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| Regulus - Jouer la sécurité est le choix le plus risqué que l’on puisse faire | |
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| Sujet: Regulus - Jouer la sécurité est le choix le plus risqué que l’on puisse faire Ven 8 Mar - 21:55 | |
| REGULUS ARCTURUS BLACK Le temps est assassin et emporte avec lui les rires des enfants.∞ PASSEPORT DU SORCIER
◗ nom : Black. Illustre famille de sang pure. Un Black force l'admiration, la crainte, la haine. Mais un Black ne laisse jamais indifférent. Conservateurs jusqu'au bout des ongles, les Black ont fait de la nature du sang leur devise : ''toujours pur''. Ils sont riches, ils sont puissants, ils ont les relations qui faut et tout le monde sait que s'opposer à un Black, c'est risquer d'y perdre quelques plumes.◗ prénom(s) : Regulus, l'étoile du lion, signifie aussi ''petit roi''. C'est bien ce que ses parents ont toujours voulu qu'il soit. Un petit roi, digne et fier, puissant et fort. Finalement, il est devenu un petit soldat. C'est bien peu puissant, un soldat. Arcturus, parmi les innombrables étoiles du ciel, celle ci fait partie des plus brillantes. Sans doute ses parents espéraient ils lui offrir, avec ce prénom, un avenir tout aussi brillant.◗ surnom(s) : Reg. Il n'est pourtant pas friand des surnoms. Il accepte, parfois, ce diminutif. Parce que les gens sont paresseux et que les trois syllabes de son prénoms leur fatiguent les lèvres. Mais c'est le seul écart qu'il tolère. ◗ âge du personnage : 19 ans. Regulus est né le 21 décembre 1961. Le jour du solstice d'hiver. Le jour le plus court de l'année. Ce jour durant lequel les saisons sont en suspend, entre la beauté, la fragilité, la magnifique danse colorée de l'automne et la rigidité, la dureté, la blanche immobilité de l'hiver. ◗ nature du sang : Sang pur. Oseriez vous seulement en douter, alors qu'il le revendique, qu'il le hisse au dessus de lui, comme un drapeau. Ou comme un bouclier. Ce sang dont il est si fier, dont on lui a apprit à être fier, prend aujourd'hui des allures de protection. Qui irait douter de lui, le fils prodige des Black ? Qui irait penser un seul instant que ses convictions ne sont plus aussi claires qu'elles devraient l'être ? ◗ affiliation : Mangemort. C'est ce qu'il a toujours voulu. Ce que ses parents ont toujours voulu. Il a prit la marque avec fierté, honoré d'être ainsi reconnu. Mais il n'avait pas encore prit conscience des implications. Ce tatouage sur son bras, signifie beaucoup plus qu'un simple honneur. Il commence à comprendre, à se rendre compte de ce qu'on attend de lui. Et il a peur. Oui, il a peur. Mais plus que la peur, c'est le dégoût qui le ronge lentement. Dégoût de cet homme qui se fait appeler Lord, dégoût de ceux qui le suivent, bon petits soldats trop obéissants, dégoût de lui même, si longtemps aveuglé. Désormais emprisonné. ◗ travail/occupation : Apprenti médicomage à Sainte Mangouste. C'est bien la seule chose pour laquelle il s'est battu. Cette formation, cette voie, c'est lui qui l'a choisie. Ce n'est ni son père, ni sa mère, ni Voldemort. C'est lui, contre l'avis de ses parents d'ailleurs. Et il aime ça. Aussi étrange que cela puisse paraître, il aime ce métier, il aime se battre pour sauver des vie. Et pourtant, tout cela a un amer goût d'hypocrisie. Le mangemort qui soigne des blessures, parfois commises par son propre camp. Parfois commises par lui même. ◗ épouvantard : L'arbre généalogique des Black détruit. Depuis toujours, on lui a enseigné que le plus important était de préserver la lignée des Black. Alors bien sûr, il a nourri la peur de voir les Black disparaître, la famille s'éteindre. Mais plus que tout, il craint d'être la cause de cette déchéance. C'est la raison pour laquelle, sur cet arbre généalogique, son nom n'apparaît plus. Comme celui de son frère, il n'y a, à la place, qu'un trou béant. Comme s'il n'avait jamais existé. Renié. Bannit. Voilà ce qui effraie Regulus. ◗ patronus : Un corbeau. Oiseau de mauvaise augure. Charognard. Le corbeau n'a pas une symbolique très plaisante, et bien des mauvaises langues diraient de fait qu'il correspond tout à fait au jeune Black. Mais le corbeau est aussi un oiseau intelligent, rusé, doté d'une adaptabilité particulièrement appréciable et reflétant parfaitement la personnalité de Regulus. Cependant, depuis qu'il s'est plongé dans la magie noire, il a de plus en plus de mal à faire apparaître un patronus corporel. C'est à peine s'il parvient à produire une minable brume argentée. ◗pêle mêle d'informations complémentaire: La magie noire. Regulus s'est intéressé de très près à la magie noire durant ses dernières années d'étude. D'un peu trop près. Il en connaît un rayon à ce sujet mais ce n'est pas le plus important. Le plus important, c'est cette dépendance qui s'est installée, ce besoin constant de pratiquer les arts obscurs. Aujourd'hui, ses études de médicomagie aidant, il s'est un peu calmé, a sortit la tête de l'eau et a minimiser l'emprise que cette magie avait sur lui. Mais malgré tout, régulièrement, il éprouve le besoin de sentir la puissance des forces du mal courir dans ses veines. ∞ INTERVIEW POUR LA GAZETTE
Bonjour, je suis journaliste pour la gazette du sorcier, et je vais vous poser une série de question. Vous allez devoir être honnête car il va falloir y répondre comme si vous étiez sous l’emprise de veritaserum, alors s’il vous plait, jouez le jeu et c’est parti pour cette interview ! ◗ Vous ne vivez pas dans un trou perdu à ce que je sache alors laissez moi vous poser cette question qui me brûle les lèvres : que pensez vous de cette guerre ? Car oui, vous ne l’ignorez sans doute pas, nous sommes en guerre, on dit que les différents camps diffèrent sur leur position quant à la nature du sang. Donnez-nous donc votre avis sur cette guerre, et sur la façon dont elle vous touche (ou pas d’ailleurs) ?
Je devrais être pour cette guerre. Après tout, les idéaux que nous défendons sont ceux que j'ai toujours prôné. La pureté du sang, la suprématie des sorciers. Bien sûr que j'y crois toujours. Je ne vais pas renier mes convictions du jour au lendemain. Cependant, tout ça me semble disproportionné. Est ce réellement nécessaire d'assassiner des moldus innocents, de torturer des nés moldus qui n'ont rien demandé à personne ? Je ne dis pas qu'il faut les intégrer dans la société, je ne dis pas qu'il faut les considérer comme des sorciers à part entière. Je dis seulement que les méthodes employées m'effraient, que je me suis retrouvé parachuté dans une guerre que je ne comprends pas bien. Finalement, nous sommes tous dans ce cas là, non ? Des gamins à qui on demande trop, des gosses à peine sortis de Poudlard qu'on envoie au front. Des soldats de plomb dont le sort n'intéresse personne.◗ Intéressant, intéressant, je note. Votre camp, comment l’avez-vous choisi ? Par conviction, par pression, ou bien c’est parce que vous n’en avez strictement rien à faire des autres ?
Par conviction. C'est ce que j'aimerais répondre. C'est ce que je devrais répondre. Mais peu à peu, le doute s'est installé. Finalement, n'ai je jamais eu le choix ? M'a t-on seulement demandé mon avis, ne serait ce qu'une fois ? Non. Jamais. C'était ainsi. C'était décidé pour moi depuis bien longtemps. Je suis un Black. Je suis un sang pur. Je dois faire honneur à ma famille et à mon sang. Alors, j'ai rejoint les mangemorts. Pas parce que j'en avais envie. Simplement parce que c'était la voie la plus simple, la plus évidente, la plus logique qui s'offrait à moi. Et parce que, sur les deux fils Black, il en fallait bien un pour supporter les responsabilités. ◗ Ainsi, j’y vois maintenant plus clair, et je commence enfin à vous cerner. Ça a beau être la guerre, et quel que soit le camp dans lequel on se trouve on rêve tous d’un monde meilleur. Si vous devriez vivre d’espoir, comment aimeriez vous que soit votre vie dans dix ans ?
Si je parviens à sortir de cette guerre en un seul morceau, ce sera déjà un parfait miracle. Et c'est pour l'instant la seule chose que je m'autorise encore à espérer. Le reste, ce sont des rêves futiles qui n'ont pas leur place en ces temps sombres. Mais il y a peu de chance que j'y parvienne. Je suis trop jeune, trop peu expérimenté. Je suis peut-être doué, je suis peut-être un bon sorcier, mais je n'aurais aucun mal à trouver un sorcier plus doué que moi. Et puis, je sais que certains se posent des questions déjà. Certains savent, que ce rôle ne me convient pas. Au moindre faux pas, ils seront là, prêts à m'anéantir. Le seul moyen de m'assurer la survie, c'est de continuer à suivre les mangemorts et je ne suis même pas sûr d'en être encore capable. Mais dans l'hypothèse bien incertaine où je survivrais, alors je m'imagine dans un grand manoir, sûrement celui de mes parents, au bras de Theodora Rosier, puisque c'est elle que mes parents ont choisie. Un héritier pour perpétuer la lignée et un poste à responsabilité, directeur de Sainte Mangoute, par exemple. Ma vie sera celle que mes parents ont tracée pour moi. Il n'y a aucune raison qu'il en soit autrement. ∞ MOLDU Y ES-TU ?
◗ pseudo / prénom : Edelweiss◗ âge : 19 ans◗ avatar : Nicholas Hoult note/commentaire Mon Dieu, ce forum est tout simplement ... Le contexte, le desing, les predef' aussi ont trop la classe. Surtout Reg :happy:
Dernière édition par Regulus Black le Sam 16 Mar - 15:55, édité 2 fois |
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| Sujet: Re: Regulus - Jouer la sécurité est le choix le plus risqué que l’on puisse faire Ven 8 Mar - 21:55 | |
| J'ai pas choisi de vivre ici, entre la soumission, la peur ou l'abandon∞ PASSÉ TROUBLE, AVENIR INCERTAIN
'' Parce que la nuit, même en famille on est tout seul '' (lynda lemay) 12 Square Grimmaurd, Novembre 1967L'éclair déchira le ciel, zébrant l'obscurité comme une cicatrice blafarde. Et une demie seconde plus tard, le tonnerre gronda, faisant trembler les vitres, pourtant magiquement protégées, de la maison de Black. Regulus n'aimait pas l'orage. Comme beaucoup d'enfants de son âge, il avait peur. Peur que la foudre ne tombe sur la maison, ce qui semblait pourtant bien peu probable vu les innombrables protections qui encerclaient les lieux. Peur irrationnelle de ce bruit sourd qui lui martelait les tympans. Et le claquement de la pluie, le souffle aigu du vent, tout ça n'arrangeait rien. Alors, les mains fermement crispées sur ses oreilles, les yeux hermétiquement clos, le corps recroquevillé sous sa couette, il attendait que ça passe. Il n'y avait rien ni personne pour le rassurer. La maison prenait des allures de manoir hanté sous la lumière des éclairs. Des manoirs comme ceux qui peuplaient les livres qu'il avait appris à lire. Des manoirs peuplés de monstres en tout genre, harpies et spectre de la mort, effrayants, terrifiants, même pour le petit sang pur qu'il était. Les autres enfants, ceux qui vivaient dans une famille banale et médiocre, avaient des tas d'ours en peluche ou autres amis immobiles pour leur insuffler du courage. Mais Regulus n'avait rien de tout cela. Ce n'était pas digne de l'homme que, déjà à cet âge, on voulait qu'il soit. Il était un fils Black, un héritier de sang pur. Il n'avait aucun besoin de la présence d'un jouet. Tel aurait été le discours de ses parents s'il avait osé leur demander la permission d'acheter un tel objet. Mais bien sûr, il n'avait jamais abordé un tel sujet. En fait, il n'osait jamais aborder aucun sujet avec ses parents. C'était toujours eux qui choisissaient les sujets à aborder. Orion et Walburga Black n'étaient pas du genre à laisser à leurs enfants la liberté de choisir les conversation. Chaque discussion devait être une occasion de leur inculquer les valeurs de la famille, de leur bourrer un peu plus le crâne avec des histoires de sang pur auxquelles Regulus ne comprenait pas grand chose. Ils parlaient des grandes familles de sang-pur, se plaisant à rabaisser ceux à qui, quelques jours plus tôt, ils adressaient des sourires et des compliments hypocrites. Ils parlaient des nés-moldus, déplorant leur prolifération. Ils parlaient des enseignements que les nombreux professeurs venaient dispenser aux deux frères Black, soulignant leurs lacunes, taisant leurs forces. Et bien souvent, ils parlaient entre eux. Ils parlaient politique, économie, magie noire parfois. Des discussions auxquelles ni Regulus, ni Sirius n'étaient conviés. Les deux garçons se taisaient alors, écoutant d'une oreille distraite sans comprendre grand chose. Non, Orion et Walburga n'étaient pas des modèles d'amour et d'affection parentale. Et Regulus, tremblant face à l'orage, n'avait même pas imaginé une seule seconde aller frapper à la porte de leur chambre pour apaiser ses peurs. Tout comme il n'avait pas imaginé aller frapper à la porte de son frère. Il savait très bien ce que Sirius dirait, s'il venait le réveiller pour une raison aussi idiote. Il l’engueulerait. Et puis il se moquerait de lui. Regulus avait bien trop l'habitude d'être ainsi rabaissé par son aîné, il ne voulait pas lui donner une arme supplémentaire. C'était comme ça, chez les Black. L'affection, l'amour, la protection, la tendresse, le soutien, toutes ces valeurs étaient bien secondaires, à côté de la réussite, la fierté, l'honneur, la gloire, la richesse. Regulus ne s'en plaignait pas. Après tout, il n'avait jamais rien connu d'autre. Et puis, il n'était pas malheureux. Il avait un nom qui forçait le respect, ses parents étaient suffisamment riches pour lui passer la plupart de ses caprices, leurs relations lui promettaient une place de choix dans la société. Il était bien né, cela ne faisait aucun doute. Et si pour cela il ne devait jamais connaître la moindre tendresse maternelle, la moindre protection paternelle, et bien soit. De toute façon, ce n'était pas comme si il avait le choix. '' Le serpent danse alors que l'on s'enferme dans les erreurs d'hier. '' (mozart l'opéra rock) Poudlard Septembre 1972Regulus entrait à Poudlard. Avec toute sa fierté, toute son arrogance de fils de sang pur. Toute sa peur aussi. Parce que derrière le petit menton levé en signe de défi, derrière le regard dégoûté sur ceux qu'il avait déjà repéré comme étant des nés-moldus, derrière le torse bombé, derrière le dos droit, derrière la façade qu'on lui avait appris à arborer, se cachait une terreur sourde. Elle glissait dans ses veines pendant qu'il s'épuisait à la repousser. Il avait hâte que tout soit terminé. Et en même temps, il était mort de trouille. Il sentait tous les regards posés sur eux, le petit groupe de nouveaux élèves. Sur lui, le deuxième fils des Black. Celui qui pouvait rattraper l'erreur commise par son frère. Ou qui pouvait la confirmer. Il en avait la nausée. Il savait que, quelque part derrière lui, assis derrière la table des Gryffondors, Sirius l'observait. Il savait que son frère serait fier de le voir le rejoindre. Il savait qu'il n'attendait que ça. Pas parce qu'il voulait avoir son petit frère près de lui, ce serait bien naïf de voir les choses ainsi. Simplement parce qu'il voulait voir ses parents définitivement déshonorés. Si Regulus ne rejoignait pas les Serpentard, ce serait sa famille entière qui serait la risée des cercles mondains. Ses parents le lui avaient bien fait comprendre. '' Nous comptons sur toi, ne nous déçois pas. '' Les paroles de son père résonnaient avec force dans son esprit. Il voulait tellement le rendre fier. Et puis, il ne se souvenait que trop bien des hurlements de sa mère lorsque Sirius avait annoncé le résultat de sa répartition. Il n'avait aucune envie de subir le même traitement. Son frère pouvait jouer au rebelle si ça l'amusait, Regulus ne le suivrait pas. Du moins, il l'espérait. Parce que, cette fois là, ce n'était ni lui, ni ses parents, ni personne d'autres qui choisirait son destin. C'était un chapeau. Nom d'un troll, son sort était entre les mains d'un chapeau parlant. Et puis, on appela son nom. Son souffle s'accéléra, la panique le gagna. Pourtant, il tenta de garder cette même prestance, celle qu'on attendait de lui, en tout temps, alors qu'il avançait vers le tabouret. Vers son destin. Il était un Serpentard, un vrai. Il n'y avait pas de quoi s'inquiéter. Il n'y avait aucune raison pour qu'il soit envoyé dans une autre maison. Il n'avait pas sa place chez les Gryffondors, n'étant certainement pas courageux. Sur ce point, il n'avait aucune crainte. Mais il pouvait tout à fait se retrouver à Serdaigle non ? Il était intelligent, du moins l'estimait-il, et tout à fait à l'aise entre les murs d'une bibliothèque. Serdaigle, ce ne serait peut-être pas si grave. Après tout, de nombreux fils de bonnes familles avaient fait leurs études dans la maison de la sagesse. Mais s'il était envoyé à Poufsouffle ? Il était loyal, n'est ce pas ? Du moins, on lui avait appris à l'être. Loyal à sa famille, fidèle à son sang. Ce serait la pire des catastrophe. Poufsouffle … ses parents ne s'en remettraient jamais. Par Merlin, il fallait qu'il se calme, qu'il cesse de réfléchir, et qu'il en finisse. Il prit place sur le tabouret. De là, il pouvait voir la totalité des élèves. Tous les regards convergeaient vers lui et il avait l'impression stupide qu'ils attendaient tous de le voir perdre la face. C'était ridicule. Tout le monde se fichait pas mal du sort de Regulus Black. Il n'y avait que Sirius, qu'il repéra au dernier moment, qui devait être réellement intéressé, même s'il se gardait bien de le montrer. Et puis, le on lui mit le choixpeau sur la tête et il fut soulagé de se retrouver dans le noir. Quelques mots murmurés. Pas une hésitation. Serpentard. Le choix était fait. Il ne pouvait pas y avoir d'erreur. Il ne pouvait plus y avoir de retour en arrière possible. Il était un Serpentard désormais, un vrai, un fier Serpentard. Il imaginait déjà le soulagement de ses parents et, perdant son masque d'indifférence, il afficha sa fierté dans un franc sourire. Sans un regard pour son frère, sans doute déçu, il rejoignit la table des Serpentard, se promettant d'annoncer la bonne nouvelle à ses parents le soir même. '' Bien sûr l'amour puisqu'il ne peut plus grandir, s'enterre Mon frère '' (les dix commandements) 12, Square Grimmaurd Aout 1977Regulus avait entendu les cris résonner au rez-de-chaussé. Il avait entendu la dispute. Énième dispute. L'ambiance n'avait jamais été aussi électrique qu'en cet été là. La mésentente entre Sirius et ses parents avait atteint son paroxysme. Alors, Regulus ne s'était pas inquiété de ce nouvel éclat de colère. Et pourtant, s'il avait su. Mais qu'aurait-il fait, s'il avait su ? Rien. Il ne pouvait rien contre la colère de son frère. Rien contre la rage de ses parents. Et désormais, il observait, par la fenêtre de sa chambre, Sirius qui quittait la maison. Il regarda son frère sortir du la rue, sa grosse valise traînant derrière lui. Il l'entendit verser une dernière fois son venin sur sa mère. Et il l''observa alors qu'il partait. Pour toujours. Il avait toujours su, au fond de lui, que ça finirait par arriver. Il savait bien qu'il ne fallait pas grand chose, une parole trop dure, une remarque trop déplacée, pour que Sirius cesse de se faire du mal et quitte ce foyer qu'il considérait désormais plus comme une prison qu'autre chose. Il aurait pu lui demander de rester. Il n'avait qu'à ouvrir la fenêtre. L'aurait-il fait ? Serait-il revenu sur ses pas s'il le lui avait demandé ? Regulus n'en savait rien. Et il ne voulait pas prendre le risque de voir son frère ignorer ses supplications. Il avait déjà suffisamment mal comme ça. La rue était sombre. La nuit n'allait pas tarder à tomber complètement. Où irait-il ? Il quittait son foyer sur un accès de colère, sur un coup de tête, mais avait-il la moindre idée de l'endroit où il se rendrait après ? Regulus aurait pu décider de s'en moquer, de ne pas accorder d'importance au devenir de celui qui se disait son frère mais qui l'abandonnait sans le moindre scrupule. Mais il n'y parvenait pas. Il ne pouvait s'empêcher de s'inquiéter pour son frère. Il savait bien, pourtant, que Sirius avait plus de ressources que n'importe qui d'autre et qu'il ne mettrait pas longtemps à se faire héberger chez une fille, un ami, n'importe qui. Oui, Sirius n'aurait aucun soucis à vivre sa propre vie. Il renierait ses parents tout comme eux le renieraient. Il oublierait chacun de ces instants passé entre les murs de cette maison qu'il détestait tant. Mais lui, Regulus, il devenait quoi, dans tout ça ? Son frère allait-il l'oublier, lui aussi ? Il n'avait pas besoin de lui, Regulus le savait très bien. Il avait ses amis, les maraudeurs, avec qui il avait une vraie relation fraternelle. Le genre de relation que les deux Black n'avaient jamais eu la chance d'avoir. Non, Sirius n'avait pas besoin de son petit frère. Seulement, l'inverse n'était pas nécessairement vrai. Regulus n'avait jamais vraiment démontré d'affection envers son frère. C'était même plutôt l'inverse. Il se faisait un plaisir de le détester, parce qu'il ne se souvenait que trop bien des éternelles moqueries que Sirius avait à son égard dans leur enfance, parce qu'il lui en voulait quelque peu de venir pourrir l'ambiance du foyer. Et puis, c'était plus facile de lui cracher ses quatre vérités à la figure que de lui avouer son affection. Parce que, de l'affection, il y en avait bel et bien. Mais la pudeur, la fierté, la rancune, tout ça faisait qu'ils préféraient se jeter des pierres. Mais s'il avait quelque fois mit sa fierté de Black dans sa poche, Sirius ne serait peut-être pas là désormais, sur le trottoir, s’enfonçant dans la nuit. Si seulement il avait su lui dire. Parce que des choses à lui dire, il en avait. Et pas que des mauvaises. Regulus admirait son frère. Profondément. Et il l'enviait. Une putain de jalousie qui pourrissait un peu plus leurs rapports déjà bien tendu. Parce que Sirius était populaire, que tout le monde l'aimait, et si son comportement pouvait être exaspérant, on l'excusait. Parce qu'il avait le charisme qu'il fallait. Parce qu'il savait quoi dire, quoi faire, pour se faire aimer. Alors que Regulus, à Poudlard, vivait dans l'ombre, observant plus qu'il n'agissait, un peu trop discret et réservé pour son propre bien, Sirius étincelait. Parce qu'il était un joueur de Quidditch hors pair, parce qu'il faisait partie des maraudeurs, parce qu'il avait ce grain de rébellion et de révolte qui plaisait. Mais dans le fond de son cœur, sous la jalousie superficielle, sous la haine d'enfant, il y avait cette admiration sans borne pour celui qui avait osé. Regulus n'existait que par son nom. Sirius avait réussit à exister à un point tel qu'on en oubliait son nom. Comment diable avait-il réussi un tel tour de force ? Regulus n'en savait rien, et cela le fascinait. Et puis, ce n'était pas tout. Il avait toujours admiré son courage. Celui qui lui permettait de se dresser contre ses parents. Regulus n'avait jamais osé une telle folie. Lui, il s'écrasait et il obéissait. C'était la voie qu'il avait choisi, certes, mais il ne pouvait s'empêcher de rester sans voix en voyant son frère se lever contre ses parents. Mais cette fois ci, il ne comprenait pas. Où était le courage dans la fuite de Sirius ? Et là, alors que son regard restait fixé à la silhouette de son frère, la vérité le frappa de plein fouet. Sirius était lâche. Il fuyait les difficultés, fuyait les responsabilités, fuyait les problèmes, fuyait son nom et son sang. Depuis toujours. Finalement, la voie de la simplicité, c'était peut-être Sirius qui l'avait choisie. Et Regulus se retrouvait seul, désormais, à subir la pression de son nom, à supporter le poids des responsabilités sur ses épaules, à se donner corps et âme pour rendre ses parents fiers de lui. Une larme alla s'écraser sur le sol. Larme de colère. Larme de tristesse. Son cœur était chamboulé. Il y avait bien longtemps, pourtant, que ses yeux étaient restés secs. Mais là, dans la solitude de sa chambre, il se laissa aller aux larmes en espérant que, peut-être, Sirius jetterait un dernier coup d’œil vers la fenêtre de son cadet. Mais Sirius ne se retourna pas une seule fois. Il se contenta d'avancer, droit devant lui, et finit par disparaître de la vue de son frère. '' Tu sais j'suis pas un mec sympa Et j'merde tout ça tout ça '' (louise attaque) Poudlard Janvier 1978 Elle avait cru qu'il pouvait … l'aimer ? Merlin, elle y avait réellement cru ? Regulus, sourire narquois aux lèvres, regardait sans le moindre état d'âme Mary Mcdonald quitter la grande salle, les larmes dans les yeux, l'humiliation dans le cœur. Il venait de lui briser le cœur, de la faire souffrir plus qu'il ne pouvait l'imaginer. Et il n'en éprouvait aucune honte. Non. Il éprouvait plutôt de la fierté. Cette satisfaction malsaine d'avoir enfin atteint son but, ce soulagement ignoble de n'avoir plus besoin de faire semblant. Dire qu'elle s'était laissée prendre au jeu. Il ne savait même plus comment tout avait commencé. Une idée de Theo, à l'origine. Une idée selon laquelle l'amour était bien plus destructeur que n'importe quel sentiment. Une idée selon laquelle, en se servant des sentiments, on pouvait détruire les gens avec une facilité déconcertante. '' Tu n'as qu'à essayer. '', avait-elle lancé. Alors, ils avaient choisi leur cible. Et c'était tombé sur elle. Elle avait un an de plus que Regulus, mais cela ne l'avait empêché d'en faire sa victime parfaite. Fille de sangs de bourbe, souvent malmenée par les Serpentards à cause de ses origines, un peu naïve et parfaitement détestable aux yeux du sang pur qu'il était. Il avait bien intégré les leçons de ses parents, le jeune Regulus. Et, à seize ans, il pouvait se targuer d'être un vrai salaud. Comme pour beaucoup, l'adolescence lui avait apporté une confiance en lui démesurée. Convaincu d'être au dessus de tout et de tout le monde, se fichant bien des sentiments des autres, ne jurant que par un égoïsme ronflant. Et son nom, son statut, son sang, n'arrangeait rien. Il était un monstre d'arrogance, supérieur à tous ceux qui n'avaient pas la chance de venir d'une grande famille de sorciers, considérant ses camarades de sangs mêlés comme des sous fifres et ceux d'ascendance moldue comme des vermines indésirables. Il parcourait les couloirs en bombant le torse et en jetant des regards méprisants autour de lui. Quant aux filles, elles n'étaient que des distractions tout juste bonnes à l'occuper un moment, à lui apporter un peu de plaisir de temps à autre. Il profitait d'être encore libre pour s'en donner à cœur joie. Bientôt, il serait marié. Charmeur, il savait maîtriser les mots et avait en général un certain succès auprès de ces demoiselles. Mais rapidement, il se lassait et finissait par aller voir ailleurs, par leur offrir toute l'indifférence dont il était capable. Ainsi, le défi proposé par Theo lui sembla tout à fait attrayant. Peut-être avait-elle raison ? Peut-être que, s'il jouait finement, il pouvait faire souffrir Mary plus qu'aucun de ses camarades de l'avait jamais fait. Il commença alors à se rapprocher d'elle. Ce n'était pas bien compliqué. Elle était ce genre de filles qui ne se méfiaient pas, qui rougissaient sous les compliments et qui se trouvaient flattées de l'attention qu'il leur portait. Elle avait beau avoir un sang pourri, elle restait une fille, et réagissait en tant que telle. Il lui fit tout un tas de belles promesses ridicules, se fit passer pour un garçon tout à fait aimable, tout à fait sympathique, tout à fait adorable, déploya des trésors d'imagination pour la rendre totalement folle de lui. Il s'amusait grandement de la situation. Même si l'idée de fricoter avec une fille de sang-de-bourbe le répugnait parfaitement, les moments passés avec Theo à se moquer d'elle, alors qu'il lui racontait les moindres détails de l'évolution de leur relation, valaient tout l'or du monde. La situation dura quelques mois. Il finit par sortir avec Mary. Et, presque en même temps, il commença à sortir avec Theo. Cette relation là était tout à fait normale, logique et naturelle dans l'esprit des deux Serpentards. Après tout, ils savaient pertinemment que leurs parents prévoyaient de les unir, lorsqu'ils quitteraient Poudlard. Ils savaient parfaitement ce qu'on attendait d'eux. Et ni l'un ni l'autre n'était du genre à se positionner contre l'avis de leurs familles. De toute façon, cet arrangement ne lui déplaisait pas. Il aurait pu tomber sur pire future épouse. Theo avait peut-être un caractère difficile, parfois. Et ils passaient un temps monstrueux à se disputer, à se hurler dessus et à se faire la gueule. Une amitié explosive qui faisait trembler les murs. Mais lorsqu'ils s'alliaient, c'étaient les autres qui pouvaient trembler. Parce que leur duo avait toujours fonctionné à merveille, inébranlable, indestructible. Et en plus, il devait bien avouer qu'elle était loin, bien loin d'être laide. Et puis, il porta le coup de grâce. Sa nouvelle relation avec Theo arrangeait plutôt bien leurs affaires. Il suffit d'un baiser tout à fait suggestif, au beau milieu de la grande salle, sous le regard effaré de Mary. Et voilà l'affaire bouclée. La pauvre Mary ne pouvait rien faire d'autre que quitter les lieux, sous les regards parfois désolés, parfois moqueurs, parfois compatissants. Regulus savait très bien qu'en agissant de la sorte, il n'arrangerait pas sa réputation de fils à papa arrogant et capricieux. Mais qu'est ce que ça pouvait bien faire ? Il avait des amis, des vrais sur lesquels il pouvait compter. Quant aux autres, il ne méritaient tout simplement pas son attention. '' la haine Fille bâtarde de l'amour De la peur de la jalousie '' (michel sardou) Poudlard Novembre 1978Elle l'énervait. Par Salzar, qu'est ce qu'elle l'énervait. À lui donner des ordres de la sorte. À se croire meilleure que lui. Il était tout à fait capable de réaliser une potion sans son aide. Certes, sous ses directives, il n'avait encore jamais fait exploser la moindre potion. Ils obtenaient même des résultats plutôt satisfaisants … Bon d'accord, ils obtenaient chaque fois un résultat parfait, sans aucune fausse note, qui faisait la joie de leur professeur. Un exploit qu'il n'était jamais parvenu à réaliser seul. Il était pourtant brillant en potion, mais il y avait malgré tout certains mélanges qui lui résistaient. Ce qui ne semblait pas être le cas de Lena. Et, Merlin, ça l'agaçait profondément. Il se retrouvait en binôme avec la seule fille de cette école capable de le surpasser dans sa matière de prédilection. Qu'est ce qui avait bien pu passer par la tête du prof ? Rien que le fait de devoir travailler avec quelqu'un ne lui plaisait pas. Il ne faisait en général confiance qu'à lui même. Et à certains heureux privilégiés. Et plus, il fallait que son binôme lui donne des directives. À dix-sept ans, Regulus n'avait toujours pas perdu son arrogance et l'idée que quelqu'un puisse être meilleur que lui en potion lui était tout bonnement intolérable. Quant au fait que ça soit une fille … il ne l'aurait pas cru s'il ne l'avait pas constaté de ses yeux. Mais le fait était là. Et en plus, pour ne rien arranger, cette fille n'était autre que Magdalena Rosier. La sœur de Theo. Theo qu'il était toujours censé épousé, même si cette idée était devenue moins attrayante depuis qu'ils avaient rompu. Certes, ils n'étaient pas en froid, et leur relation était resté telle qu'elle avait toujours été, électrique et explosive. Mais l'échec de leur couple lui laissait un goût amer. Parviendrait-il un jour à faire sa vie avec elle ? Rien n'était moins sûr. Pourtant, il n'avait pas le choix. Il faudrait bien se plier aux directives de ses parents. Mais pour l'heure, son futur mariage avec Theo n'était pas sa préoccupation première. Sa préoccupation première, c'était cette fille, qui, si elle avait au moins le mérite d'être de sang-pur, n'était même pas fichue d'être à Serpentard. Elle l'agaçait, et le moindre petit détail était propice à l'énerver plus encore. Mais la vérité était tout autre. Car même si son ego de mâle était blessé devant les talents de potionniste de Lena, même s'il cherchait la moindre occasion pour lui lancer des piques détestables, il ne pouvait pas nier l'intérêt grandissant qu'il éprouvait pour la jeune femme. Elle qui semblait se moquer éperdument de lui, elle qui semblait même le détester. Et, aussi étrange que cela puisse paraître, il ne parvenait pas à la séduire comme il savait pourtant si bien le faire. Il collectionnait les filles, il savait les charmer, les faire tomber dans ses filets. Il savait quoi dire, quoi faire pour les faire craquer, pour faire taire leurs réticences, pour faire oublier sa réputation de briseur de cœur, pour les amener dans son lit. Alors pourquoi ne savait-il pas, avec Lena, comment agir ? Il s'enfermait dans une relation qui ressemblait plus à de la haine qu'autre chose, tentait stupidement d'attirer son attention en l'insultant et ne parvenait à rien, sinon à attiser sa colère. Et il se sentait totalement idiot. '' L’énergie nouvelle voyage dans mes veines et transperce mon âme. '' (kyo) Poudlard Mars 1979Regulus sursauta alors qu'un bruit de pas résonnait derrière la porte close de la salle de potion. Il se figea un instant, debout devant son chaudron, le visage rougi part la chaleur des flammes, les sourcils froncés de concentration. Mais les pas s'éloignèrent rapidement. Un soupir s'échappa de ses lèvres. Il savait bien pourtant, qu'il n'avait pas à s'inquiéter. Ce n'était pas la première fois qu'il quittait son lit en pleine nuit pour réaliser une potion ou s'entraîner à quelques sortilèges. À vrai dire, c'était devenu une habitude désormais. Une fois par semaine, parfois plus, il abandonnait son dortoir, aussi silencieux qu'une ombre, aussi discret qu'un courant d'air, et allait s'enfermer dans une salle abandonnée. Il n'avait jamais eu le moindre problème. C'est qu'il prenait toutes les précautions nécessaires. Une glace à l'ennemi lui permettait d'être averti de la proximité d'un professeur, des sortilèges placés tout autour de la salle lui promettaient une tranquillité absolue. Malgré tout, il avait toujours une pointe d'angoisse lorsque quelqu'un passait non loin. Il savait parfaitement ce qu'il risquait, si on découvrait ses agissements. Au mieux écoperait-il d'un renvoi. Au pire finirait-il ses jours dans une cellule d'Askaban. Parce que, si Regulus se dissimulait ainsi au beau milieu de la nuit, ce n'était pas pour réviser les sortilèges enseignés en cours. La magie qu'il expérimentait ainsi, à l'abri des regards, était de la magie noire. Les arts obscurs. Ce n'était pas tellement étonnant qu'il s'y intéresse, après tout. Il avait vécu dans une maison peuplée d'objets maléfiques, une maison qui respirait la magie noire. Il avait trouvé des tas d'informations à ce sujet dans la bibliothèque du 12, square Grimmaurd. Au départ, ce n'était qu'un intérêt théorique. Il connaissait les risques qu'il y avait à se servir de la magie noire. Surtout lorsqu'on était novice, sans encadrement. Il savait, que la magie finissait toujours par planter un crochet dans l'âme, par asseoir une dépendance dont on ne pouvait se défaire. Il savait que l'empreinte laissée par ce type de magie était forte, bien trop forte pour qu'il puisse avoir la prétention de rivaliser. Il savait aussi qu'à long terme, les conséquences étaient terrifiantes. Physiques, mentales, la magie noire emportait tout avec elle, l'âme, l'esprit, la bonté. Elle prenait possession du sorcier. Tout ça, il le savait, il l'avait lu, il en avait conscience. Pourtant, ça ne l'avait pas empêché d'essayer. Il avait commencé avec des potions. Après tout, il était plutôt doué en la matière, il était normal qu'il veuille aller plus loin encore. Et puis, une potion, ça ne pouvait pas faire de mal, n'est ce pas ? Et puis, il y avait prit goût. Il avait voulu essayer quelques sortilèges. Des maléfices qu'il testait sur des souris, des oiseaux qu'il ramassait à l'orée de la forêt interdite. Il avait commencé à ressentir le manque. Il en avait besoin. Il avait besoin de ce sentiment de puissance qu'il ressentait lorsqu'il obtenait un résultat satisfaisant, il avait besoin de ce plaisir qui circulait dans ses veines, violent mais tellement agréable, il avait besoin de ce sentiment de bien-être, cet apaisement. Il avait l'impression d'avoir la situation sous contrôle. En vérité, il y avait bien longtemps qu'il avait perdu les rênes. Il n'avait pas encore complètement plongé, se satisfaisant d'un soir par semaine. Mais plus le temps passait, plus le besoin se faisait violent. Régulièrement, il ne tenait pas une semaine. Il finissait par craquer avant. Il avait l'impression de se libérer de toutes ses angoisses, de toutes ses préoccupations dans ces sortilèges dangereux. Il ne se rendait pas compte qu'il était en train de se perdre lui-même. La potion était terminée. Il en préleva une fiole et se dirigea vers le fond de la salle. Une pauvre souris trônait sur une table, paisiblement endormie, elle était bien inconsciente du sort qui l'attendait. Alors, sans le moindre état d'âme, Regulus versa une goutte de sa potion dans la bouche de l'animal. Il entama le décompte en silence. Cinq. Quatre. Trois. Deux. Un. La souris se réveilla soudainement, poussant un couinement douloureux. D'un coup de baguette magique, il la fit taire. Elle se tortillait sur la table, en proie à une souffrance atroce. Tout fonctionnait parfaitement. Un sourire malsain était apparu sur les lèvres du jeune Black et ses yeux s'étaient écarquillés. Il attendait, fébrile, le résultat de son expérience. La bestiole s'était recroquevillée sur elle même. Elle ne criait plus, ne bougeait plus. Sans doute était-elle morte. Rien d'étonnant à cela, puisque la potion était censée détruire tout sur son passage, organes, squelettes, muscles … Finalement, il ne resta qu'une coquille vide. De la peau et des poils. Rien de plus. Regulus, satisfait de lui même et de son œuvre, fit disparaître les restes de la souris. Il se sentait bien. Il se sentait vivant. Il se sentait puissant. Lui qui était capable de contrôler une magie tellement noire, tellement violente. Il devait continuer ses recherches.Cette magie, si elle était moralement condamnable, pouvait lui ouvrir des tas de portes, lui assurer un grand avenir, lui faciliter grandement la vie. C'était tout simplement jouissif. Il ne se rendait pas compte de l'engrenage dans lequel il était tombé. Bientôt, il aurait besoin de plus encore. Bientôt, il aurait besoin de cobaye humain. Bientôt, il aurait besoin d'une pratique quotidienne. Il avait déjà perdu une partie de sa magie blanche dans la bataille, preuve en était son patronus qu'il ne parvenait plus à faire apparaître. Et il risquait de perdre tellement plus. '' Puisqu'on est que des pions contents d'être à genoux. '' (saez) Londres Moldu Février 1980Ils y étaient. Ils avaient pénétrés la maison de leurs victimes, violant leur foyer d'un coup de baguette magique. Ils venaient se battre à armes inégales. Non. Il n'y aurait même pas de bataille. Ils avaient déjà gagné avant d'avoir commencé. Comment des moldus auraient-ils pu rivaliser ? Ils étaient des mangemorts. Ils étaient des sangs-purs. Ils étaient des tueurs de moldus. Des prédateurs. Et leurs proies ne leur résistaient jamais. Regulus réprima un frisson alors que son regard se posait sur la famille, tranquillement installée dans la salle à manger, inconsciente de la présence de ces intrus, de ces tueurs dans leur demeure. Ils respiraient la sérénité, tous attablés devant leurs assiettes de bouillabaisse. La mère, une femme brune au sourire avenant. Le père, l'air un peu renfrogné. Le fils, adolescent boutonneux et amorphe. Et la fille, Riant aux éclats derrière ses boucles blondes. Il eu à peine le temps de les voir, à peine le temps de prendre conscience de ce qu'ils allaient faire. Et puis, la table vola en éclat dans une explosion assourdissante. Des morceaux de bois s'éparpillèrent dans la pièce, blessant au passage les moldus paniqués. Ils eurent à peine le temps de comprendre, à peine le temps de poser leur regard sur les intrus. Un éclair vert frappa le père. Il s'effondra. Comme ça. Regulus était resté en arrière, la gorge serrée, les yeux écarquillés. Ainsi, c'était aussi simple que cela ? Une formule, un mouvement du poignet, et ils pouvaient briser la vie de ces familles qui n'avaient rien demandé à personne. Dont le seul crime était de n'avoir pas de magie dans leurs veines. En voyant le corps chuter. En entendant le rire de Bellatrix résonner, il se demanda. Où était la légitimité là dedans ? De quel droit venaient-ils bousiller l'existence de familles entières ? Au nom de quelles convictions pouvaient ils en éprouver du plaisir ? La femme chuta à son tour, rejoignant son mari dans la mort. Puis, ce fut le tour du jeune garçon. Regulus fut incapable de retenir un mouvement de recul. Merde. Il ne voulait pas participer à ça. Il ne voulait pas devenir un tueur. Il ne voulait pas assassiner de sang froid ces gens qu'il ne connaissait même pas. Mais en prenant la marque, il avait perdu le droit de choisir. Cette marque … Inconsciemment, il frotta son avant bras, là où un picotement lui rappelait toujours la douleur ressentie ce fameux jour. Ce jour où il avait cessé d'être Regulus, où il avait même cessé d'être un Black. Ce jour où il était devenu un mangemort. Le souvenir était encore vif dans son esprit. Il savait qu'il le resterait longtemps encore. Il faut dire que, recevoir la marque des ténèbres, ce n'était pas vraiment une partie de plaisir. Il avait beau être fier. Il avait beau être honoré. Il avait tout de même vécu la pire soirée de sa vie. C'était une cérémonie effrayante, durant laquelle il avait simplement le droit de courber l'échine, baisser la tête et laisser celui qu'il appellerait désormais Maître pénétrer ses pensées les plus intimes. C'était une sensation terrible, que de se sentir ainsi mis à nu, sans aucun moyen de se protéger de ce regard inquisiteur qui fouillait l'intérieur même de son esprit. Il avait serré les dents, avait retenu l'envie de fuir qui grondait, et avait attendu que ça passe. Fort heureusement, à l'époque, il était encore tout à fait sous le joug des préceptes inculqués par ses parents. Le Maître n'avait trouvé que soumission et obéissance, respect des traditions et haine des moldus, fierté du sang et honneur du nom. L'examen s'était passé sans embûche. Et puis, il y avait eu l'apposition de la marque à proprement parler. Étape douloureuse. Terriblement douloureuse. La baguette posée contre son bras, le sortilège murmuré, et l'impression d'un poignard enfoncé lentement, méticuleusement dans sa chaire. Une douleur intense mais qui semblait durer des heures. Et puis, sa peau qui se colorait de noir. Et la douleur qui se propageait, qui se glissait, insidieuse, paralysante, jusqu'au bout de ses ongles et jusque dans sa nuque. Il avait serré les dents, serré le poing, celui qui était libre, celui qui pouvait encore bouger. Il avait retenu les larmes de douleur, jusqu'à ce que la baguette se détache. Jusqu'à ce que la douleur reflue, ne laissant qu'un engourdissement désagréable. Et puis, il avait promis. Il avait promis de se battre pour le Seigneur des ténèbres, pour la pureté du sang, pour la supériorité des sorciers. Il avait promis de se battre jusqu'à la mort, de donner sa vie à la cause si besoin était. Il avait promis de ne jamais trahir, de ne jamais discuter les ordres, de ne jamais être faible. Il ne savait pas dans quoi il s'embarquait alors. Il se contentait de suivre le chemin indiqué par ses parents. Mais là, debout face aux corps de ces moldus, face à la fillette qui hurlait de douleur sous la baguette de Bellatrix, il comprenait. Ce n'était pas un jeu. Ce n'était pas une simple marque. C'était plus, bien plus que ça. La voix de Rodolphus le ramena à la réalité '' Vas y, elle est à toi. '' Il tenta de ravaler sa peur. Il s'en était douté, évidemment. Ses cousins ne lui avaient pas demandé de les accompagner pour se contenter de regarder. Il devrait faire ses preuves. Comme tous avaient dû le faire. Il n'était pas question de reculer, pas question de fuir. Pourtant, il avait simplement envie de partir en courant, de laisser toute cette horreur derrière lui. Bellatrix avait cessé de jouer avec la gamine et semblait boudeuse. Sans doute aurait-elle voulu en finir elle-même. Regulus l'aurait volontiers laissé faire. Il ne s'en sentait pas capable. Pourtant, il fit de son mieux pour ne rien laisser transparaître. À cet instant, il bénit son père et son enseignement strict. Il lui avait appris à se cacher derrière un masque d'indifférence perpétuel. Et ce jour là plus que jamais, ce masque était d'un terrible secours. Alors, il s'avança. Que pouvait-il faire d'autre ? Il se détestait déjà pour ce qu'il allait faire, mais il n'avait pas le courage de s'opposer à ses cousins. Et puis, il voulait leur prouver qu'il pouvait lui aussi être un grand mangemort. Il voulait qu'ils soient fiers de lui. Alors, il avança. La gamine ne pleurait pas. Elle était déjà à moitié morte, de toute façon. Bellatrix n'y avait pas été de main morte. Elle se contenta de jeter vers lui un regard mouillé. Un regard suppliant. Et il fit la connerie de la regarder dans les yeux, un instant. Il fit la connerie d'imaginer que, s'il ne s'était pas trouver sur sa route, elle aurait pu devenir une très belle jeune femme, avec ses cheveux blonds et ses yeux bleus. Il fit la connerie de se dire que, peut-être, elle aurait pu avoir une vie heureuse. Une vie longue. Une vie de moldue, mais une vie quand même. Il hésita. Deux secondes. Jusqu'à ce que Rabastan ne le rappelle à l'ordre. Alors, il leva sa baguette, prononça la formule et ferma les yeux lorsque l'éclair vert frappa le corps de la fillette. Et il l'a laissa là, sur le sol glacial du salon, au milieu des débris de la table à manger, entre son père et sa mère. '' J'ai vu la mort se marrer et ramasser ceux qu'il restait '' (nirvana) Sainte Mangouste Novembre 1980Une nouvelle fois, Regulus s'était débrouillé pour être de garde. Il n'aurait pas du se trouver là, entre les murs blancs de Sainte-Mangouste. Il n'aurait pas du se casser la tête pour trouver une solution à cette patiente dont l'état s'était étrangement dégradé. Il aurait du se trouver au manoir Malfoy, autour d'une table, en compagnie des autres mangemorts. Il savait que son absence ne passerait pas inaperçue. Celles d'avant avaient été remarquées, il n'y avait pas de raison que cette fois ci soit différente. Il savait bien que Rabastan allait venir lui prendre la tête à ce propos. Il savait tout ça. Il savait aussi ce qu'il risquait. Si les autres commençaient à douter de sa fidélité. Si le Maître commençait à douter. C'était sa peau qu'il risquait. Pourtant, il n'y arrivait simplement plus. C'était trop difficile. Il ne supportait plus les mangemorts et leurs discours toujours identiques sur la supériorité du sang pur. Il ne supportait plus les morts qu'ils faisaient, sans raison. Il ne supportait plus de voir la folie dans les yeux de certains d'entre eux. La folie et le sadisme. Il ne supportait plus les missions auxquelles il était assigné. Il ne supportait plus de lever encore et encore sa baguette contre des gens qu'il ne connaissait généralement pas et qui n'avait en général rien fait de répréhensible. Il ne supportait plus de croiser, de temps à autres, d'anciens camarades d'école. Il ne supportait plus la magie noire dans laquelle il était bercé perpétuellement. Au moins était-il guérit de cette dépendance qui s'était installé quelques années plus tôt. Il pratiquait encore, un peu. Quand la pression devenait trop forte. Mais il savait bien que ce n'était pas une solution. Il se dégoûtait, après coup. Putain, tout ça lui donnait la nausée. Heureusement, il avait son apprentissage. Heureusement, car sinon, il n'aurait pas tenu si longtemps. Cet apprentissage qu'il avait choisi Son père n'approuvait pas son choix, mais peu lui importait. Il se sentait bien, entre les odeurs aseptisées, les malades agonisants et ceux qu'il parviendrait à sauver, les potions de soins et les sortilèges complexe. Il passait de plus en plus de temps à Sainte Magouste, s'enfermant dans son travail pour oublier le reste. Ça marchait à peu près. Sauf qu'il oubliait de dormir, de temps à autre. Et à trop vouloir s'investir, il finissait par enchaîner les conneries, par se faire engueuler et par se sentir encore plus mal qu'avant. Putain de guerre. En plus, il se sentait coupable. Quel droit avait-il de chialer comme ça sur son sort ? Il était pathétique. Il ne savait pas s'il se sortirait vivant de ce merdier. Il ne savait pas s'il tiendrait encore longtemps avant de devenir complètement cinglé. Peut-être finirait-il comme Bellatrix, en fait, prenant plaisir à la torture et jubilant devant la mort. Cette idée avait de quoi lui donner le vertige. Parce que malgré tout, il avait fait des choses horribles, à tel point qu'il avait bien du mal à se regarder dans un miroir. Il avait tué, lui aussi. Il avait torturé. Mais il restait encore suffisamment d'humanité en lui pour que les remords l'assaillent. Il en voulait pas perdre ça, même s'il en souffrait. C'était bien tout ce qu'il lui restait.
Dernière édition par Regulus Black le Sam 16 Mar - 15:51, édité 2 fois |
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Frank Longbottom
‹ sent owls : 257 ‹ first log-in : 03/03/2013 ‹ Age du joueur : 30 | Sujet: Re: Regulus - Jouer la sécurité est le choix le plus risqué que l’on puisse faire Sam 9 Mar - 10:06 | |
| Bienvenue sur wizardsblood et bonne chance pour ta fiche Excellent choix de perso au passage Si mon post te gêne, n'hésite pas à me le dire :sifflote: |
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Invité
| Sujet: Re: Regulus - Jouer la sécurité est le choix le plus risqué que l’on puisse faire Sam 9 Mar - 11:09 | |
| Welcome Regulus |
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Invité
Invité
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Invité
Invité
| Sujet: Re: Regulus - Jouer la sécurité est le choix le plus risqué que l’on puisse faire Sam 9 Mar - 18:22 | |
| Merci vous trois Frank, ton post ne me gène pas du tout. Et je suis tout à fait fan de ton perso ! James Aaron Jonhson ... tellement parfait dans ce rôle Mary, pauvre petite Mary. Tu auras le droit à ta vengeance, promis |
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Invité
| Sujet: Re: Regulus - Jouer la sécurité est le choix le plus risqué que l’on puisse faire Sam 9 Mar - 18:26 | |
| Bienvenue ici ! Excellent choix de perso |
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Invité
Invité
| Sujet: Re: Regulus - Jouer la sécurité est le choix le plus risqué que l’on puisse faire Dim 10 Mar - 20:30 | |
| Merci beaucoup ! J'espère être à la hauteur du perso |
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Alice Fortescue
a lie in order to get at the truth
‹ sent owls : 131 ‹ first log-in : 24/02/2013 | Sujet: Re: Regulus - Jouer la sécurité est le choix le plus risqué que l’on puisse faire Dim 10 Mar - 20:37 | |
| Bienvenue sur le forum, si tu as une question n'hésite pas |
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Invité
Invité
| Sujet: Re: Regulus - Jouer la sécurité est le choix le plus risqué que l’on puisse faire Mer 13 Mar - 10:53 | |
| Merci Alice.
Je t'ai envoyé un Mp avec une ou deux questions, mais je ne sais pas s'il est bien arrivé en fait (vu que j'ai des problèmes de connexions, en ce moment, il est possible qu'il n'ai pas été envoyé ...) |
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Invité
Invité
| Sujet: Re: Regulus - Jouer la sécurité est le choix le plus risqué que l’on puisse faire Sam 16 Mar - 15:58 | |
| Désolée du DP mais ... j'ai enfin finis ma fiche (j'ai cru que j'en verrais pas le bout ...) Alors hum ... c'est un peu -beaucoup- long. Je me suis carrément étalée, shame on me. Mais c'est que j'avais pleeein de trucs à raconter :happy: Bref, désolée donc, pour les pauvres admins qui vont devoir se coltiner tout ça ... Bonne lecture |
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Lily Evans
‹ sent owls : 133 ‹ first log-in : 03/03/2013 | Sujet: Re: Regulus - Jouer la sécurité est le choix le plus risqué que l’on puisse faire Sam 16 Mar - 16:33 | |
| NICHOLAS HOULT * respire , respire * OMFG , bienvenu |
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Invité
Invité
| Sujet: Re: Regulus - Jouer la sécurité est le choix le plus risqué que l’on puisse faire Sam 16 Mar - 19:04 | |
| Ah, validation powaaaaaaaaaaaaaaa :amis: (bien écrit, soit dit en passant !) |
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| Sujet: Re: Regulus - Jouer la sécurité est le choix le plus risqué que l’on puisse faire | |
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| | | | Regulus - Jouer la sécurité est le choix le plus risqué que l’on puisse faire | |
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