∞ PASSEPORT DU SORCIER

◗ nom : NOTT ✗ Prestige, pureté, crainte, honneur ; tant de mots pour qualifier une famille, un nom. Les tiens sont d'arriérés conservateurs désireux de garder la main mise sur une magie qu'ils tiennent pour acquise, pour propriété presque privée. ◗ prénom(s) :  EDEN EURIDYCE JULIET ✗ Le paradis perdu, parce que tu n'étais pas un garçon mais que l'on te désirait inaccessible. Eurydice, pour rappeler les malheurs qui attendent bien des amoureuses, pour respecter la tradition de prénoms significatifs. Juliet, parce que ta mère vénère Shakespeare.◗ surnom(s) : AUCUN ✗ Eden est bien assez concis, et tu n'autorises personne à t'inventer des sobriquets ridicules. ◗ âge du personnage : 21 ANS ✗ Née un 31 octobre, tu as vu le jour dans le manoir Nott, comme bien d'autres enfants de ta lignée, vers 00h, comme si le Destin avait voulu faire une vilaine farce à ton père. Une fille, le drame. Tu as vécu tes trois premiers jours sans identité, boudée par l'homme de la maison. Santé fragile, prématurée chétive, tout ce qu'Atioche déteste encore de nos jours. ◗ nature du sang : PUR ✗ Qui oserait nier la pureté de ton hémoglobine ? Personne. Tu descends d'une famille reconnue qu'on ne contrarie que rarement. ◗ affiliation : L'ORDRE ✗ Tu passes pour une jeune sorcière respectable, froide, intolérante, et pourtant il n'en est rien. Tu t'es engagée auprès de l'Ordre du Phénix, agent double déterminée qui passe d'une famille de Mangemorts convaincus aux Martyrs sans mal. Chacun pense te connaître, savoir te juger. En vérité, tu tangues, tu balances entre les deux, prise de compassion pour les impurs bien que ton âme de glace puisse intégrer les idées les plus noires. ◗ travail/occupation : APPRENTIE LANGUE-DE-PLOMB ✗ Ton père a tout fait pour que tu prennes cette voie, parce qu'il est parvenu à faire de toi ce qu'il voulait, une tombe inébranlable, selon ses dires. Bien que tu n'ai pas choisi, tu apprécies le Département des Mystères.  ◗ épouvantard : TOI-MÊME ✗ Rien de plus. Ton simple reflet. Tu es ta propre hantise, tu es tout ce que tu hais. Tu ignores encore si ce qui t'angoisse est ta potentielle bonté ou ta potentielle insensibilité. ◗ patronus : SOMBRAL ✗ Tu es parfaitement incapable de dire s'il s'agit vraiment du tien. Pourquoi ? Parce que tu ne parviens à en produire un qu'en cas d'urgence, quand tu dois faire passer un message, quand ton coeur palpite, se souvient de cet incroyable sentiment qu'est la passion. ◗pêle mêle d'informations complémentaire: Subit de violentes crises d'angoisse ✗ est attirée malgré elle par les arcanes noires de la magie ✗ s'est pourtant tournée secrètement vers la justice ✗ ment comme elle respire ✗ un désordre psychologique la rend partiellement incapable d'empathie, tout dépendant des périodes et des personnes rencontrées ✗ prétend accorder du crédit aux idéaux de sa famille bien qu'elle n'en soit pas certaine ✗ a appris l'Occlumancie de force, entraînée depuis son entrée à Poudlard ✗ est un cordon bleu ✗ aime à préparer des potions de toutes sortes ✗ désire la mort comme délivrance ✗ ne se voit aucun avenir ✗ a une vision erronée de la plupart des ressentis d'autrui, d'où son inaptitude totale à la Légilimancie.  

∞ INTERVIEW POUR LA GAZETTE

Bonjour, je suis journaliste pour la gazette du sorcier, et je vais vous poser une série de question. Vous allez devoir être honnête car il va falloir y répondre comme si vous étiez sous l’emprise de veritaserum, alors s’il vous plait, jouez le jeu et c’est parti pour cette interview !

◗ Vous ne vivez pas dans un trou perdu à ce que je sache alors laissez moi vous poser cette question qui me brûle les lèvres : que pensez vous de cette guerre ? Car oui, vous ne l’ignorez sans doute pas, nous sommes en guerre, on dit que les différents camps diffèrent sur leur position quant à la nature du sang. Donnez-nous donc votre avis sur cette guerre, et  sur la façon dont elle vous touche (ou pas d’ailleurs) ? « Mon avis… ? Je devrais vous répliquer que je suis une Nott et que les Nott, de par leur sang irréprochable, ne peuvent être que pour l’éradication des impurs, que pour cette guerre sanglante. Oui, je devrais. Mais je ne le ferais pas. On me connaît insensible, observatrice, silencieuse surtout. On me connaît intouchable, parce que j’ai toujours été cette fille incapable d’empathie. En vérité, ce degré d’injustice me hérisse. La moitié des sang-purs, si ce n’est les ¾, devraient périr pour haute connerie. Qui sommes-nous pour déclarer que nous valons mieux qu’eux ? Dans nos veines coule le rouge sanguin de tout autre né-moldu en ce monde. Il serait bleu, véritablement bleu, j’dirais pas mais là… »

◗ Intéressant, intéressant, je note. Votre camp, comment l’avez-vous choisi ? Par conviction, par pression, ou bien c’est parce que vous n’en avez strictement rien à faire des autres ? « Aussi étrange que cela puisse paraître, je ne suis pas de l’avis du Lord. Ma famille ignore ma véritable allégeance, sans doute parce qu’ils ne peuvent pas songer une seule seconde que l’un des leurs puisse les trahir. On me qualifierait donc d’agent double. Ce que je fais croire n’est pas ce que je suis. Jeune femme obéissante, inflexible, à l’écoute, mon père a toujours été fier de ce que j’étais. Selon lui, je ne peux tenir mes qualités que de sa brillante personne… s’il savait que ce que j’apprends tombe directement entre les mains de l’Ordre… Si je culpabilise ? Non. Nul ne me fait réellement confiance. Parce que tout glisse au travers sans me pousser à réagir, je passe pour une traître potentielle chez les bienfaiteurs du peuple martyrisé. J’ai une tête de Mangemort, j’assume, c’est mon sang après tout. La solitude reste mon éternel fardeau. »

◗ Ainsi, j’y vois maintenant plus clair, et je commence enfin à vous cerner. Ça a beau être la guerre, et quel que soit le camp dans lequel on se trouve on rêve tous d’un monde meilleur. Si vous devriez vivre d’espoir, comment aimeriez vous que soit votre vie dans dix ans ? « Dans dix ans ? J’espère ne pas vivre autant. Quel intérêt aurais-je ? Que l’un ou l’autre des camps gagne cette guerre ne changerait rien à mon sort. Pour les Mangemorts, je serais une traître à mon sang, ils le verraient en l’emportant. Pour l’Ordre, mon nom prête à la plus grande méfiance. Je ne crois pas en l’amour heureux, la paix, la famille, toutes ces choses… certes, je tuerais pour l’un des miens, parce que quoi que j’en dise, ils sont ma lignée, mais je ne tuerais pas pour un quelconque autre sang-pur. J’ai conscience que j’finirais fiancée de force, si je survis. Je préfère mourir dans la bataille, c’est bien plus raisonnable. Qui me regretterait, de toutes manières… ? L’espoir, c’est la mort. »

∞ MOLDU Y ES-TU ?

◗ pseudo / prénom : Pour vous c'était Raven xD ◗ âge :  20 ans, j'me sens vieille => ◗ avatar : Barbara Palvin *_* note/commentaire Changement radical de personnage, j'espère pouvoir en profiter cette fois, & voir vivre ce forum comme il le mérite  Ah & je vais au cinéma aujourd'hui donc je ne pourrai entamer la fiche que ce soir  

∞ PASSÉ TROUBLE, AVENIR INCERTAIN

« Eden, ne me déçois pas ! » Ton père était un homme strict, un homme intransigeant, qui ne pouvait tolérer de faiblesse de la part de son aînée. Il avait tant désiré un fils qu’il était presque de l’ordre du miraculeux de le voir t’entraîner de la sorte à son art si cher : l’Occlumancie. Âgée de 15 ans, tu tanguais sous ses assauts, sans réel succès. L’épuisement s’éprenait de ce frêle corps qu’il dénigrait. Une femme devait avoir des courbes… que tu ne possédais évidemment pas. Seuls tes yeux, d’un bleu intense, trouvaient grâce à ses exigences. Il te pousserait à bout, sans que tu ne protestes, comme à chaque fois. Tu devais savoir fermer ton esprit comme ton cœur, tu devais savoir te protéger, car quoi que ta naïveté enfantine en pense, le monde ne resterait pas paisible. « Ca n’est pas comme cela que tu deviendras quelqu’un. » Tranche-t-il en te laissant sur le sol du grenier, tremblante, mais sans larmes. L’Elfe de maison te tendrait un mouchoir, comme chaque fois. Et comme chaque fois tu le refuserais. Tu t’endormirais entre les vieux livres et la poussière, incapable de retourner à ta chambre ; tes vacances n’en serait pas, comme elles ne l’étaient jamais depuis tes onze ans. Antioche était un visionnaire, du mauvais côté de la barrière, il ne lâchait rien, quand bien même le destin ne lui avait pas donné les deux fils de ses rêves les plus secrets. Les Nott ne se couvriraient pas de honte sans qu’il ne verse son sang pour corriger les fautes. A l’époque, tu rêvais de marcher dans ses pas. A l’époque, tu te taisais, persuadée qu’il était tout ce que l’on pouvait demander d’un homme. Tu aurais accepté d’épouser n’importe qui pour lui plaire et l’honorer. Ta mère, elle, fermait les yeux, faisait en sorte d’oublier sa fille, de t’oublier le temps de ces interminables tortures qui te changeaient. Elle avait l’impression d’y avoir perdu l’innocence de tes premières années, et en un sens, c’était vrai.
« Nott. » Tu t’arrêtes. Tous s’accordent à dire qu’il est beau, que sa voix équivaut à tout le velours du monde, qu’il a un charme divin. Toi, tu ne le vois pas ainsi. Tu n’es plus capable de ressentir quoi que ce soit de cohérent. Dix-sept, la dernière année à Poudlard. L’Occlumancie commence à être un art moins mystérieux. Mais ton cœur y a perdu le peu qu’il avait. Tu n’as jamais été une douce fleur, tu n’as jamais été une charmante amoureuse. Tes sens s’éprennent de l’adrénaline, plus que tout. « Quoi ? » Ton regard de glace heurte ses abysses. Tu as été répartie à Serpentard, sans surprise, parce que ton ambition n’avait pas de limites, parce que ton érudition ne pouvait servir que tes intérêts. Entre temps, tu as aimé. Furtivement, violemment, contre ton sang, contre ton nom. Tu as aimé ce garçon, cet impur, et tu as compris que toute ton éducation n’était qu’un leurre. Mais il était déjà trop tard. Eden Nott n’aurait pas d’histoire heureuse, de grands espoirs. Ton père te prédisait une guerre sanglante depuis toujours. Ta mère tremblait de te voir devenir si froide. Le résultat s’avérait inattendu : corps et âme tu te jetais dans les mensonges, les tromperies. Plus tu apprenais à mentir, à passer pour ce que tu étais censée être, plus tu pouvais discrètement te rapprocher des justes, de ces enfants de la malchance qui voulaient un univers équitable. « Cesse de jouer. Tu n’es pas de notre monde. » Ca t’aurait brisée, si tu avais été dans un moment de faiblesse. Là, tu ne pouvais offrir qu’un air indifférent, froid. Tu ne prétendais pas être infaillible. Tu ne l’étais pas. Le prix de cette faculté que tu cherchais à développer était cher : une âme paisible. Tes pensées, tes angoisses, tes larmes retenues finissaient toujours par te faire imploser, et dés lors, tu perdais pieds.
« Je suis fier de toi. » L’ironie de la situation t’arrache un sourire en coin qu’il interprète comme un énième effort de ta part pour avoir l’air la plus normale possible. Il sait combien tu es dépourvue d’empathie, combien tu es.. sa fille. Sa plus grande réussite. Tu surpasses tous les fils qu’il aurait pu avoir, et ton cadet te jalouse sans doute, mais qu’importe ? Marche ou crève. Tu marches, tu feins, tu prétends être la perfection voulue. Tu trahis déjà, alors qu’il te pense la seule en qui il puisse avoir une confiance aveugle parce que tu es l’image même de cette insensibilité qui doit te rendre incorruptible. Tu n’as jamais avoué ton aventure de Poudlard, tu n’as plus jamais laissé quiconque mordre dans tes souvenirs, tes songes, tes cauchemars. « Les temps seront durs, j’imagine qu’il vaudrait mieux te fiancer, pour ton honneur. » Tu lui portes une attention presque hautaine, égale à toi-même et lâches : « Les temps sont déjà durs, je n’ai pas besoin d’un homme dans les pattes. Je sais honorer mon nom sans qu’il y ait besoin de m’offrir comme une marchandise. » Ca n’était pas négociable. Ton non-cœur n’était pas à prendre, tu risquais bien trop sur ce coup là. Tes crises de nerfs, tes pertes de contrôle, ta haine, tes colères monstrueuses, ces moments où tu n’étais plus totalement la Eden Nott que tout le monde connaissait n’appartenaient qu’à toi. L’Ordre avait gagné une membre dans le plus grand secret, dans le silence absolu… quand les Mangemorts pensaient que tu serais rapidement des leurs. La solitude, ton fardeau, encore et toujours.