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 R&R ❦ « the corpse bride »

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Eden E. Nott

a lie in order to get at the truth
Eden E. Nott

sent owls : 64
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MessageSujet: R&R ❦ « the corpse bride »   R&R ❦ « the corpse bride » Icon_minitimeMar 12 Mar - 15:28



The Corpse Bride.


    Victoria Everglot : Oh, Hildegarde, what if....what if Victor and I don't....like each other ?
    Maudeline Everglot : Ha ! As if that has anything to do with marriage. Do you suppose your father and I "like" each other ?
    Tim Burton's Corpse Bride.
Dear Diary ;
Aujourd’hui, j’ai appris mon mariage. N’est-ce pas effrayant ? Le comble réside certainement dans le fait que j’étais en train de terminer la réalisation d’une robe de mariée. Le croquis ne me convenait plus tellement et, avant de me rendre chez la cliente ayant expressément demandé à ce que je m’occupe de sa tenue, de A à Z et ayant grassement payé, je me suis attelée à modifier quelques détails. Mère a trouvé judicieux de venir me l’annoncer en personne. Il se nomme Rudyard. C’est un prénom particulièrement élégant. J’en aime beaucoup la poésie. Mais il a Travers pour patronyme. Travers, la violence, le machisme. Ne trouves-tu pas que Raven-Skylar Travers serait une identité trop rèche, pour moi ? Elle trouve que ce sera parfait. Elle l’a prononcé, pour que je me fasse à l’idée. « Te rends-tu compte ? Tu vas devenir madame Raven-Skylar Travers ! N’est-ce pas formidable ? » a-t-elle dit. Je trouve cela horrible.
Extrait du journal de Raven Macmillan.
C’est angoissant. Tu n’es pas sûre de lui plaire. Tu n’es pas sûre de convenir à ses critères. Rudyard Travers est plus âgé que toi, de six ans ton aîné, et il s’avère particulièrement cultivé. Il a une bonne situation, une réputation. Tu te sens insignifiante à côté de l’image qu’il a laissé, imprimée dans tes pupilles claires. Tu n’as pas oublié sa classe. Tu n’as pas oublié son timbre de voix. Mais ce jour-là, tu te sens incapable de réprimer ce naturel qui revient au galop. Comment vas-tu faire pour te sortir de ce pétrin ? C’est la question qui te hante, encore et encore. La question qui tourne, écrase ton myocarde tel un centaure furieux. Tu lui as montré une personne timide, craintive, la dernière fois. Tu étais une enfant, à ses côtés. Et là, qu’étais-tu ? Dans ta robe moulante et noire formée d’un bustier à lacets rouges et d’un jupon évasé sombre dévoilant tes longues jambes à mi-cuisses, tu n’étais rien d’autre qu’une femme. Une sorte de gothique chic. Perchée sur des chaussures à talons, tu gagnais à hauteur et en une étrange élégance qui se dégageait pourtant de ce look potentiellement dérangeant pour bien des conservateurs. Provocation ? Peut-être. Mais tu aimais ça. La Maison Macmillan n’offrait que l’originalité dans les tissus les plus prisés. Tu portais à merveille ta propre griffe. En rouge et noir, tes couleurs fétiches. Enveloppée d’une cape de sorcière dont la capuche était rabattue sur tes longs cheveux lâchés, tu faisais figure de fantôme, de revenante hantant la magique Fontaine aux milles vœux. C’était ton propre enterrement, ce mariage.

Et comme à un enterrement tu t’étais rendue au rendez-vous. Vous en étiez encore au stade des banalités. Faire connaissance. Il risquait de ne pas te reconnaître. Tu lui étais apparue si pure, si lumineuse, la fois dernière. Pourquoi trancher de la sorte ? Pour qu’il comprenne ton ambivalence. Tes dessins, tes créations l’étaient tout autant. Des choses les plus gracieuses aux tenues les plus obscures. L’empreinte d’un Ying et d’un Yang. Tu assumais. Tu n’étais toujours qu’une marchandise, quoi qu’on veuille bien en dire. Et tes billes claires scrutaient les allées et venues des divers passants, cherchant à repérer le promis peu désirés. Il n’était pourtant pas si contrariant, et à dire vrai, tu mettais tant d’efforts à voir ses défauts, ses côtés déplaisants, que tu oubliais l’attirance enfouies qu’il pouvait par instants exercer sur toi.

Puis finalement, ton bras se tend à la volée, vivement. Tu lui as attrapé la manche, tant il t’a semblé qu’il n’avait pas même remarqué ta présence. Tu t’étais un peu fondue dans l’immobilité du décor, si bien que peu gardaient leur attention sur la sombre demoiselle que tu étais. Pourquoi le ferait-on ? « Monsieur Travers… » Ton autre main retire la capuche, dévoile ce visage angélique alors que tes doigts, d’un autre côté, restent accrochés à sa manche. Premier contact dont tu ne parviens à te défaire que difficilement. Tu lâches prise, lentement, avec hésitation. Ton assurance s’efface autant dans toute ton attitude que dans ta voix bordée de velours. Tu n’oublies pas son appartenance, son allégeance au Lord. La raison pour laquelle ta mère a insisté pour qu’il soit de cette lignée. Apte à te protéger. Si ton père te laissait bien des libertés, ta génitrice ne te faisait aucune confiance pour faire le bon choix. Elle le faisait pour toi. Sans te forcer à porter la Marque, sans t’arracher aux idéaux neutres, critiques des tiens, elle te liait à un homme qui, si la guerre aboutissait au sein d’une magie noire, te sauverait de la Chute. Dans le cas contraire, tu ne pourrais être accusée des actes d’un maléfique époux. « Cherchiez-vous donc la Lumière ? » Double sens. Tu te révèles un brin audacieuse, un sourire en coin se glissant momentanément sur tes lèvres pourpres. Avant qu’il ne meure dans un regard qui se baisse légèrement. Soumission muette. Incapable de prévoir ses réactions, tu oscilles entre deux attitudes, attendant de comprendre l’homme qu’il est pour ne plus te méfier du Mangemort pour lequel il passe.
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MessageSujet: Re: R&R ❦ « the corpse bride »   R&R ❦ « the corpse bride » Icon_minitimeMer 13 Mar - 21:13

Tu n'en avais pas envie. C'est Jeremiah qui t'y as poussé. Il n'y tenait pas. Ta famille, en revanche, n'a plus que ce mot à la bouche. Il faut que tu te maries. Vite. Tu n'as rien osé leur dire de ta vie sentimentale lorsque tu étais en Suède. Tu es rentré au bercail en enfant-roi, expliquant que ta fiancée et toi ne vous entendiez plus. Les fiançailles n'avaient duré que trop longtemps, il aurait bien fallu les satisfaire d'un mensonge quelconque. Ils ont accepté. Tu ne leur laissais pas le choix. Le chantage affectif a toujours été redoutable dans un milieu familial. Parce qu'ils t'aiment réellement, eux qui ont eu le temps d'aller au-delà de tes maigres qualités, de voir tes défauts, et de constater qu'il y avait peut-être encore des qualités derrière eux. Parce qu'ils ont une réputation à maintenir, peut-être. Une brouille dans la famille, que dis-tu, le clan Travers serait une tache sur votre belle réputation. Vous tenez tous à éviter cela. Il n'a fallu que quelques mois pour que tu te laisses convaincre d'entrer en pourparlers avec les MacMillan. Le nom de Rowena Serdaigle a fait mouche. Te présenter un personnage historique, accessible par une fraction de son sang, ne pouvait qu'éveiller ta curiosité. Tu étais là, également. Comment aurais-tu pu leur présenter qui que ce soit ? Tu imagines déjà les visages grimaçants et quelques secondes plus tard, les sorts, la magie noire si un seul des cheveux roux de Jeremiah franchissait le seuil de la demeure familiale. Mieux vaut tout leur cacher.

Au fond, tu n'es pas sûr que ce soit si lourd que cela à porter, cette double-vie. Tu ne te trouveras jamais dans le cas de figure où ta maîtresse exigerait que tu divorces et te menace. Ton épouse, ta potentielle épouse, ne trouvera jamais de trace de maquillage sur le col blanc de tes chemises. Tu seras un mari modèle, simplement peu affectueux, mais tu ne t'inquiètes pas : dans la vision du monde de vos vieilles familles engoncées dans des traditions, un homme n'a pas à être particulièrement affectueux. Quand à Jeremiah, ce n'est rien. Il n'avait pas à avoir d'espérance de mener une vie commune au grand jour, et tu as brisé le peu d'espoirs lui restant, méticuleusement, dans un travail d'orfèvre. Tu n'as pris aucune précaution pour lui annoncer que tu allais fréquenter une femme quelques temps, voir si vous pourriez vous entendre assez pour fonder une famille. Tu as déjà exposé ta conception des choses. Hormis quelques contacts affectueux, ce sera un partenariat, en aucun cas une liaison. Rien de plus qu'un contrat, incluant un minimum de contact physique : tu n'y peux rien, les enfants ne viendront pas seuls.

Avec tant de bonnes raisons, on peut se demander pourquoi il te semble si pénible de rejoindre cette femme. MacMillan ne t'as rien fait. Elle est peut-être trop timorée, mais tu n'arrêtes pas ton avis sur un livre à sa couverture. Quand bien même elle se révélerait fade, tu t'en accommoderais. Elle n'a pas l'air stupide, c'est au moins ça. Tu aimerais l'entendre plus, vérifier qu'elle a des choses à dire. Passer ta vie avec une femme que tu n'aimes pas, soit, mais tu attends au moins qu'elle ait un fond de conversation intellectuelle. Tu as ignoré depuis combien de temps tu marches pour arriver à cette fontaine. Tu as transplané, assez loin d'ici maintenant que tu y penses, et marché, marché. Tu aurais aimé t'enfuir, ne pas y aller. Ca n'aurait pas été si complexe. Elle aurait su à qui elle avait à faire. Tes pas t'emportent toujours rapidement. Tu aimerais nager, te fondre dans une mare d'eau glacée et laisser le courant t'emporter. Ton pas rapide n'est plus en adéquation avec tes pensées. A l'envie de plonger sous l'eau s'ajoute la certitude, petit à petit, qu'il faut que tu y ailles. L'accablante, l'écrasante certitude. Tu dois y aller. Raven ne t'as rien fait. Tu murmures encore ce prénom quand on t'attrape brusquement le bras. Tu n'aimes pas particulièrement les contacts physiques. Du moins, pas ceux que tu n'as pu prévoir ou désirer. Tu n'as pas la sensation de sursauter mais il n'y a aucun doute pour toi, la personne qui s'est permise cette familiarité n'a pu que te sentir te crisper. Ton visage est resté impassible mais plusieurs sorts te sont venus à l'esprit. On aurait beaucoup à dire sur ton agressivité latente. Ton regard clair se porte sur elle et pendant quelques secondes, tu restes silencieux.

On te l'a déjà dit, ta façon d'observer les autres a un petit quelque chose d'amusé, qui te donne un air souvent moqueur. Ton regard est méthodique. Après avoir vu son visage, t'être un peu détendu puisqu'il ne s'agit pas d'une ennemie, tu te permets une inspection sommaire de Raven-Skylar MacMillan. Mise sur son trente-et-un, comme tu t'y attendais. La robe noir et rouge n'était pas dans tes prévisions, qu'importe : elle sait se mettre en valeur, tu lui reconnais au moins ça. Le rapide coup d'oeil jusqu'à ses pieds ne t'apprend rien de neuf, sinon qu'elle doit posséder un certain sens de l'équilibre pour marcher avec cela. Tu as envie de lui demander si elle n'a pas eu froid en t'attendant, si elle souhaite prendre ton bras pour être certaine de ne pas trébucher. Tu la rattraperais, par politesse ou peut-être pas gentillesse. Mais tu te doutes à quel point cruel de ta part de te montrer trop agréable. La chute n'en sera que plus difficile, lorsqu'elle aura vu quel genre de menteur tu es. Au fond de toi, tu es certain qu'elle découvrira tôt ou tard ta liaison avec Jeremiah. Tu espères simplement que le mariage sera déjà célébré, que vous aurez peut-être un enfant à venir : autant d'éléments qui l'empêcheraient de se séparer de toi et crier au monde que son mari a une attirance pour les rouquins. Elle ne t'as encore rien fait, ne t'as adressé qu'une centaine de mots tout au plus que Raven représente déjà un danger tout autant que le nouvel objet de ton affection. Ce sera agréable de tenir la main de quelqu'un sans te cacher, mais tu sais à quel point ce genre de transfert pourrait vous être néfaste. Tu adresses à la jeune femme un sourire poli, chaleureux sans être forcé.

« Bonsoir, Raven. »


Ton timbre de voix est doux, presque mélodieux. Tu retrouves instinctivement tes vieilles habitudes, l'envie de passer pour quelqu'un d'agréable. Ce n'est pas parce que tu as bien moins de sentiments que les autres que tu tiens à ce qu'ils le remarquent et te mettent au ban de la société. Tu n'as même pas eu besoin de mentir. Il faut que tu en profites lorsque tu peux être sincère avec elle, les mensonges viendront bien assez tôt. Si tu cherchais à l'impressionner, tu te demanderais si elle te trouve élégant également. Tu as troqué tes vêtements de bureau contre quelque chose d'un peu plus décontracté. Pas question de porter une cravate, tu l'as toujours perçu comme une servitude. Ta chemise bleue, ton pantalon gris et le reste des habits sont assez classiques. C'est elle la styliste, pas toi. A supposer que vous soyez mariés un jour, tu l'écouteras sans broncher sur ce domaine. Qui peut s'intéresser à des étoffes tant qu'il existe des récits délicieusement poussiéreux narrant les histoires d'empires tombés sous de longues batailles ?

« La lumière désire-t-elle prendre un café ou profiter du grand air et d'une eau ô combien saine ? »


Tu as beau avoir une fascination totale pour les étendues d'eau, même celles qui stagnent, il faudrait te payer cher pour que tu plonges là-dedans.
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Eden E. Nott

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Eden E. Nott

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MessageSujet: Re: R&R ❦ « the corpse bride »   R&R ❦ « the corpse bride » Icon_minitimeJeu 14 Mar - 14:00



The Corpse Bride.



« Bonsoir, Raven. » Insipide. Tu sais qu’à ses côtés, tu t’es montrée insipide. Effacée, silencieuse et docile. Tu mens sur ce que tu es. Et tu n’aimes pas l’idée d’éternellement devoir mentir à l’homme avec lequel tu devais finir tes jours. « Bonsoir. » Tu ne prononces pas son nom. Pourquoi ? Tu n’en sais rien. Il y a quelque chose d’encore trop familier dans le fait de le nommer. D’ailleurs ta main se défait lentement de son bras, avec une sorte d’hésitation craintive. Il a vraiment l’air d’un vieux sombral, avec son classicisme. Vingt-neuf années, c’est beaucoup. Tu te sens si jeune, si enfantine, près de lui. Insignifiante. « La lumière désire-t-elle prendre un café ou profiter du grand air et d'une eau ô combien saine ? » Tu ne peux dés lors pas t’empêcher d’esquisser un sourire. Il te plaît. Tu ne sais pas encore en quoi, mais le timbre de sa voix t’es agréable et tu te noierais bien dans ses billes claires. Seulement tu n’es pas idiote. « Pas de Lumière, ce soir. » Tu sais que tout n’est qu’un jeu, que vous jouiez cette pièce de théâtre qui consiste à séduire l’autre, à se montrer sous son meilleur jour. Tu sais qu’il est Mangemort et que ce cristal n’est certainement que façade. Et tu n’as pas envie qu’il te voit comme la simple gosse bien sage. Tu n’es pas que ça, seulement tu ignores comment le lui faire comprendre. Comment lui expliquer qu’il pourrait avoir pour épouse une sorte de délicieuse marchandise ? « Et j’ai peur de l’eau. Autant que vous le sachiez. » Tu t’obstines à le vouvoyer. Il est ton aîné, tu n’en es pas spécialement proche même si cette situation laissait à supposer que vous le seriez bien assez tôt. Ton éducation reste marquée dans ces instants où tu agis pour ta famille et non pour ton propre compte. Il serait client que tu serais bien différente. Mais ta mère veut te voir à son bras. Elle veut que ses petits-enfants soient Travers et rien d’autre. Alors tu te plies. Il a du charme. Vos enfants seraient certainement pourvus de bien des avantages. « J’accepte volontiers le café. » Des phrases courtes, toujours. Mais la mélodie veloutée de ta voix donne souvent envie d’en entendre plus. Est-elle toujours ainsi ? Ou maîtrises-tu quelques désagréables aigües en parlant si peu ? Eternel velours. Tu n’y peux rien, c’est ainsi. Tu ne te plains d’ailleurs pas de cela, elle te donne une certaine douceur dans la parole.

« Rudyard… » Une tentative timide. C’est vraiment trop intime. D’autant que ton regard azuré s’est relevé vers le sien, et que vous vous trouvez à une étrange proximité, puisque tu n’as pas bougé depuis son arrivée. Il dégage quelque chose de moqueur qui te dérange. Comme une goutte de sang dans la neige. Une obscurité latente. Après une inspiration afin de garder une contenance, tu reprends. « Etant donné la raison pour laquelle nous nous rencontrons… je vous serais reconnaissante de ne pas mentir. » Formulation un peu cavalière. « Soyez vous-même. Si je devais en venir à vous épouser, il me serait plus agréable de ne pas déchanter. » La crainte de la déception. Tu ne voulais pas apprendre à connaître un homme charmant, agréable et doux si au quotidien il s’avérait aigrie et violent. Mais en cela, il semblait que tu acceptes d’avance cette union, et ce même s’il n’est pas parfait. Tu tentes de lui montrer ta tolérance, sans le vexer. Tu es sur la défensive, en contrôle permanent, cela se voit. Ton attitude ne colle en rien avec l’image que tu renvois, plus encore, tes remarques par instants laissent filtrer une personnalité sous-jacente, étouffée par le devoir.

« Pour le meilleur et pour le pire, n’est-ce pas ? » De la malice ? Un brin. C’est ce sourire en coin, encore, qui perce et donne à ton regard cet air mutin. Tu n’es pas plus stupide que réellement insipide. Juste lunatique, un peu perturbée. Poudlard t’avait enseigné la méfiance. Mais lui aussi savait être sur la défensive. Tu l’avais senti se crisper à son contact. C’est ton meilleur jour qu’il côtoie pourtant. Tu ne lui as rien lancé d’amer ou de blessant. Il n’a pas vu ta mélancolie passagère ou ton sentiment d’emprisonnement. Tu voudrais lui dire que célébrer ce mariage pourrait te tuer. Tu voudrais qu’il entende que tu ne veux pas pleurer toute ta vie. Tu voudrais exiger qu’il ne lève jamais ni la main ni la baguette sur toi. Mais tu ne peux rien faire de tout cela. Tu ne le connais pas. Tu ne peux pas le juger. Une part de toi continue à espérer qu’il soit le bon, qu’il t’offre ce dont tu rêves, entre pouvoir et liberté. L’autre, défaitiste, pose déjà la rose noire sur ta propre tombe. Qu’il te libère de ta cage dorée. Qu’il t’autorise à être toi-même, s’il a un soupçon de pitié. A-t-il compris le message ? A-t-il saisi le degré élevé de ta tolérance ? Tu saurais même accepter qu’il soit sociopathe, mais pour cela, il te en être avertie d’avance afin de digérer. Alors… joyeuses noces à venir ou joyeuses funérailles ? Tu t’interroges, soumise à ses désirs.
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MessageSujet: Re: R&R ❦ « the corpse bride »   R&R ❦ « the corpse bride » Icon_minitimeSam 16 Mar - 14:02

Tu as presque l'impression de te faire rabrouer en l'entendant te dire qu'elle n'aime pas l'eau. Il te faut prendre sur toi pour ne pas être désagréable, pour ne pas critiquer à quel point il te semble stupide de ne pas aimer ça. Tu as envie de la balancer à la flotte, la petite Raven, par pire méchanceté. De la même façon dont tu rêves d'assommer d'un grand coup de traité sur les guerres gobelines ceux qui te disent que l'Histoire est inintéressante, poussiéreuse. Tu t'efforces de te calmer et tu fais passer ces envies brutales dans un rictus. Ce n'est peut-être pas si mal. Tu ne risques pas de tomber amoureux de quelqu'un qui n'aime pas l'eau. Jeremiah s'en fichait mais il a su s'adapter pour te faire plaisir. C'est une sécurité de plus, un petit quelque chose qui te rapprochera encore de lui, à l'avenir. Comment peut-elle en avoir peur ? L'eau est ton refuge, la cabane secrète loin du monde dont tous les gosses rêvent. La façon dont on peut évoluer dans l'eau te semble infiniment préférable à tout autre sensation de ce type, et tu n'as jamais pu t'empêcher de mépriser un peu les joueurs de Quidditch dont le vol sur balai te semble bien morne face à une grande plongée. L'eau a quelque chose de tout bonnement extraordinaire pour toi, rassurante comme la présence d'un parent qui te réconforterait dès que tu lui demandes sans jamais pouvoir te juger, sensuelle comme une amante éternelle inaccessible. Comment ... Tu te raisonnes. C'est mieux. Tu ne risques pas de tomber amoureux de Raven, au moins. Un café. Ce sera très bien, un café. En rentrant chez toi, tu noieras cette déception dans ta baignoire. Tu fais bonne figure, tu lui proposes galamment ton bras si elle veut le prendre : le café auquel tu penses est à quelques rues d'ici et tu n'as pas oublié les talons sur lesquels elle s'est juchée.

Tu hoches la tête en l'entendant prononcer ton prénom. Tu avais peur que cela n'arrive jamais, mais tu es aussitôt déçu du ton protocolaire qu'elle prend. Si vous deviez en venir à vous épouser ? Tu l'engueulerais si elle n'était pas fichue d'être un peu plus naturelle. Raven est toute en retenue, tu te doutes qu'il s'agit de son éducation. Mais tu espères qu'il y a quelqu'un de bien vivant dans ce sarcophage de petite épouse sang-pur. Te marier avec quelqu'un que tu n'aimes pas ne te semble viable que si tu peux l'apprécier. Tu ne t'es jusque-là entouré que de quelques types de gens : ceux qui doivent t'être utiles un jour, ceux que tu trouves intellectuellement stimulants et ceux pour lesquels tu ressens un petit quelque chose. Il faudra qu'elle se place dans plus d'une catégorie pour te plaire durablement. « Ravi de l'entendre dire ». Tu mens, tu n'es pas ravi. Malgré le sourire poli que tu lui adresses, tu es presque certain qu'elle n'est pas dupe. L'éclat de tes yeux n'a pas de raisons de la leurrer longtemps. Peu importe ce qu'elle y voit, il faut au moins qu'elle te regarde dans les yeux. Tu n'es pas vieux ni effrayant sous prétexte que tu es un homme. Si elle ne tient pas à s'approcher de toi, tu espères qu'elle le fera pour les bonnes raisons, pour tous ces défauts que tu caches au premier abord. « Cela dit, j'aimerais que le jeu soit équitable. Pas de mensonge par omission, nous sommes bien d'accord ? » Si tu étais honnête, une petite voix te soufflerait sans doute que tu es bien mal placé pour dire ça, se demanderait comment tu lui cacheras Jeremiah. Si tu étais honnête. Tu te contentes d'un sourire, plus chaleureux que le précédent.

Le silence se fait quelques secondes pendant que tu l'emmènes vers le café que tu as repéré. Il y a beaucoup de choses que tu aimerais définir avec elle. Le romanesque n'est pas réellement permis dans votre cas, ce mariage est arrangé, il n'y a pas eu et n'y aura sans doute jamais de coup de foudre. Les sentiments que tu éprouveras à son égard resteront minimes, incomparables avec ceux que tu as pu éprouver pour tes amants et amantes. Tu préférerais ne pas lui mentir, poser les conditions du jeu. La rassurer et briser ses espoirs. Non, tu ne seras jamais un mari jaloux ou violent, mais tu ne seras jamais non plus un mari aimant. L'affection viendra quand vous vous connaîtrez, mais la passion te semble bien peu probable. Tu soupèses quelques instants tes mots et déjà, vous allez franchir la porte du café. Un endroit agréable, mais dans lequel tu te rends peu. Tu ne demanderais pas mieux que faire la tournée des cafés, des brasseries et des restaurants de cette ville avec Jeremiah, mais tu sais aussi être réaliste. Cela n'arrivera jamais. L'ironie de la situation ne t'émeut pas, tu t'es résigné : tu pourras te rendre partout en tenant la main d'une épouse que tu n'aimes pas particulièrement sans qu'il te soit jamais permis de sortir avec ton grand amour.

« Puisque nous cherchons à partir sur de bonnes bases, j'ai une requête à formuler moi aussi. De grâce, Raven, abandonne ce ton si formel. Etant donné la raison pour laquelle nous nous rencontrons ... » Tu ne doutes pas qu'elle aura compris où tu voulais en venir en reprenant sa formulation. Tu te fais plus malicieux, alternant encore le chaud et le froid. Si l'héritière MacMillan retient quelque chose de cette entrevue, ce sera bien que tu passes d'un comportement à son opposé. Tu as toujours manqué de constance, il n'y a guère que trois grands principes dans ta vie. Nager, apprendre l'Histoire et satisfaire tes ambitions. Pas d'autres leimotiv. Tu t'empresses de donner un semblant d'excuse à ta réaction « Je ne suis pas assez vieux pour qu'on me parle avec cette déférence. » Tu lui décoches un sourire, de ceux qui donnent très envie de t'écouter. Ce n'est pas vraiment de la manipulation, tu considères que tu t'adaptes simplement aux autres. Tu fixes la façade du café quelques instants, plutôt satisfait. « L'endroit te convient ? »
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Eden E. Nott

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Eden E. Nott

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MessageSujet: Re: R&R ❦ « the corpse bride »   R&R ❦ « the corpse bride » Icon_minitimeDim 17 Mar - 11:42



The Corpse Bride.



Tu prends son bras par politesse. Mais tu as l’impression, par ce contact, d’aller trop vite. De ne pas suivre les incessants conseils de ta mère. Sans doute a-t-il perçu une sorte de crispation. Dire que tu pouvais être si volage et qu’avec lui, tu te comportais comme une enfant sortant à peine d’un couvent moldu. « Ravi de l'entendre dire » Il y a déjà quelque chose de mensonger là-dedans. Tu ne saurais pas l’identifier mais tu sais, au fond de toi, qu’il n’a rien d’un homme ravi, comme si ta présence ou une quelconque parole était parvenue à le refroidir. Tu ne fais pourtant aucune remarque, te forçant à une docilité de plus en plus pesante. C’était fort mal parti. « Cela dit, j'aimerais que le jeu soit équitable. Pas de mensonge par omission, nous sommes bien d'accord ? » Un hochement de tête répond à sa demande, comment pourrais-tu le lui refuser, s’il était honnête ? Cependant un détail ne serait pas évoqué : Greyback. Quoi que tu fasses avec le lycan, quelques soient tes affaires autour de cette meute fortement dangereuse pour ta vie, tu n’en dirais rien. Tu ne savais même pas s’il pourrait tolérer l’envers du décor de ton métier. « Autant que possible. » Préfères-tu affirmer, afin de n’avoir jamais à déroger à cette promesse.

Vos pas vous mènent calmement vers le café, et tu ne prêtes pas attention au chemin, t’obligeant à avoir une parfaite confiance en lui. L’image du Lord flotte dans ton esprit dés lors que tu es à proximité de Rudyard. Il n’a pourtant pas fait preuve de violence, il n’a pas évoqué la politique ou les idéaux… il faudrait le faire, rapidement. Tu ne voulais pas de doutes là dessus. Tu ne voulais pas de questionnements incessants et intérieurs si vous deviez vous revoir. Les Travers n’étaient pas réputés pour leur commodité. « De grâce, Raven, abandonne ce ton si formel. Etant donné la raison pour laquelle nous nous rencontrons ... » Un rire nerveux s’échappe d’entre tes lèvres et le velours semble se briser sur la fin. « Je ne suis pas assez vieux pour qu'on me parle avec cette déférence. » Silence. Ton rire s’arrête net. Vous aviez six ans de différence. Six conséquentes années. Mais le problème ne venait pas de là. Tes muscles semblent se détendre, après quelques secondes de mutisme, et tu laisses tomber le masque de la parfaite petite héritière pour lui dévoiler l’ombre de frustration qui s’étale dans ton regard. Un regard qui se plante dans celui de l’homme, avec détermination. « Si mon tyran de mère apprend que j’ai manqué de respect au très digne monsieur Travers, elle fera de mon existence un enfer. Vous voulez de l’honnêteté ? J’suis pas une gentille fille. J’suis pas la parfaite héritière de Rowena Ravenclaw. J’suis même pas assez parfaite pour les Macmillan. » C’était dit. Et diable que cela faisait un bien fou ! T’avais l’impression de te libérer du poids le plus lourd que tu n’ais jamais porté. Seulement tu n’en avais pas fini. Pas encore. « Autant dire que je n’ai certainement pas la prétention de faire une épouse convenable ou une belle-fille qui plaise à votre famille. » Rassurant ? C’était pas du suicide conjugal, ça ? Quoi qu’il en soit, tu préférais lui montrer le visage un brin rebelle de la jeune femme étouffant sous l’image qu’elle devait donner. Son père était plus ouvert, plus tolérant. Mais il ne pouvait qu’approuver sa femme lorsqu’elle assurait l’avenir sécurisé de leur fille. Cette fille que tu n’aimais pas être. « De plus j’ignore si je saurais entièrement adhérer à vos idéaux et je suis incapable de lancer le moindre sortilège impardonnable. » Tu venais de baisser d’un ton, car vous n’étiez pas seul et tu ne voulais évoquer un tel sujet qu’avec un minimum d’intimité. Il n’y en avait certes, pas ici, mais le murmure n’atteindrait que ses oreilles. Cette révélation sous-entendais que tu ne saurais pas résister à un Doloris, et que tu n'avais pas la connaissance pratique pour te défendre contre certains sorciers peu scrupuleux. « L’absence d’une bibliothèque démesurée me serait insupportable et j’ai besoin de voyages pour respirer. » Elle était claire. Peut-être un peu trop ? Il ne te considèrerait certainement plus de la même manière. Te trouverait peut-être trop radicale. Et s’il ne pouvait pas t’accepter telle que tu es, alors vos chemins se sépareraient, tout simplement.

« Cela dit, l’endroit me convient. Mais ma présence, elle, vous convient-elle toujours ? » Question de circonstance, semble-t-il. Tu te radoucis aussitôt mais ne décroche pas tes billes claires des siennes. A ton tour de passer d’un extrême à l’autre. Au final, étiez-vous si incompatibles que cela ?

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MessageSujet: Re: R&R ❦ « the corpse bride »   R&R ❦ « the corpse bride » Icon_minitimeLun 18 Mar - 20:22

Tu avais l'impression que cette rencontre serait d'un ennui mortel, pire encore que la précédente où tu t'étais presque sentie mal à l'aise. Toi, percevoir le malaise. Toi et ton hyposensibilité, toi et toutes les barrières que tu as soigneusement entre toi et les autres comme enfant pour un château de sable géant, un château à la hauteur de ton ambition démesurée, un fort que tu aurais pris le soin de construire loin des vagues. L'entendre parler de sa mère t'attriste quelques instants. Tu ne veux pas être confronté à ses sentiments, à sa jeunesse. Votre différence d'âge te semble risible, et tu refuses de la remettre en question, de te dire que Raven a grandi dans un foyer bien différent du tien où elle était protégée, qu'elle ne voulait pas absolument partir à l'étranger, qu'il est normal qu'elle se soucie autant de l'avis de sa mère. Qu'elle s'en soucie sincèrement, pas comme toi qui soupèse toujours l'effet que tes réponses produiront sur ta famille. Mais par une chance inespérée, Raven coupe court à ta mauvaise humeur grandissante et te donne bien envie de la prendre dans tes bras, de l'embrasser, cette gamine qui se révèle à toi.

Tu as bien du mal à mesurer ta réaction, à ne pas te précipiter sur elle et l'interrompre dans son laïus. Tu en sais assez, tu as la confirmation de ce que tu espérais. Ton narcissisme se réjouit, l'héritière MacMillan sera quelqu'un à ta hauteur. Au-delà de ça, tu éprouves un soulagement incroyable à la voir s'exprimer avec des sentiments. Ce n'est pas parce que tu t'habituais à l'idée d'un mariage sans amour que tu te voyais renoncer à toute complicité. Cette union aurait été malsaine, tu aurais eu le sentiment d'abuser de sa bienveillance, peut-être même de son innocence. Jeremiah te détesterait pour ça, mais tu t'imagines parfaitement attraper le visage de ta probable fiancée et l'embrasser, maintenant, sans plus attendre. Lorsque l'émotion est trop forte, et dans tout simplement lorsque tu ressens une émotion, le langage te paraît bien mal retranscrire ce que tu souhaites dire. Tu essaies en tout cas de refréner ton sourire de gamin, pour ne pas lui donner l'impression de te moquer d'elle. Raven ne t'as jamais paru aussi vivante, aussi désirable qu'en la voyant se débattre avec les préjugés dans lesquels tu voulais l'enfermer. Tu aimerais que la suite de vos rencontres te satisfasse autant. Tu l'écoutes silencieusement et tu remercies le ciel qu'elle ne s'arrête pas dans son explication désordonnée car tu la regardes comme si c'était la première fois que tu la voyais. Il faudra que tu en parles à Jeremiah. Tu laisses passer quelques secondes encore, électrisé par tout ce que tu viens d'entendre. Tu refrènes un nouveau sourire de gosse, tu ne veux pas lui faire peur. Tu dois aussi avouer qu'exposer tes sentiments au grand jour, en pleine rue, te fait peur. Ce n'est pas comme ça qu'un homme de sang-pur agit, tu t'es conformé à ce genre de diktat social au point d'oublier la façon dont tu devrais t'exprimer.

« Naturellement. » Le mot a été lâché seul, sans que tu le travestisse cette fois. Raven, Raven-qui-n'est-pas-bête, aura bien compris qu'il n'y a rien d'agressif ici. Tu t'autorises cette fois à lui prendre la main, ce contact ne te paraît plus si intime désormais, et vous entrez dans le café. Habitué à ce genre de formalités, tu t'assures qu'une table pour deux est encore libre et on t'indique un petit espace vers lequel vous vous dirigez. Après avoir laissé à ta future fiancée le choix de son siège, et avoir galamment poussé celui-ci pour qu'elle s'assoie commodément, tu prends place. Tu as posé soigneusement tes affaires, avec une sorte de rigueur un peu maniaque malgré ta fébrilité. Tu fais face à Raven et un rire léger, franc, s'échappe de tes lèvres. « Je vais avoir beaucoup de choses à dire sur tout cela, Raven. Et je préfère l'annoncer tout de go, je suis quelqu'un d'extrêmement méthodique. »

Nouveau sourire de ta part. Pour un peu, si tu n'avais pas eu une vie sentimentale aussi riche, tu aurais mal à la mâchoire, à tant sourire. Il est rare que les sourires atteignent aussi ton regard, mais dans l'euphorie du moment tu te laisserais bien aller, tu baisserais bien volontiers ta garde. Tu reprends et tu poses calmement tes mains sur la table. « Je ne veux pas d'une épouse qui accepterait benoîtement chacune de mes décisions, Raven. Je refuse de vivre avec quelqu'un d'insipide à mes côtés, j'ai bien trop de prétention pour ça. » Allez, tu es certain que ce n'est pas une surprise pour elle. Tu t'adaptes volontiers en public, tu fais l'effort de plaire à tes interlocuteurs lorsque tu les juges dignes de ta petite personne, mais il faudrait être naïf pour ne pas voir la distance délicate que tu mets toujours entre vous, ce snobisme continuel. « Je ne compte pas lancer ... Le genre de sortilèges que tu évoquais tout à l'heure comme on lancerait un Accio. » Tu ne veux pas entrer dans les détails, de peur de mentir. Du sang sur tes mains, si tant est que ce soit pour tes idéaux, ne te paraît pas si grave. Ce n'est pas le tien mais cela pourrait l'être, tu es persuadé que cette guerre ne fera de cadeaux à personne et qu'il vaut mieux s'engager du côté des gagnants, mais inutile de parler de politique maintenant : tu sais te tenir. [color=lightseagreen]« Jamais sans être menacé. J'ai des principes. » Non, décidément, tu parles déjà trop. Tu ne dois pas t'étendre là-dessus. Ramener Raven à tes idéaux serait une mauvaise chose. Tu sauras la convaincre petit à petit, tu en es persuadé. « J'ai passé plus de deux ans en Suède et j'y possède encore un pied-à-terre, ne pas y retourner serait criminel. Je ne tolère le désordre que dans ma bibliothèque, laquelle ravirait n'importe quel amateur d'Histoire. » Enfin, à condition d'aimer les périodes sanglantes. Mais tu évites d'en rajouter, tu tolères mal ce genre de petites réflexions mesquines sur ton choix de périodes historiques préférées. Là où les autres voient des drames, tu vois des faits intéressants. Ce n'est pas ta faute si le sang dans l'Histoire te passionne et rebute les autres. Avec l'impatience, tu te penches légèrement vers Raven et sans ton large sourire, tu prendrais des airs de conspirateur. « Un point reste en suspens. Tu craignais de ne pas être l'épouse adéquate, Raven, et je serai curieux de savoir pourquoi. Y a-t-il plus que ... Nos petites différences d'idéaux ? Dois-je m'attendre à un vice caché ? »

Tu es redevenu toi-même, le charme est rompu. Elle en a trop dit ou pas assez, et tu ne te sens pas d'humeur à lâcher le morceau. A quoi bon, d'ailleurs ? Le sujet reviendrait sur le tapis avant votre mariage, mariage qui mettra pas tant de tant que ça, tu es persuadé que vos familles insisteront très prochainement pour vous voir mariés, installés dans un ménage harmonieux et bientôt parents. Pas question d'accepter une entourloupe, un vice caché : tu ne veux pas perdre ton temps avec Raven, si charmante soit-elle, si c'est pour découvrir que vous ne pourrez jamais vous entendre. Quitte à ce que vous vous disputiez à l'avenir, tu veux que ce soit pour des choses futiles, les prénoms de vos probables enfants ce genre de choses qui arrivent dans les couples habituels. Ta soif d'ambition et le sang qu'elle pourrait faire couler, ta liaison avec Jeremiah, c'est quelque chose qui passerait très mal dans le brunch dominical avec ta belle-famille.
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Eden E. Nott

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MessageSujet: Re: R&R ❦ « the corpse bride »   R&R ❦ « the corpse bride » Icon_minitimeLun 18 Mar - 21:33



The Corpse Bride.



Tu t’étonnes qu’il ne se fâche pas. Au contraire, quelque chose de joyeux semble pénétrer son regard, comme si tu avais brisé le bon côté de la cage de cristal. Alors forcément, tu te laisses entraîner vers l’intérieur, adressant un sourire poli à la personne qui vous indique une table libre. Il est étrange pour toi d’avoir une main liée à celle d’un autre, tu n’avais jamais eu pour habitude de t’afficher en bonne compagnie, et si c’était le cas, ce geste-ci, propre aux couples, ne t’avait jamais effleuré. Peut-être ton éducation t’avait-elle poussée à te comporter aussitôt comme une jeune femme respectable, n’ayant dans son attitude rien que l’on pourrait reprocher. Une fiancée comme l’on s’attend à en trouver au sein d’une lignée pure, bien que ton look dénote peut-être… et encore. Les Mangemorts savaient user des sombres étoffes mieux que bien des gens. Lui se fait galant, va jusqu’à pousser ton siège comme il est d’usage au sein d’une sorte d’amour courtois que tu trouves parfaitement dépassé. Mais cette attention te plaît, malgré toi. Le vieux Sombral sait s’y prendre. « Je vais avoir beaucoup de choses à dire sur tout cela, Raven. Et je préfère l'annoncer tout de go, je suis quelqu'un d'extrêmement méthodique. » T’avoue-t-il. Mais seul la délicieuse mélodie de son rire semble te rester en mémoire. Une part de toi aimerait l’entendre souvent. Une part de toi désirait que, si vous deviez passer votre vie ensemble, il se montre ainsi le plus souvent possible. Tu acquiesces, tout simplement. Méthodique dit-il. Cela, tu ne le notes pas comme un défaut, bien qu’en tant qu’artiste, tu fonctionnes plutôt à l’intuition. Complémentarité certainement utile par instants.

Ses mains sur la table. Tu les détailles, sans critique, au contraire. Il y a certaines choses auxquelles tu es attentive chez un homme : ses yeux, ses mains, son sourire. Des yeux sur lesquels tu reviens t’attarder. Leur clarté te plaît. Bien qu’ils soient comme deux étendues aquatiques, monde qui t’angoisse profondément. Il évoque sa prétention et tu esquisses un petit sourire amusé. Tu te fiches pas mal que la prétention soit considérée comme une tare pour la population lambda. « Je ne veux pas d’un homme qui n’ait aucune prétention. » Le naturel revient au galop, et tu ne fais plus attention à chaque parole. Tu te dévoiles, véritable, sincère, honnête. Un homme sans prétention ne t’offrirait pas la vie dont tu rêves. « Je ne compte pas lancer ... Le genre de sortilèges que tu évoquais tout à l'heure comme on lancerait un Accio. » Cela te rassure. Sans doute que la détente qu’éprouve soudain ton enveloppe charnelle le lui indique-t-elle. Il n’est pas Mangemort sanguinaire. Tu ignores même pourquoi tu imaginais les Tarvers comme une bande de barbares. Tu les crains, c’est vrai. Il n’est pas bête, il aura deviné. Ca n’est pourtant pas une fierté pour toi, de ne pas savoir user de tels sortilèges. Tu as toujours été une excellente élève, une Serdaigle digne de ce nom. Asociale, certes, mais brillante. Seulement la pratique ne t’était pas donnée. Ton père s’opposait à ce que tu t’approches d’une telle manière. « Jamais sans être menacé. J'ai des principes. » Une question te brûle les lèvres. Ou plutôt une remarque. Tu connais certains principes éducatifs de votre monde. Tu connais cet idéal de renforcement par la punition, dans toute sa cruauté magique. Tu sais que certains Mages Noirs n’hésitent pas à employer le Doloris sous leur propre toit. Ce point là, avec toi, ne sera jamais négociable. Alors tu préfères passer outre la distance que vous étiez censés avoir à ce stade. « Jamais sur les enfants, nous sommes bien d’accord ? » Et quelque part, ton interrogation n’était pas déplacée. Vous étiez en train de négocier un mariage après tout. Tu venais d’ailleurs de réaliser que tu avais dis « les enfants », lui signifiant sans y avoir songé que tu en désirais plusieurs. Une union sans enfants t’était aussi inconcevable qu’un mariage baigné de violence. « Je suis contre la violence en leur présence. Quelle qu’en soit la raison. » Sauf s’il s’agit de se défendre, cela allait de soi, et tu le sous-entendait très bien sans avoir besoin de l’exprimer. L’idée se cantonnait à un environnement le plus sain possible.

La Suède. Tu ne sais pas te la représenter mentalement, mais l’idée de sortir du territoire anglais te plaît grandement. Il marquait des points. Finalement, peut-être n’était-il pas si ennuyeux qu’il n’y paraissait ? « Je ne tolère le désordre que dans ma bibliothèque, laquelle ravirait n'importe quel amateur d'Histoire. » « Tu aimes l’Histoire ? » Les mots t’échappent, vont plus vite que ta retenue. Le vouvoiement s’envole tout aussi bien, et tu ne t’en aperçois que trop tard. Qu’importe. L’Histoire t’intéresse. Tu n’oses pas vraiment préciser pourquoi, parce qu’avoir pour attrait quelques sujets obscurs ne te semble pas digne d’une jeune femme de ton âge. « Pas de désordre. Je ne l’aime pas non plus. En dehors de mon bureau, je ne peux pas travailler les croquis et les tissus sans. » Bien. Chacun son domaine. Pas d’oppositions à déplorer.

Mais il se penche légèrement, et avant qu’il ne reprenne la parole, tu sens que les choses vont se compliquer. Tu ne t’y trompes pas. « Y a-t-il plus que ... Nos petites différences d'idéaux ? Dois-je m'attendre à un vice caché ? » Tu te mords la lèvres inférieure. Dois-tu le lui avouer ? Serait-il capable de briser publiquement ton image ? Tu hésites. Alors tu optes pour les détails les plus infimes, pour commencer. « Deux tatouages. Si l’on peut les considérer comme des vices cachés. » Certains hommes détestent, après tout. Tu inspires. Tu expires. La suite te semble plus difficile à lui faire avaler. Un instant, tu baisses le regard, puis le relève. « J’ai… un autre emploi, disons. » Tu hésites. Est-ce une bonne idée ? Non. Mais si tu dois l’épouser, tu ne peux pas le cacher. Cela le mettrait dans une rage folle. « J’offre mes services contre certaines informations. Des connaissances les plus diverses et variées. Les plus sombres pour les demandes les plus étranges. » Il est le premier à l’entendre de ta bouche. Le premier à qui tu te dévoiles sous ce visage. Tu le connais à peine. Vous n’êtes pas amis. Mais tu ne veux pas lui mentir sur trop de choses. Seul Greyback doit rester secret. « Ne t’y méprends pas, ce ne sont pas des services de charmes. Plutôt… comparons cela à ce que ferait un détective privé. » Une pause. Tu fuis ses billes azurées, cette fois. « Ma peur de l’eau résulte du traitement que j’ai reçu à Poudlard. J’ai plusieurs fois frôlé la noyade. Je me suis jurée de n’avoir plus à craindre qui que ce soit. La connaissance a un prix que je suis prête à payer. Père désapprouve la soif de pouvoir. Je crois que je ne peux rien contre cette attraction. Aucun homme ne m’a jamais convenu, pas sur cet aspect. Je me suis simplement débrouillée par mes propres moyens. » Ce qui signifiait qu’un homme capable de t’enseigner les secrets les plus passionnants et les actes les plus grisants saurait te détourner de ce commerce fort peu digne de ton rang. Pour peu qu'il sache faire grimper l'adrénaline. Tu songeais cependant que tu avais brisé le peu de charme gagné au cours de la soirée.

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MessageSujet: Re: R&R ❦ « the corpse bride »   R&R ❦ « the corpse bride » Icon_minitimeMar 19 Mar - 18:41

C'est qu'elle te plaîrait bien, la gosse MacMillan. Tu te demandes si finalement, ta famille n'avait pas raison. Difficile de démêler dans tout ça à quel point ton attirance est sincère. Tu n'oublies pas que tu lui dissimules la vérité, qu'elle ignore tout de Jeremiah et que tu veux garder les choses ainsi. Tu espères que la conversation ne dérivera pas sur ton passé, pour ne pas avoir à lui mentir en la regardant dans les yeux. Tu le ferais, évidemment. Mais tu ne serais pas fier de toi. Raven a quelque chose de touchant, tu aimes la découvrir. Devoir confesser qu'en ce qui te concerne, tu as une certaine vision de la fidélité, ne te ferait pas plaisir. Tu n'as aucune envie que vos fiançailles, si vous parvenez jusque là, soit rompues. Ce serait trop pénible, tu ne veux pas sans cesser recommencer depuis le début. Ta famille t'as présenté assez de fiancées potentielles, c'est bien la première fois que tu ressens une certaine complicité. Oh, complicité n'est pas le mot adéquat, mais pas rapport à tout ce que tu as vécu ... Tu ne peux pas retenir un frisson en l'entendant évoquer vos futurs enfants. Tu n'as peut-être jamais été si proche d'une vie de famille, et cette perspective ne peut que te réjouir. S'il n'y avait Jeremiah, et s'il n'y avait eu tes amants suédois, tu ne te serais guère posé la question. Il y a des années que tu rêves de fonder une famille, d'acquérir la certitude qu'une part de toi te survivra après ta mort. Bien sûr, tu veux partager ton savoir et ton affection, mais tes motivations ne sont pas entièrement nobles. Tu te contentes d'acquiescer lorsqu'elle évoque ce rêve de famille unie, pour ne pas te laisser perturber dans tes explications. La sensation de ne pas avoir tout dit, d'avoir manqué une partie de ce que tu voulais dire, et une des plus désagréables pour toi. Elle verra bien tes goûts, le jour où tu lui montreras l'endroit où tu vis.

Raven a des croquis. Que fait-elle, déjà ? Quelque chose dans la couture, les vêtements. Oui, un quelque chose dans ce genre de domaines auxquels tu ne connais rien. Bon, tu essaiera d'acquérir les bases du vocabulaire si tout cela se concrétise. L'évocation de ses tatouages te grise. Tu meurs d'envie de lui demander où ils sont, voire de les découvrir toi-même. Pas ici, bien sûr. Mais ta future épouse te paraît décidément pleine de surprise, désirable. Ce mariage pourrait bien ne pas être une corvée, et la conception des enfant s'annoncerait décidément comme un moment agréable. Enfin, indépendamment du fait qu'il faudra ramasser ton amant à la petite cuiller et lui rappeler qu'il compte pour toi, mais ce n'est pas comme si tu avais autant de sentiments que le reste du monde. « Rien que de très agréable jusque-là. » Tu t'abstiens d'un autre commentaire, comptant sur elle pour qu'elle comprenne ce qui t'incites à ne pas demander des détails maintenant.

Malheureusement pour toi, son visage s'assombrit et tu dois déployer des trésors de patience. Du calme. Elle se sent peut-être simplement gênée par un détail. C'est peut-être la première fois que tu te sens prêt à faire autant d'efforts, et tu te demandes à quel point la pression sociale t'influence. Tu es certain qu'elle t'influence en entendant ta promise t'annoncer sa petite activité. Tu grimaces, bien que tu essaies de le cacher. Elle n'aura pas manqué de voir que tu te crispes un peu. Tes pensées sont tournées vers la secrétaire du ministre actuel, que tu commences à connaître. Difficile de ne pas établir immédiatement un parallèle. Elle ne fait pas que te donner des informations, tu sais aussi que Ehrzeÿna passe son temps en compagnie de certains hommes, pour des raisons peu avouables bien qu'elles soient connues de tous. Tu n'as pas envie de coller cette image à ta fiancée. Le décalage te paraît brusque. Cette fois, contrairement à toutes les autres, c'est « du sérieux ». Lorsque tu étais en Suède, le comportement volage de tes amants t'étais égal, mais Raven devrait être la femme avec qui tu passes tes jours. Il faut que son comportement soit irréprochable, au moins en public, pour que ce mariage en vaille le coup. Si c'est pour voir ton nom diffamé par ton conjoint, tu peux aussi bien rester seul. Seul avec ton Weasley : tu sais que tu as un besoin d'attention presque constant, qu'il faut quelqu'un à tes côtés pour te soutenir.

« Je vois. » Une petite voix cruelle te susurre qu'elle fait bien d'éviter ton regard et pourtant, tu aimerais la voir assumer sa petite activité. Au moins, elle n'a pas cherché à te le dissimuler. Raven sera-t-elle toujours si franche ? Abuserais-tu de sa franchise, de votre différence d'âge et l'ascendant qu'elle te donne sur la jeune femme ? Peux-tu vraiment te permettre de critiquer sa sincérité, toi qui a un amant ? Qui cache depuis des années ta vie sentimentale chaotique ? « Nous en reparlerons. » Tu as bien essayé de rendre ta voix plus douce, moins crispée, mais Raven aura perçu le changement. C'est sans doute pour cela qu'elle s'empresse de se justifier. Sa peur de l'eau a quelque chose de risible. Si la chose s'est répétée, tu as envie de la blâmer, pour n'avoir pas su réagir. Il fallait faire quelque chose, ne serait-ce qu'apprendre à nager. Bien sûr, le reste du monde ne partage pas ton amour pour l'eau, mais savoir qu'il existe encore des sorciers incapables de nager te donne envie de rire. C'est le genre de personnes que tu rêvais de ficher à l'eau lorsque vous vous rendiez à Poudlard en barque. Le lac de Poudlard était une aventure, pas quelque chose d'aussi froid, utilisé à des fins comme ça ... Tu regrettes d'avoir « raté » cela. Si cela lui est arrivé au cours de sa première année, tu es encore au château. Tu ne sais pas si tu l'aurais repêchée. Peut-être, si : tu n'aimes pas spécialement qu'on barbote dans ton eau sans ton aval.

Sa soif de pouvoir, bien plus que sa peur de se noyer, parvient à te toucher. Tu as l'impression que c'est trop beau pour être vrai. C'est si proche de ton histoire, tu ne peux pas t'empêcher te figurer l'angoisse de ses parents. Tu l'as vue dans les yeux de tes parents. Tout mangemorts soient-ils, ils se sont toujours sincèrement inquiétés pour toi et tu étais trop pressé de vivre ta vie pour ne pas les laisser derrière-toi, deux fois, en partant en Suède. « Je comprends parfaitement. On ne peut rien faire pour apaiser les craintes de ses parents, n'est-ce pas ? » Tu lui offres un petit sourire. Tu ne veux pas te sentir coupable. Ton père est au firmament, maintenant. Et ta mère semble déjà s'estimer heureuse que tu te sois décidé à rentrer et te marier. Elle ignore tout de Jeremiah, qu'importe. « Je crois qu'on pourra faire quelque chose pour ces deux points. Cette ... Soif de connaissances et cette peur de l'eau. » Ton regard est suffisamment éloquent. Ce n'est pas l'envie qui te manque de faire de ta future épouse une sorcière émérite, de lui partager ce que tu as réussi à acquérir. Mais il n'est pas et ne sera jamais question qu'elle se retourne contre toi. Tu y veillera, et tu comptes bien la pousser petit à petit vers tes idéaux. Raven ferait une Mangemort parfaite. Après tout, sa peau a déjà été tatouée, la marque des ténèbres n'y aurait rien d'étrange. « Pour ma part, je suis comme un murlap dans l'eau. Ce serait un plaisir de nager ensemble. » Le sourire en coin que tu lui adresses est suffisamment éloquent. Tu es certain que Raven n'est pas une oie blanche. Et puis il fallait que tu saisisses l'occasion. C'est bien la première fois qu'une des femmes qu'on te présente t'offre la possibilité de la voir avec bien peu de tissu sur elle.
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Eden E. Nott

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MessageSujet: Re: R&R ❦ « the corpse bride »   R&R ❦ « the corpse bride » Icon_minitimeMer 20 Mar - 11:01



The Corpse Bride.



« Rien que de très agréable jusque-là. » Tu t’étonnes de sa tolérance. Bien des sorciers considéraient que les tatouages étaient pour les sorcières de joie. Mais les tiens étaient discrets. Elégants. Puis tu songeas à la Marque des Ténèbres. Quelque chose te rappelle qu’il ne peut te reprocher ces dessins sur ta peau lorsque dort sur la sienne les excès du Lord. Malgré toi, tes yeux clairs se posent sur son avant bras. Rien n’y paraît, évidemment, mais tu n’as aucun mal à visualiser la chose. Combien de litres de sang a-t-il sur les mains lorsque toi, tu n’en as pas une goutte ? « Nous en reparlerons. » Il se crispe. Tu perçois le malaise. Et ta propre main se glisse vers la sienne, d’abord avec hésitation, puis avec plus d’assurance. Tu ne voulais pas le contrarier et tu te culpabilises un peu de mettre en danger la réputation de ton futur époux. Ainsi ton pouce caresse-t-il tendrement son épiderme. Tu n’as pas été élevée comme une impure ou une moldue, tu sais faire preuve de raison, et si ta soif de pouvoir est grande, ton cœur sait l’être tout autant. Tolérance, ton maître mot. Tu devras certainement passer ton existence à ses côtés, ou près d’un autre peut-être moins agréable. Il te faut faire des efforts. Il te faut déployer la palette entière de ton caractère ambivalent. « Ne sois pas fâché. » Le timbre velouté de ta voix reste poli, bien que déjà plus intimiste. « Aucune alliance ne me contraint à de nobles activités. » Une pause. Tu sais qu’il comprendra où tu veux en venir. Tu le devines intelligent ; il ne pourra qu’interpréter tes mots. Tu n’as jamais été obligée d’être fidèle à un homme, pas plus que l’on ne parvint à te plier à la volonté familiale. Pourquoi ? Parce que ton potentiel de rébellion s’était manifesté. Tu es tantôt sage, tantôt volage. Cette profession secrète est ton souffle de liberté. Tu estimes en avoir le droit. Mais être épouse de Mangemort ne sous-entend-il pas que tu ais accès à ce savoir sans devoir jouer la détective, en contrepartie ? « Je ferais les choix les plus raisonnables, Rudyard. Seulement ils doivent rester miens. » Tu n’avais aucune envie de te retrouver impliquée dans des idéaux qui te dépassent, sans avoir ton mot à dire. Tu le pensais capable de te montrer les côtés les plus positifs de cette guerre, voire même de t’y convertir. Qu’il tente. Mais jamais par chantage. Tu avais assez de chantage dans ta vie pour que ton fiancé ne s’y mette pas.

Tes doigts se détachent des siens et, par réflexe, tu jettes un œil par dessus son épaule, comme pour vérifier qu’on ne porte pas trop d’attention à cet échange. Beaucoup pourraient se faire des idées. Tes bras croisés sur la surface solide de la table, tu ne sais plus trop comment te comporter. Ne te trouvera-t-il pas trop familière ? « Je comprends parfaitement. On ne peut rien faire pour apaiser les craintes de ses parents, n'est-ce pas ? » « Mère n’a que notre réputation en tête. Ce n’est pas tant ton nom qui l’intéresse mais ta Marque. » Ta franchise est presque tranchante. Son petit sourire n’a comme réponse que l’ombre de ton regard. La rivière que sont tes yeux se fait glace. Décidément, ce détail semble te poser plus de problème que prévu. Tu n’aimes déjà pas la pression que posent tes parents sur tes épaules, alors si tu dois supporter celle de ta belle-famille. Tu ne sais même pas si sa fratrie a rejoint la clique des dégénérés extrémistes. Tu n’aimes pas cette tuerie gratuite. Tu sais que les impurs peuvent avoir une valeur égale voire supérieure à des sorciers purs, et ce par leurs capacités intellectuelles. « Ses craintes ne seront apaisées qu’après la naissance d’héritiers. Elle se figure qu’un époux doué dans les arts que je n’ai aucun droit d’approcher saura protéger sa si fragile et têtue petite fille. » Pourquoi donc te laisser dans les bras d’un Mangemort si toi-même tu ne peux pas apprendre les profondeurs de la Magie Noire ? Ton père ne veut pas te voir baigner là-dedans. Tu te nommes Raven, ça n’est pas pour rien. On devait te reconnaître pour ta sagesse, pas comme une femme se perdant dans la folie d’une recherche assoiffée de savoirs. Pourtant le choixpeau avait hésité, longuement. Descendante de la célèbre fondatrice, dont l’envie d’apprendre égalait déjà largement l’ambition, la ruse. Tu étais timide à l’époque, et désireuse de suivre la tradition familiale. Mais ton avenir tout tracé ne trompait pas l’antique objet. Par ton caractère latent, Slytherin t’aurait été comme un gant. Sans doute ton chemin aurait différé, avec l’influence des verts et argents. Ils auraient fait éclore la fleur au lieu de la noyer dans le lac gelé. « Je crois qu'on pourra faire quelque chose pour ces deux points. Cette ... Soif de connaissances et cette peur de l'eau. » Et aussitôt tu t’adoucit. Il trouve déjà les mots pour apaiser tes élans rebelles. La glace fond et dévoile la douceur. L’étonnement, peut-être, aussi. Se pourrait-il que votre complicité naisse entre l’odeur délicieuse des vieux livres et les fioles de potions ? « Pour ma part, je suis comme un murlap dans l'eau. Ce serait un plaisir de nager ensemble. » A son sourire en coin il obtient cette fois une réponse, dans ton expression mutine. Tu as un petit quelque chose qui oscille entre l’enfant surprotégée et la femme en recherche d’aventures. Une oie blanche, tu ne l’es certainement pas. Oiseau au plumage noir. Il ne peut pas imaginer le genre d’amants que tu peux tolérer. Comment pourrait-il songer qu’un lycan puisse poser les pattes sur toi ? « J’imagine aisément qu’entre vos bras expérimentés, nager est d’un inégalable plaisir… » Est-ce l’instant fatidique ou les suppositions se concrétisent ? Est-ce ce point de non-retour où vos esprits peuvent se permettre d’imaginer des actes peu avouables à ce stade ? Tu te fiches de la convenance. « Je vous pensais plus austère, monsieur Travers. » Ton sourire en coin s’étire. Le vouvoiement se fait jeu, cette fois. Vos sous-entendus ne trompent aucun de vous, ainsi peux-tu te le permettre. « Constater mon erreur n’a été que trop rarement aussi savoureux. » N'est-ce pas là une douce révélation ?

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