∞ PASSEPORT DU SORCIER

◗ nom : La réputation des NOTT les précède depuis des générations désormais, si bien qu'il n'est plus vraiment nécessaire de les présenter. Il n'y a rien que l'on puisse dire d'eux que l'on ne sache pas déjà. Ils sont fiers, tant de leur sang que du prestige qui découle de leur nom de famille. ◗ prénom(s) : Les Nott ont choisi pour leur fils ainé un prénom prédestiné à la noirceur: Hades. A l'image du dieu grec des Enfers. Son second prénom est celui d'un lointain aïeul que Bran Nott tenait en grande estime: Arcturus. ◗ surnom(s) : Qui voudrait se risquer à affubler Hades d'un surnom? D'autant que son prénom est déjà bien assez court, et son nom de famille plus court encore. Si bien qu'on l'appelle bien souvent par son seul nom de famille. ◗ âge du personnage : Hades est né il y a désormais vingt cinq ans dans la noble demeure familiale. Il est venu au monde en plein hiver, alors qu'une tempête de neige sévissait au dehors. Un seize février pour être plus précis. ◗ nature du sang : Il serait difficilement concevable pour un Nott de n'être pas de sang pur. Leur sang est d'une grande importance à leurs yeux, et leur place sur l'échelle sociale dépend principalement de leur arbre généalogique irréprochable. ◗ affiliation : Les Nott se battent aux côtés de Voldemort. Cela semblait l'évidence même, pour une famille qui a toujours prôné sa supériorité sur les sangs impurs. Élevé dans ces idéaux depuis toujours, Hades a choisi cette voie sans même un instant d'hésitation. ◗ travail/occupation : La très enviable fortune des Nott met Hades à l'abri du besoin. Mais pour faire fructifier cette fortune et ne pas mourir d'ennui, le jeune homme a choisi de devenir briseur de sorts pour le compte de la banque des sorciers, Gringotts. ◗ épouvantard : Hades est apeuré à l'idée qu'on ne découvre la véritable nature du sang de son épouse. Une vulgaire sang mêlée qui s'est jouée de lui et du reste du monde. Son épouvantard représente ce sang souillé, une flaque rouge vif à même le sol, rappelant à Hades que le prestige des siens peut basculer à tout instant. ◗ patronus : Son patronus prend la forme d'une corneille. Sombre et sinistre, messager de mauvais augure. Animal qui sied bien à Hades. ◗pêle mêle d'informations complémentaire: A son grand déplaisir, Hades est marié. Au début, cette union n'avait rien pour lui déplaire. La promise était agréable à regarder, éduquée, maligne. Une femme digne d'un Nott. Et puis la vérité finie par être révélée: la souillon n'était pas ce qu'elle prétendait. Rien de moins qu'une maudite sang mêlée, une menteuse et une arriviste. Depuis, Hades se fait distant, exécrable. En attendant un moyen efficace de se défaire de son épouse sans éveiller de soupçons.

∞ INTERVIEW POUR LA GAZETTE

Bonjour, je suis journaliste pour la gazette du sorcier, et je vais vous poser une série de question. Vous allez devoir être honnête car il va falloir y répondre comme si vous étiez sous l’emprise de veritaserum, alors s’il vous plait, jouez le jeu et c’est parti pour cette interview !

◗ Vous ne vivez pas dans un trou perdu à ce que je sache alors laissez moi vous poser cette question qui me brûle les lèvres : que pensez vous de cette guerre ? Car oui, vous ne l’ignorez sans doute pas, nous sommes en guerre, on dit que les différents camps diffèrent sur leur position quant à la nature du sang. Donnez-nous donc votre avis sur cette guerre, et sur la façon dont elle vous touche (ou pas d’ailleurs) ? Pourquoi devrions-nous tolérer qu’on nous prive des avantages qui devraient échoir à notre rang ? Pourquoi les nés moldus se pavanent dans le monde magique comme s’ils étaient nos égaux ? Nos illustres ancêtres ont construit ce monde à la sueur de leur travail. Le sang a coulé, des guerres ont malmené nos familles. Et pourtant, aux yeux de ces immondices, ça n’a pas d’importance. Ils apprennent notre histoire comme si elle était la leur. Murmurent des sorts qui dans leur bouche se retrouvent souillés. Nous sommes le monde magique. Ils ne sont que des rats qui envahissent le navire. Ils nous doivent le respect. Cette guerre me semblait inévitable. Je ne tolère pas qu’ils prennent la place de sorciers dont la valeur du sang n’est plus à prouver. Nous devrions être vénérés, avoir mille et un privilèges, de par nos origines pures. Mais ces sangs de bourbe ne respectent rien du monde qu’ils découvrent. Ils prétendent mériter leur place, car la magie les a choisis. Foutaise. Comment expliquer les cracmols, dans ce cas ? Ils ont dérobé des pouvoirs qui ne leurs appartenaient pas. Qu’adviendra-t-il de l’histoire de notre peuple, si des sangs de bourbe persistent à la souiller de par leur simple présence ? Il nous faut agir avant que les choses ne dégénèrent, avant que la magie ne finisse par s’affaiblir par leur faute.

◗ Intéressant, intéressant, je note. Votre camp, comment l’avez-vous choisi ? Par conviction, par pression, ou bien c’est parce que vous n’en avez strictement rien à faire des autres ? Avec un sourire convaincu, je devrais vous dire que ce camp était le seul capable de répondre à mes attentes. Et bien entendu, c’est en grande partie vrai. Mais j’ai grandi dans ce monde, dans une famille aisée, pure, irréprochable quant à son arbre généalogique. La seule raison pour laquelle je me bats, c’est pour préserver tous les avantages que mon statut m’a toujours procuré. La fortune familiale, les carrières prestigieuses, la vie facile et le respect qui m’est dû. Mon sang me fournit tout cela, et c’est avant tout par égoïsme que je refuse à d’autres la reconnaissance dans laquelle je me complets. Les sangs purs seront toujours l’élite, les fondateurs d’un monde qui dépasse les nés moldus. Je n’ai choisi ce camp que parce que mon éducation m’a embrigadé dans ce mode de pensée où celui qui n’est pas comme moi m’est forcément inférieur. Je ne tolère ni la médiocrité des impurs, ni leur don pour se pavaner devant moi. J’ai beau me convaincre que ce choix vient de moi, ce sont avant tout mes aïeux qui m’ont forgé tel que je suis. Le bon petit soldat d’une cause qui, si j’avais eu une éducation différente ou un sang souillé, m’aurait poussé à la rébellion. Ça n’est pas le cas. Je verserais tout le sang qu’il faut – de préférence celui d’un autre – pour redorer le blason des sangs purs, assurer la pérennité de nos lignées.

◗ Ainsi, j’y vois maintenant plus clair, et je commence enfin à vous cerner. Ça a beau être la guerre, et quel que soit le camp dans lequel on se trouve on rêve tous d’un monde meilleur. Si vous devriez vivre d’espoir, comment aimeriez vous que soit votre vie dans dix ans ? Comment sera ma vie dans dix ans ? Il me semble déjà impossible de savoir de quoi demain sera fait… La guerre est imprévisible. Une imprudence, un jour de malchance, et voilà que j’irai rejoindre mes ancêtres dans le mausolée familial. Et si je survis à cette guerre, rien ne dit que je survivrais à celle qui se trame entre les murs de ma propre maison. Dans dix ans, je serai peut être désavoué pour avoir malgré moi épousé une femme qui n’était pas de mon rang. Une arriviste qui s’est faite passer pour celle qu’elle n’était pas. Dans dix ans, peut être que mon frère et moi-même ne seront plus que l’ombre de nous-même. Relégués à un rang inférieur. Ou peut-être au contraire, aurons-nous trouvé une issue à ce dilemme qui nous tenaille. Un moyen de rendre au blason familial le prestige qui fut le sien avant ces funestes unions. Demain me semble déjà bien compliqué. Alors planifier mon avenir pour la prochaine décennie, moi qui ait toujours tant aimé tout contrôler, me semble une tâche bien périlleuse.

∞ MOLDU Y ES-TU ?

◗ pseudo / prénom : violaine ◗ âge : 23 ans◗ avatar : gaspard ulliel ♥ note/commentaire contexte parfait, forum parfait... un gros coup de coeur!

∞ PASSÉ TROUBLE, AVENIR INCERTAIN

« Il faut qu’il apprenne » Sévère et sans appel, comme toujours. Bran en avait terminé avec la conversation. Son dernier mot devait être le seul qui importe. Son ton sec et cassant n’avait qu’un but : décourager sa femme de pousser plus loin leur entretien. Il était l’homme de la maison, celui qui prenait les décisions importantes. L’éducation de leurs deux fils en était l’une d’entre elle. Et les protestations de son épouse n’y changeraient rien, sa décision était prise. S’il formait avec Iisah un duo remarquable de complicité et de longévité, il y avait des décisions qui n’incombaient qu’à lui seul. Il était temps pour Hadès de prendre conscience des responsabilités qui seraient un jour siennes. En tant que futur chef du clan des Nott, il fallait dès maintenant le préparer à la tâche qui lui incomberait tôt ou tard. L’échec n’était pas une option, l’honneur de la famille était en jeu. « Il n’a que huit ans, Bran. Il est beaucoup trop jeune » Iisah se voulait protectrice. Elle aimait ses fils et en était fière, mais tenait absolument à les protéger au maximum du monde extérieur. Elle le savait rude et sans pitié, et redoutait le jour où ses enfants devraient s’y confronter. Pourtant, elle savait sa lutte perdue d’avance. Son mari avait parlé, et lorsqu’il avait une idée en tête, il n’était pas facile de lui faire changer d’avis. Iisah connaissait son empressement à voir Hadès endosser ses responsabilités. Il voulait faire de son fils un homme dont le clan n’aurait pas à rougir. Et il y parviendrait, Iisah n’en doutait pas une seconde. Elle craignait simplement que ce besoin obsédant de voir Hadès grandir trop vite ne finisse par être néfaste à son fils ainé. Dès le lendemain, il faudrait annoncer la nouvelle à Hadès. Trop content de marcher dans les pas de son père et de ses aïeux, il ne pourrait que se réjouir des jours à venir. Tandis que sa mère pleurerait en silence la perte de l’innocence de son fils, brisée contre le mur des réalités. Demain, pour les siens, il serait considéré comme un homme. Un serment le lierait aux autres hommes du clan, un serment solennel, prêté devant les patriarches de la maison des Nott. La promesse était simple : défendre l’honneur des Nott à n’importe quel prix. Protéger les siens contre les périls qui sévissaient dehors, contre les agresseurs potentiels de leur famille. En général, cette promesse n’était rien d’autre qu’une vieille tradition propre à une famille puissante et soudée. Mais elle s’était révélée plus d’une fois utile à la survie du clan. Des guerres contre les autres clans quelques siècles plus tôt avaient vu l’alliance des Nott survivre à toute attaque. Et à d’autres occasions, cette assistance que les Nott se prêtaient les uns aux autres s’était montrée remarquable. La survie du clan était la seule chose qui importe. Et bientôt, Hadès y aurait un rôle à jouer.




« Elles sont belles, intelligentes, bien éduquées. Des femmes que vous n’aurez pas honte d’avoir à votre bras. » Iisah tentait de présenter les choses avec diplomatie. Un sourire doux sur ses traits fins, et son habituel air bienveillant lorsqu’elle s’adressait à ses fils. Elle avait le don de vous faire passer les plus importantes nouvelles avec le calme et la tendresse qui sied aux mères aimantes. L’idée d’un mariage arrangé n’était jamais chose facile à admettre. Elle n’avait pas eu le choix, mais était tombée sur un homme qu’elle avait appris à aimer avec le temps. Et c’était là tout ce qu’elle souhaitait pour ses fils. Une liaison forte, complice, suffisamment solide pour qu’ils trouvent dans leurs foyers respectifs la confidente qui les aiderait à gravir un à un les échelons du pouvoir. Et la mère de ces jumelles qui était venue les trouver sembler promettre tout ceci à Iisah. Cette dernière n’en demandait pas davantage. La pureté de leur sang était un autre critère que ces femmes avaient mis en avant sans attendre. Iisah se félicitait déjà des noces à venir. Hadès était résigné. Il connaissait son rôle, et la vue du mariage de ses parents lui laissait croire que l’amour viendrait avec le temps. Lorsqu’il rencontra sa promise, il fut soulagé. Elle était belle, mais elle était aussi bien plus que cela, sa mère n’avait pas menti. Il ne se rappelait guère de l’avoir croisé à Poudlard, mais il était un peu plus âgé, et portait davantage attention aux filles de son âge qu’à celles des années inférieures. Asphodel et Hadès. Voilà des noms qu’on n’aurait pas pu accorder de meilleure façon. L’un comme l’autre avaient des noms inspirés des Enfers. Toute une promesse, selon Bran et Iisah. C’était d’ailleurs pour cela que cette jumelle-là précisément lui avait été donnée en fiançailles. La coïncidence était trop belle pour être oubliée. Le présage leur prédisait effectivement une histoire hors du commun. Mais certainement pas celle que les Nott auraient voulu pour leurs fils. Les fiançailles avaient été brèves. Par crainte, comme toujours, que l’un des fiancés ne préfère trahir les siens et changer d’avis. Même si, dans le cas présent, tous sembler accepter cette union sans trouver à y redire. Les Nott avaient élevé de bons garçons, conscient qu’ils avaient l’honneur d’une famille à préserver avant toute chose. Hadès était presque heureux. Il avait une épouse qui semblait lui convenir, et à laquelle sa chère mère semblait déjà très attachée. Le jeune homme se disait déjà qu’avec le temps, cette affection qu’il avait déjà pour son épouse se transformerait en véritable amour. Il suffisait qu’il se montre attentionné, et le temps ferait le reste. Ils s’étaient rapidement habitués l’un à l’autre, Asphodel tentant de montrer à son nouvel époux que son choix avait été judicieux, et lui se rappelant des conseils de sa mère pour rendre ce mariage plus facile à apprivoiser. Ils avaient emménagé dans une luxueuse maison cédée par son père, et sa mère avait offert aux jeunes mariés un elfe de maison, Feck, pour soulager le jeune couple des tâches de la vie quotidienne. Tout semblait merveilleux pour les jeunes Nott. Mais comme toute chose, ce bonheur devait finir par prendre fin.




Ca n’était plus un hurlement. C’était bien pire que ça. Un cri bestial, un rugissement qui n’avait plus rien d’humain. Une fureur à peine contenue, tandis que la table de la cuisine volait dans un geste provoqué par une colère sans bornes. Elle allait lui payer, cher, très cher. On ne trainait pas ainsi l’honneur d’un Nott dans la boue sans en payer le prix fort. Comment avait-on pu le berner ainsi. Son regard envoutant n’était pas la seule cause de son erreur. Elle avait bâti un tissu de mensonges, elle, sa mère, sa sœur. Asphodel avait des comptes à rendre. Dès qu’elle rentrerait chez elle, cette sale menteuse comprendrait à quel point Hadès n’avait pas volé son patronyme. Elle allait connaître l’enfer. Jadis, il avait promis aux siens de toujours veiller à sauvegarder l’honneur des Nott. Et cette trainée et son arbre généalogique imparfait venait de faire s’effondrer des siècles de travail. Un Nott ne pouvait épouser une impure. C’était contre leurs lois, leurs idéaux, leurs principes. Elles s’étaient fait passer pour ce qu’elles n’étaient pas. Des sangs purs de bonne famille, des menteuses de premier ordre. Jetant au passage le déshonneur sur les Nott. Feck, l’elfe de maison, tremblait devant la colère de son maître. Il n’osait faire un geste, craintif à l’idée d’attirer son attention et de devenir les foudres de sa furie. Pourtant, il avait été loyal en lui rapportant sa découverte. Et cela, une fois calmé, Hadès ne pourrait que l’en récompenser. « Le maitre ne doit pas se mettre en colère… pepepersonne ne sait pour la vilaine menteuse... Feck n’a rien dit monsieur. Feck ne dira rien. » Et Feck avait raison. Dans sa rage aveugle, Hadès avait oublié un détail important : il était seul à savoir. Seul à connaitre l’affront que sa femme avait osé commettre. S’il se taisait, cette histoire n’avait que peu de chances d’être ébruitée. Et pendant ce temps, il aurait tout le temps du monde pour trouver un moyen de réparer l’erreur. Se débarrasser de son épouse sans pour autant attirer l’attention n’était pas chose simple. Leur mariage était trop récent. Et Asphodel était bien trop maligne pour qu’on puisse la faire aisément disparaitre. Hadès se sentait dos au mur, prisonnier entre les murs de sa propre maison. Sa promesse volant au vent, éclatée en morceaux quand il avait entendu les révélations de l’elfe de maison. Il n’était pas trop tard pour réparer son erreur, sauver la face et l’honneur. Hadès n’écoutait que sa colère et son orgueil piqué à vif. Il en oubliait partiellement la raison, et pire encore, ces sentiments que des mois de mariage avaient commencé à faire apparaitre. Il pensait commence à connaitre son épouse. Mais elle n’était qu’une sinistre manipulatrice qui avait tendu ses filets sur l’ainé des Nott, laissant à sa jumelle le soin d’en faire autant avec le cadet. S’il avait été le seul trainé dans la boue, Hadès aurait accepté le déshonneur de cette union. Mais il ne pouvait tolérer que les deux héritiers Nott n’aient pour progéniture que des enfants au sang souillé. Divorcer ? Dans le monde des sangs purs, c’était un affront qu’on n’osait pas commettre. Il n’était pas question pour Hadès de se lançait dans cette démarche qui ne ferait que souligner sa faiblesse à régner sur son propre foyer. Dire la vérité était un déshonneur. Ne restait donc que deux choix : se taire et croiser les doigts pour qu’on n’en sache jamais rien. Ou devenir veuf, et prendre en secondes noces une femme qui, cette fois, aurait un arbre généalogique aussi pur que le sien…