en était Kaal Isallys.
Ouvrant doucement un œil tout en réveillant son bras ankylosé sous sa tête, Scarrow eut son regard directement accroché à celui de Kaal qui le fixait depuis sans doute un instant déjà. Une jambe se tendit, un côté froid du drap qui avait glissé sur le bas du lit le fit frisonner jusqu'aux épaules et l'oubliator commença à bouger quelques muscles qui se souvinrent soudainement des derniers événements de la veille, non sans lui arracher un sourire dans sa tête.

« Tout va bien ? » Il avait posé cette question simplement, d'une voix encore enrouée, les lèvres en partie encore collées à l'oreiller et les cheveux décoiffés qui retombaient en quelques mèches folles sur son front. Dans la posture de Kaal, son regard et l'intensité qu'il y avait mis pour le réveiller, quelque chose s'en dégageait. Et même si Scarrow s'attendait très bien à une de ses réponses qui les réveillaient au travers de discussions dont ils appréciaient tant l'existence, il avait conscience que dans le journal du matin on pouvait en apprendre des choses.
Scarrow se hissa sur un avant bras, quittant sa position devenue inconfortable avant de sentir le frais de la pièce attaquer chaque parcelle de son corps, un coup de fouet pour le réveiller qu'il n'aimait vraiment pas mais qui lui donnait au moins conscience, qu'il ne portait rien, rabattant alors un pan de la couverture jusqu'au bas du ventre avant de rester encore un moment allongé, tourné vers Kaal en attendant un signe, quelque chose qui lui montrerait que tout vas bien, on ne l'a pas cassé, qu'il n'est pas ce professeur froid et aux idées noires comme ses étudiants le pensaient. Scarrow trouvait leurs pensées normales, lui aussi il avait détesté des enseignants lors de sa scolarité. Il se demandait seulement si un jour l'un d'eux ne pousserait pas les choses trop loin et que Kaal ne se retrouve dans une mauvaise situation.
Mais ce n'était pas le cas, pas encore, jamais de préférence. Et comme pour confirmer que c'était bien le week-end qui commençait, que Kaal ne devait pas rejoindre un cours matinal, il commença à pleuvoir d'une bruine fine de l'autre côté des volets fermés.

Il pleut presque tout le temps durant leurs week-end.

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Ennui. C'est un mot qui régit depuis bien longtemps les moments de solitude de Kaal, bien que celui-ci les apprécie plus que tout, lorsqu'il n'a rien à faire pour combler ceux-là, tout se passe mal. Il cherche alors toujours de quoi l’occuper, ne serait-ce que quelqu'un à observer, un livre non-lu à découvrir, des peintures à observer, des tableaux avec qui converser etc... Souvent, lors des moments de solitude, notamment la nuit, il se pose sur le rebord de sa fenêtre observant les étoiles et songeant à Scarrow, sans jamais l'avouer, cet homme obnubile ses pensées, quoi qu'il fasse, il y a Scarrow, son sourire, ses yeux et ses mains qu'il aime tant. Kaal n'est pas du genre à s'exprimer clairement sur ses sentiments, il a du mal, mais il espère quand même réussir à se faire comprendre par son conjoint. Il ne fait guère d'efforts pour montrer son affection d'ailleurs, c'est juste qu'ils ne sont pas les mêmes, d'autant plus que ces derniers-temps, Scarrow s'est rapproché de plus en plus, lui offrant des caresses tendres, des regards longs et brûlants, de quoi mettre le professeur dans tous ses états. Jamais il n'a bronché, jamais il ne va broncher. Oh que non, parce qu'il aime ça... derrière ses joues rougies, ses regards en coin, ses roulements de pupilles, il adore ça, il se sent aimé, il a cette boule au ventre, les mains moites et si il avait réellement du courage, il irait écraser ses lèvres sur les siennes avec passion, le suppliant de plus, toujours plus et encore plus. Kaal a besoin d'une affection qu'il ne demande pas, oui, c'est bizarre, mais c'est comme ça et ça ne dérange pas Scarrow. Quoi que celui-ci fasse, jamais il n'aura de refus de son conjoint, Kaal se cale sur ses actes, ses paroles et essaye d'en apprendre toujours plus sur lui. Encore maintenant, il découvre de nouvelles informations à propos de sa moitié qu'il gâte à sa manière. Il est évident que ce matin, il ne va pas réellement le gâter puisqu'il l'oblige à le réveiller étant donné que monsieur le professeur s'ennuie couché à moitié sur le lit, vêtu d'une simple chemise qui s'avère être celle de Scarrow. Les minutes sont comptées dans sa tête et après un sourire victorieux, il voit son amant bouger un peu et enfin ouvrir les paupières. Kaal attend doucement qu'il émerge clairement de son sommeil avant de prendre la parole, le laisser commencer, ne pas le brusquer. Le réveil est un moment assez particulier, notamment pour son compagnon qui semble avoir un cycle de sommeil assez particulier. Le timbre de sa voix, endormie lui fait mordre sa lèvre inférieure, c'est toujours le cas.

Mordillant le bout de peau gonflé et rougit encore de cette nuit, Kaal attend quelques secondes avant de répondre, d'ailleurs avant de parler, il glisser ses lèvres sur la joue de son compagnon qu'il embrasse légèrement après s'être penché. « Je m'ennuie. » Grogne-t-il avant de reprendre sa position dos aux deux oreillers préalablement glissés derrière lui. « Il n'y a strictement rien d'intéressant dans ce journal, je n'apprends rien que je ne connais déjà et les faits divers ne sont pas de bonne qualité. » Oui, il est ce genre d'homme à critiquer tout ce qu'il cotoie, d'autant plus qu'il est d'une humeur grognon ce matin, la pluie qui tombe dehors ne l'aide pas. Cela veut dire qu'ils vont passer une journée enfermés dans l'appartement de son conjoint et que ce soir, ils pourront se brosser pour observer les étoiles à cause de ces foutus nuages. « Et avant que tu ne me le dises, je ne veux pas mouiller mes poils dehors sous cette pluie. » Bon, il ne pleut pas beaucoup pour le moment, mais étant un animagus chat, le risque de tomber malade après un moment passé sous la pluie et le froid dehors est bien trop important pour prendre le moindre risque. Kaal est un excellent râleur, il adore qu'on s'occupe de lui, d'être le centre de l'attention de Scarrow comme il est au centre de la sienne. La tête légèrement penchée sur le côté, Kaal glisse sa main gauche sous son menton, soudainement habité par l'idée de prendre sa forme de chat et de se coucher sur son compagnon, profitant de sa chaleur pour continuer sa nuit de sommeil. Enfin, il n'est pas non plus ici pour dormir tout le temps, déjà qu'ils ne se voient pas tout le temps, ils doivent profiter de l'un et l'autre, même si après de longues absence,s les retrouvailles ne sont que meilleures. Mais est-ce que l'attente veut le retour ? Est-ce qu'il ne vaut mieux pas qu'ils se voient le plus souvent possible ? Kaal n'en sait rien, il doute, il a peur un jour que Scarrow ne veuille plus de lui parce qu'il ne lui donne pas assez, certes, il ne fait pas d'efforts pour son cas, mais il ne sait pas comment se comporter. Scarrow semble se contenter de ce qu'il lui offre, de ces non-dits, de ses regards qui en disent longs, de ses mains baladeuses et cajoleuses à la fois.

Le professeur est un cas à lui tout seul, quelqu'un devrait étudier son comportement, il en apprendrait des tonnes. Enfin, ce n'est pas le sujet du jour, là, pour le moment, le problème qui est sujet, c'est de trouver une occupation pour son ennui. Kaal se demande si il doit lire le journal à son compagnon, si il doit préparer le déjeuner, depuis qu'ils sont tous les deux, il insiste pour que ça soit fait comme chez les moldus, c'est sa mère qui lui a apprit à réaliser ça et il essaye, vainement de faire cuire correctement des toats et ça, sans tricher. De nombreuses questions se bousculent dans son cerveau avant qu'il ne vienne s'écrouler sur le corps de sa moitié, poussant un long grognement, recherchant sa dose de tendresse du matin, la première mais certainement pas la dernière de la journée. Le professeur glisse sa tête sur l'épaule de son amant, passant ses jambes sur son corps, au dessus des couvertures, se couchant sur lui sans lui demander son avis. « Leeeevy... » Soupire-t-il contre la peau de son cou.

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“KAAL & SCARROW”

 GOOD MORNING YOU 
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Du calme, des histoires, une autre réalité. C'est ce que Kaal lui offrait depuis la première fois où ils échangèrent des mots qui seraient le commencement d'une longue chose. Scarrow devait avouer ne plus s'en souvenir à la perfection de cet instant, il avait essayé longuement de rassembler chaque détail de la première fois où il avait posé les yeux sur lui mais comme à cette époque il ne pouvait pas se douter que ce Serdaigle qui lui était totalement inconnu et qui avait pris place à son chevet comme si c'était normal, était celui qui se tiendrait à ses côtés dans ce lit, il n'avait de souvenir que cette surprise agréable d'une rencontre improbable et unique.
Il se souvenait de l'odeur de l'infirmerie, du goût âpre dans sa gorge qu'avait laissé une potion qui faisait déjà son effet et la clarté éblouissante du lieu. Il n'avait d'ailleurs jamais très bien compris pourquoi cet endroit devait être aussi lumineux, lui qui souffrait de régulières fièvres ou maux de tête se demandait bien comment on pouvait penser que tant de lumière ne dérangerait pas les malades. Il s'était d'ailleurs toujours débrouillé pour rapidement sortir de là en prétextant parfois se sentir mieux alors que la sueur perlait encore sur son front pendant les cours. Cependant, quand ce fameux Serdaigle, son inconnu, commença à rester à son chevet, il n'avait plus autant de hâte pour quitter les soins. Ceux de l'infirmière étaient remarquables bien entendu, mais Kaal lui prodiguait d'autres sortes d'attentions qui réparait même certains maux dont il n'avait pas pris conscience avant de les sentir s'envoler.
Kaal n'avait rien eu à faire qu'il soit un Serpentard et visiblement le fait qu'il ai failli le tuer accidentellement ne semblait pas le déranger non plus. C'est une des choses qui fascina Scarrow dès le premier instant. Il n'avait rien demandé à l'étudiant, ses mots sonnaient vrais et passionnés, il n'y avait aucun dégoût à être là près d'un jeune étranger qu'il devait auparavant connaître uniquement comme un énième joueur de Quidditch qui fait glousser les filles. Il avait juste été là, ainsi, comme si c'était normal, que c'était l'instant parfait pour que ces deux être se rencontrent enfin et mentalement, Scarrow avait utilisé le nom de son balai à chaque fois que Kaal arrivait à son chevet, quand il faisait semblant de dormir en l'attendant ou avec un livre qu'il étudiait pour lui en parler. « Elvin, IL est là. »

Son ami.
Son meilleur ami.
Son amant. Il savait qu'il l'aimait le jour où un membre de l'équipe s'était moqué de lui en disant qu'il aimait vraiment enfourcher les choses qui volent, même les volatiles. Scarrow était resté pantois quelques instants dans les vestiaires à chercher un sens à ce commentaire déplacé avant de comprendre ce qu'il voulait dire. Il avait bataillé sans doute tout le reste du match d'entrainement pour savoir ce que lui-même en pensait après un court moment de déni pour finalement se coucher le soir, davantage épuisé par cette révélation que par les exercices sportifs. Il l'aimait. Kaal, ce garçon si gentil, celui pour qui il prétextait des oublis après le déjeuner afin de faire un détour et le voir un instant tourner au coin d'un couloir pour se rendre à son cours. Celui qui lui racontait des histoires, qui lui expliquait tant de choses et qui était l'étudiant le plus cultivé et intelligent à ses yeux. C'était ainsi, et ça l'avait mangé à petit feu d'aimer aussi impossiblement jusqu'à ce que l'incroyable se produise quand Kaal lui avait tout avoué.
Son ami, son amant.

Les lèvres de Kaal se posèrent contre sa joue et il apprécia ce léger contact comme salut matinal inestimable. La première fois qu'ils avaient passé la nuit ensemble, il n'avait pas osé s'assoupir et fermer les yeux de peur que Kaal prenne la poudre de cheminette au plus vite, passant ensuite le reste de sa journée à dormir dans un fauteuil dans une position inconfortable pour rattraper ses heures veille où il avait admiré et gravé dans sa tête sa façon de respirer, comment ses paupières bougeaient et la tension des veines de son cou. Désormais, savoir qu'à son réveil il pouvait le contempler et recevoir ce genre d'amour était une bonne motivation pour s'accorder de meilleurs repos. Kaal était un réveil parfait.
Même si il le réveillait parce qu'il s'ennuyait. Parce que ce professeur érudit et qui en faisait davantage que ce que ses élèves pouvaient soupçonner n'avait rien à se mettre sous la dent niveau occupation. Scarrow a toujours été amusé par ce côté là de son ami. Il appréciait même s'asseoir dans un fauteuil, pieds nus, un carnet de notes sur les genoux pour poursuivre ses écrits et observer du coin de l’œil celui qui lisait tout ce qu'il pouvait trouver, qui d'un regard lui disait qu'il voulait faire quelque chose. Par jeu, par taquinerie, par envie d'en voir plus, Scarrow luttait toujours un peu face à ses demandes, lui adressant un simple sourire amoureux, lui adressant un signe de tête comme quoi il y réfléchissait avant de toujours céder et de faire tout ce qu'il pouvait pour combler l'ennui qu'éprouvait le professeur. Pour que leur temps ensemble ait une signification.

« Je m'ennuie. Il n'y a strictement rien d'intéressant dans ce journal, je n'apprends rien que je ne connais déjà et les faits divers ne sont pas de bonne qualité. » Il s'y était attendu, ce n'était pas une surprise et Scarrow s'apprêta à lui répondre, ouvrant la bouche dans un large sourire avant d'être interrompu par Kaal qui avait été plus rapide, qui le connaissait et avait déjà répondu à une proposition encore sur la langue du dernier réveillé.
Il parlait de ses poils. Scarrow n'avait jamais réellement osé lui dire qu'il le trouvait tout simplement parfait même en chat, de peur que cela semble étrange. Aussi parce que vis à vis de cette remarquable capacité que possédait son amant, il préférait ne pas agir de la même manière que le reste du temps. Kaal en chat, c'était une autre partie de lui qu'il aimait tout autant mais qu'il observait d'une manière différente, qu'il appréciait avec bonheur quand il le voyait à travers une fenêtre en tenant une tasse de thé à la main ou blottit près de lui dans le lit pendant qu'il écrivait. Ça n'était désormais plus étrange, les deux formes de Kaal il les aimait, d'un amour différent mais égal à la fois et le voir sous la pluie était désormais une image assez belle qui n'allait pourtant pas lui proposer. Inutile d'être malade, même si être au chevet l'un de l'autre semblait être quelque chose d'agréable, peut-être parce que cela rappelait des choses. Ou juste parce que les attention redoublaient et qu'au fond Scarrow en voulait toujours plus.

Kaal commença à bouger, à perdre patience face au silence qu'il avait reçu suite au grand sourire de plaisir à le voir encore une fois dans un de ces moments où l'occupation de ses neurones était primordial, suffisamment pour perturber le repos d'un homme exténué qui avait passé la semaine à remplir des dossiers et courir après des gnomes échappés sur une place moldue. Scarrow savait qu'il allait céder à sa demande au moment même où Kaal se colla à lui, passant ses jambes par-dessus les siennes, oubliant que malgré le drap, les frottements de peau et tissus ne restaient pas inaperçus pour l'épiderme réveillé par le froid et qui lui fit comprendre par un frisson que oui, les sens ne dormaient plus.
Scarrow déplia son bras qu'il avait passé derrière sa tête pour venir le poser contre l'épaule de Kaal et caresser d'une main encore surprise sur son dos. « Leeeevy... » « D'accord, d'accord ! » lâcha finalement Scarrow, un brin énervé par le fait qu'il prenait conscience être incapable de résister très longtemps à cet homme, comme toujours, surtout quand il l'appelait ainsi et qu'il agissait de la sorte avec lui. « On va occuper cette matinée à autre chose qu'attraper un rhume. » Pour ce point-là, il aurait mieux fallu se recouvrir de quelques draps ou vêtements -mais les draps sont toujours la meilleure option- pour lutter contre la fraîcheur de la pièce. Scarrow n'était pas un grand admirateur de cette maison, il se disait souvent qu'il allait déménager et opter pour quelque chose de plus petit, de plus tordu, avec du vieux bois, des marches partout et des pièces plus petites qui ne laisseraient pas planer une sorte de tristesse et d'ennui quand il n'y avait que lui et son hibou paresseux sur l'étagère.

Il continua de faire glisser ses doigts dans le bas du cou de Kaal, réfléchissant à toute allure comment commencer la journée. Le mieux était avec un déjeuner. Un déjeuner chaud où ils parleraient de ce pain magique qui l'avait une fois transformé partiellement en brin d'orge géant, un déjeuner où Kaal s'occuperait une fois encore de tout préparer façon moldu pendant que Scarrow agiterait sa baguette pour dresser la table ou une prochaine occupation pour le professeur. Il ne lui avait pas dit mais il était parvenu à dénicher un objet magique assez rare par un collègue norvégien et il cachait désormais le précieux cadeau dans son placard. Il voulait l'offrir depuis un moment à Kaal, c'était quelque chose qui devait l'intéresser, qui l'occuperait suffisamment de temps pour que Scarrow l'observe avec sourire en réfléchissant à un prochain tour qui lui plairait.

Déposant un baiser rapide sur son front et bougeant légèrement sa jambe droite avant de sentir le froid vite reprendre place entre eux, ce qui le fit frisonner, il leva les yeux au plafond et se dit que cet homme serait sa perte. « Je te propose quelque chose de différent cette fois-ci, un petit défi. Quelque part dans cette maison trop grande et trop vide sans toi, les mots lui avaient échappés, mais c'est vrai qu'il avait du mal à rentrer tous les soirs avec le sourire en sachant que Kaal ne serait pas là et que leurs moments passés ensemble n'étaient pas aussi fréquents qu'il le voulait, dure règle de vies et travail différents, ou réel besoin pour Kaal de prendre ces moments de manières plus étalées dans le temps, Scarrow se le demandait encore, se trouve cette chose bizarre, assez grosse et avec des trucs étranges dessus qui t’appartiendra bientôt. » Il avait fait exprès de donner une description plus que floue, il s'agissait de ne pas gâcher son futur plaisir à voir Kaal s'occuper avec ce qu'il lui réservait. Bien entendu, lui-même risquait de perdre à ce jeu-là, son amant parvenait déjà à le faire craquer juste en se collant à lui et Scarrow ne se considérait pas comme très résistant à chaque geste ou même présence de son ami. « Je te le donne si tu parviens à ne pas aborder le thème de l'ennui ou que tu ne tentes plus de m'amadouer avec ton maudit regard parfait. Et si tu veux te gâcher la surprise, saches que certains brouillons de recherches sur le dit objet doivent traîner dans la bibliothèque ou le bureau. » Ce n'était pas tout à fait vrai puisque l'unique grimoire qui en parlait était en norvégien et servait actuellement de calle-fauteuil dans le salon, mais Scarrow voulait voir si il céderait.
Il s'en amusait d'avance.

« On peut aussi déjeuner, j'avoue être affamé au point de pouvoir même manger un chat poilu et grognon parce qu'il s'ennuie. » ajouta-t-il avec un sourire. Il enroula ses jambes autour de celles de Kaal avec ce qu'il lui était encore possible comme mouvement entre les draps emmêlés et l'espace qui restait. Faisant semblant de lui mordre l'oreille comme s'il était affamé, Scarrow taquina ses cheveux en passant une main possessive sur son crâne et en laissant filer entre ses doigts cette texture dont il ne se lassait pas.
Il devait avouer être incapable de se lever en premier même si son ventre vide pensait autrement et il n'arrangea rien en atteignant finalement les paupières de Kaal qu'il salua d'un baiser sans pression. Parce qu'il ne voulait pas le presser, parce que ces instants étaient devenus trop rares pour son appétit insatiable de sa simple présence et qu'il ne devait pas les gâcher.

i'm a fighter of the order

C'est un enfant, enfin, non c'est pire qu'un enfant. Il sera capable de tout et n'importe quoi pour qu'on lui donne ce qu'il désire, qui n'est pas nécessairement ce dont il a besoin. On peut éventuellement dire qu'il est capricieux en plus d'être exigeant, mais son intellect assez massif a lui, besoin de s'exprimer, de se faire entretenir autre que par des lectures inutiles. Peut-être qu'il a lu toutes les œuvres présentes dans le château ? Certainement pas. Dumbledore lui trouve toujours une nouvelle œuvre sur laquelle jeter son dévolu. Jamais il n'a apporté du travail lorsqu'il passe son temps avec sa moitié. C'est dans ses règles qu'il s'impose tout seul, afin de profiter de Scarrow, ses livres et autres objets liés à ses cours disparaissant de sa vue, bien que parfois, la conversation dérape sur ses cours. Ils sont d'une importance capitale pour les jeunes, Kaal se doit de les préparer, de leur apprendre à se défendre face à l'ennemi, que le combat ne soit pas aussi inégal qu'il ne le semble. Des mangemorts attaquer des enfants, ce n'est pas un acte peu répandu, malheureusement. C'est ce genre de chose qui décuple la colère du professeur, qui est généralement calme bien que nerveux de l'extérieur, nerveux et froid. L'exigence de Kaal est aussi forte sur les autres que sur lui-même, c'est dans son caractère de tout vouloir et ça, le plus rapidement possible. Il se doute que parfois, ça peut sembler invivable, plus que complexe, mais il est comme ça, les temps n'aidant pas, il ne risque pas de changer de si-tôt, à part si quelqu'un lui fait une remarque bien placée sur son comportement. Personne n'ose lui en faire personne ne dit rien devant Kaal, les ton baissent automatiquement, c'est aussi plaisant pour le professeur qui a un certain charisme, contrairement à avant...

Avant, il était ce jeune homme, ce gringalet qui porte toujours des livres plus épais que lui dans les couloirs et que l'on finit toujours pas bousculer en riant, il est ce jeune homme qui aurait pu aller à Serpentard avec son caractère mais qui a terminé chez les Serdaigle. Il est ce jeune homme qui a eu les meilleurs résultats de toutes les maisons de sa promotion, sauf en métamorphose, ce qui explique son échec, un chat n'est pas une panthère. Jamais il n'a avoué qu'être un chat n'était pas ce qu'il désirait, c'est un échec cuisant qu'il garde bien évidemment pour lui. Enfin, il faut avouer que personne ne voulait traîner avec Kaal, personne ne voulait entendre parler de lui, sauf lorsqu'il offrait ses devoirs à des camarades, il n'a jamais rien tiré de cela, il pensait se faire des amis, mais rapidement, il s'est rendu compte que cela n'aidait absolument pas. Et puis, il y a eu ce jour ou le balais l'a percuté, son possesseur aussi par la même occasion, Scarrow Thanes, un Serpentard qui a terminé sa chute, ou sa course à vous de décider dans les gradins sur Serdaigle sur le corps de Kaal qui, lorsqu'il a vu le balais fondre sur lui n'a absolument pas bouger, le contraire de ses camarades qui, se mettant à hurler se sont éparpillés partout, évitant ainsi la collision. Kaal n'en avait que faire. Il s'est réveillé par la suite sur un lit d'infirmerie en ayant mal partout, après avoir souffert des remarques de l'infirmière sur ses réflexes inexistants sans comprendre, il s'est rapproché de son agresseur, apprenant que celui-ci portait un nom, un sacré balais... Scarrow était là, lui aussi, blessé, ils ont eu mal, tous les deux. Depuis, Kaal a une partie de son cerveau qui s'est calée sur le jeune homme, dès que quelque chose ne tourne pas rond, c'est le visage rassurant et les yeux étincelants de Scarrow qui apparaissent, ça l'apaise et le calme lorsqu'il en a besoin. Il a eu du mal, il était jeune et c'était la première fois que quelqu'un s'intéressait à lui. Kaal était très secret, apeuré de s'approcher d'un Serpentard, de lui avouer ses sentiments qui commençaient alors à le consumer malgré son jeune âge. Le besoin de les avouer était trop fort, le besoin de les partager tout aussi. Peut-être que c'était trop tôt ? Il n'en sait rien... désormais, ils ont du mal à sortir de ses lèvres ces quelques mots qui pourraient leur faire tant de bien, ce n'est pas pour autant qu'il ne les pense pas, bien au contraire, son cœur hurle qu'il l'aime lorsqu'ils sont tous les deux, mais... Kaal ne dit rien, jamais rien au sujet d'eux, ses yeux parlent à la place de ses lèvres en espérant que cela est suffisant.

L'obliger à se réveiller n'est pas nouveau dans son comportement, pour être de son côté, on peut se dire que c'est parce qu'il désire passer le plus de temps possible en sa compagnie, mais malheureusement, c'est surtout parce qu'il a besoin de s'occuper et que, lorsqu'il ne fait rien, rapidement, il devient invivable. Kaal, invivable, c'est le début de la fin.

Glissant ses lèvres sur les siennes avant de commencer à parler, d'abord seul, se répondant à lui-même et l'empêchant de répondre pour terminer étalé sur lui, attendant sagement une réaction de sa part afin de savoir le programme qui va suivre et collecter de nouvelles informations. Est-ce qu'ils vont faire comme d'habitude où est-ce qu'il y a mieux à faire aujourd'hui ? Le professeur attend sagement une réponse, couché sur lui, récupérant de sa chaleur avant de noter une pointe d'énervement dans sa voix, le professeur se redresse, se mordant l'intérieur de la bouche, hésitant à lui demander ce qu'il se passe, amis lui laissant la parole, cette fois. Manifestement et comme toujours, cet homme a une idée derrière la tête et cela ne fait qu'agrandir le sourire qui se forme sur le visage du professeur, ses yeux pétillent d'impatience. La surprise arrive aussitôt. Un défi, voilà ce que lui propose son amant, il sait qu'il adore ça, les devinettes aussi, tout ce qui peut lui permettre de réfléchir, c'est ce qu'il aime. Derrière son attente de nouvelles informations, ses joues deviennent plus rouges, il baisse les yeux en apprenant que cette maison est trop grande et trop vide sans lui. Bien qu'il a l'habitude d'entendre ce genre de répliques, il adore, ça le met toujours aussi mal à l'aise, comme on peut le constater, mais, il ne peut pas s'en passer. Kaal pourrait le remercier, la maintenant en l'embrassant dignement, comme il l'a fait en poussant la porte d'entrée de cette maison, mais il se retient. Il se mord l'intérieur de la bouche, comme il le fait toujours en attente de plus d'informations, celles-ci arrivent rapidement. Une chose bizarre, voilà comment elle est décrite. C'est certain qu'avec Kaal, il faut prendre des pincettes, très observateur, si cette chose avait été mise en valeur, tout de suite, un commentaire à ce sujet serait sortit de ses lèvres, mais en arrivant ici, il n'a rien remarqué de tel. La suite le fait sourire, mais cette fois, de honte.

Ne plus parler d'ennui, ça y est, c'est la première fois qu'il le lui dit. Est-il aussi redondant que cela ? Le voilà qui se met à réfléchir, est-ce plus sage de partir à la recherche de la chose, de perdre quelques heures de son temps avant de la trouver ou bien, de passer du temps avec Scarrow et de déjeuner à ses côtés ? Deux propositions s'offrent à lui et jusqu'à présent, la seule chose qui a passé la barrière de ses lèvre c'est un « Je... » Incapable d'en dire plus, le professeur se redresse et s'assoit sur ses hanches, par dessus cette couverture, dévoilant son torse derrière cette chemise volée et ouverte. « Mon maudit sourire ? » Demande-t-il subitement, glissant sa main gauche sous son menton, les sourcils froncé,s il doit être agréable à regarder du point de vue de son amant. Lentement, il reprend ses esprits, ne pas se laisser déstabiliser, reprendre du poils de la bête. « Je peux attendre. » Dit-il finalement, l'air certain. « Je sais que je peux le faire, tout comme ne pas parler de l'ennui, je peux aussi te faire à manger, si tu as si faim. » Lentement, il glisse sa main gauche sur l'estomac de son amant, toujours au dessus des couvertures, ne voulant pas jouer avec le feu plus qu'il ne le fait désormais. « Il ne vaut mieux pas que tu manges cette boule de poils, elle est certainement avariée. » Kaal passe ses mains dans ses cheveux, les secouant par la suite en même temps qu'il jette un coup d’œil dehors. « Reste-là. » Il sourit, une idée derrière la tête. « Repose-toi. » Ajoute-t-il avant de baisser son visage et de l'embrasser sur le bout des lèvres, lentement, jouant un instant avec avant de se redresser subitement et de bondir du lit. Il va lui faire son déjeuner et lui apporter au lit. C'est une nouveauté, jamais jusqu'à présent il n'avait fait cela, il prend des initiatives lui prouvant qu'il peut éventuellement faire des efforts. Kaal se rend immédiatement dans la cuisine pour s'occuper de lui réaliser un déjeuner de prince.